Chapitre 10

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J'étais en train de me balader aux bords des quais, visage complétement à découvert. Les filles étaient déjà en position dans le hangar, tandis que Gaeul me surveillait à travers la lunette de son sniper. Elle était perchée en hauteur, à l'abri des regards, mais elle semblait angoissée et ne manquait pas de me le faire savoir dans le talkie-walkie.

- Et si nos cours de tirs n'étaient pas suffisants ? Et si nous aurions dû attendre encore un peu ? Me disait-elle, dans le combiné.

- Nous sommes prêtes, Gaeul.

- Si ça tourne mal tu aurais au moins pu prendre une arme sur toi !

- Nous ne pouvons pas mourir, c'est...

- Oui je sais bien mais on peut ressentir la douleur ! Me coupa-t-elle.

Je soupirais. Décidément, nous n'aurions pas dû la laisser seule à son poste, elle ne fait que ruminer.

- Léa est plus âgée que toi Gaeul, elle sait ce qu'elle fait. Intervint Nina dans le combiné.

Je souriais à sa remarque.

- Maintenant que tu me le fais remarquer, on ne connait même pas vos âges ! Intervint à son tour Wonyoung.

- Quelqu'un arrive ! Dis-je dans le combiné, coupant court à la conversation.

Pour éviter de faire repérer les filles, j'éteignis complètement mon talkie-walkie avant de faire semblant d'être sur mon téléphone. Il ne fallut que quelques secondes jusqu'à ce que je me fasse remarquer.

- Hey, vous là-bas ! C'est interdit d'être sur les quais ! Me cria l'un des gardes côtiers.

- Même pour moi ? Demandais-je innocemment, afin qu'il prête attention à la personne à qui il s'adressait.

Il m'analysait pendant quelques instants avant de réaliser.

- Léa Saja, vous êtes en état d'arrestation ! Cria-t-il avant de se mettre à courir vers moi.

Je commençais alors à courir, le garde côtier sur mes talons. Je l'entendais me crier de m'arrêter, tandis qu'il appelait ses autres collègues dans son talkie-walkie. Je me donnais un malin plaisir à tenter de le semer, même si je ne pouvais pas réellement le faire car ce n'était pas le plan.

Après plusieurs minutes de course, je me retrouvais dans un cul de sac, quatre gardes côtiers en face de moi pointant leurs pistolets vers moi.

- Je suppose que je me rends ? Dis-je, sur un ton provoquant.

Deux des quatre se jetèrent sur moi afin de me maîtriser. Je faisais semblant de me débattre pendant quelques secondes avant de me laisser faire.

- Nous allons l'attacher dans le hangar, appelle la Russie. Dit l'un des gardes côtiers.

Je fixais le sol, tout en me laissant emmener dans le hangar. Il ne fallait pas qu'ils voient l'expression de satisfaction se dessiner sur mon visage, sinon ils sauraient que quelque chose ne tourne pas rond.

Une fois dans le hangar, ils m'attachèrent à une chaise, en plein milieu de la pièce, à l'aide d'une corde. Je pouvais au moins admettre qu'ils savaient faire des nœuds tenaces, je ne pouvais pas bouger d'un centimètre.

- Où sont tes amies. Me demanda alors l'un d'eux, brandissant mon talkie-walkie dans sa main.

- Vous pouvez économiser votre salive, elles ne sont pas là. Répondis-je.

Le garde côtier souriait sarcastiquement avant de m'envoyer son coup de poing droit dans le visage. Peut-être que nous ne pouvions pas mourir mais je pouvais garantir que la douleur se faisait bien ressentir. Je le regardais méchamment, tout en essayant de me remettre du choc. Sans même me voir dans un miroir, je sentais déjà un bleu se former au niveau de ma joue droite.

The Final War Of The Ive DreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant