Chapitre 12

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POINT DE VUE DE LÉA

J'ouvrais doucement les yeux, me sentant complétement engourdie. Je laissais mon regard se pavanait autour de moi, remarquant que je me situais dans une bibliothèque... Une bibliothèque ?

Je tentais de me lever mais je réalisais rapidement que j'étais attachée à une chaise. Décidément, c'est ma journée.

Je commençais à me dandiner sur ma chaise afin d'essayer de me détacher mais mes liens étaient beaucoup trop serrés, je ne bougeais même pas d'un pouce.

- Hey ! Criais-je dans la pièce, mais personne ne semblait m'entendre, j'étais bel et bien seule.

Je criais le nom de Yujin, espérant la voir arrivée mais cette dernière était introuvable. Je le jure devant Dieu que s'ils ont osé lui faire du mal je les tuerai de mes propres mains.

Je n'eus pas le temps de plus réfléchir à la situation qu'un déclic se fit entendre. L'étagère de la bibliothèque devant moi pivota, laissant apparaître plusieurs silhouettes dans la pénombre. Je plissais les yeux pour tenter de mieux voir mais je n'avais même pas besoin de me donner cette peine car les silhouettes avancèrent vers moi, hors de la pénombre. Je pus enfin distinguer de qui il s'agissait et je sentis mon cœur sortir de ma poitrine à la vue de cette scène.

- Lâchez-là ! Criais-je.

Face à moi se tenait Yujin, ligotée et bâillonnée par des soldats. À côté d'eux se tenait le président en personne, je voyais rouge.

- Les grands esprits se rencontrent enfin. Dit le président, en s'approchant de moi.

Il passa sa main sous mon menton pour m'obliger à relever mon visage vers lui. Il m'analysa brièvement, avant de se reculer à nouveau.

- C'est donc une gamine comme toi qui m'as fait perdre mon temps pendant des mois.

- Une gamine qui vous a facilité la tâche. Si nous n'étions pas venues, vous seriez encore en train de retourner le monde entier pour me retrouver.

Sans surprise, une gifle vola sur ma joue. Yujin tenta de se débattre, pour lui sauter dessus, mais en vain. Je le regardais, d'un regard noir, mais il n'était pas intimidé puisqu'il était en position de supériorité.

- Tu as quelque chose en toi que je convoite. Tu as même eu l'amabilité de transmettre tes gènes à ton groupe d'amies, j'ai l'embarras du choix. Continua-t-il.

- Qu'en savez-vous.

- Je sais que cette jeune femme faisait partie du groupe que tu es allée voir à Paris, ce jour-là. Il s'avèrerait même que tu as converti tout le groupe, je me trompe ?

Il tournait dangereusement autour de Yujin, chose qui me rendait folle. Je tentais tant bien que mal de me dégager de l'emprise de cette chaise mais je n'y arrivais pas.

- Dis-moi comment tu as fait pour leur transmettre tes gènes.

- La seule personne en capacité de répondre à vos questions est morte par votre faute, je ne peux pas vous aider.

- Mensonge. Répondit-il.

Il se recula de moi-même pour attraper un pistolet se situant dans la main d'un de ses soldats. Il leva l'objet pour le placer sur la tête de Yujin. Yujin était terrorisée et moi aussi, mais je me devais de ne pas le montrer.

- Tu es certaine de ta réponse, Léa Saja. Me provoqua-t-il.

- On ne peut pas mourir, ne l'avez-vous donc pas assez entendu ?

- Vous ressentez la douleur alors ne te joue pas de moi et réponds à ma question, c'est ta dernière chance.

Je pouvais le sentir serrer sa main encore plus fort contre l'arme blanche. Yujin me lançait un regard qui m'interdisait de révéler quoi que ce soit, mais je ne pouvais pas la laisser se prendre une balle dans la tête, c'était hors de question. Je fermais les yeux, avant de répondre.

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