Les gestes de Théo devenaient de plus en plus invasifs. Ce n'était plus seulement des commentaires, mais des touches physiques qui me mettaient de plus en plus mal à l'aise. Il se rapprochait de moi d'une manière qui ne me plaisait pas, et je commençais à sentir une intrusion dans mon espace personnel.
Ma mère continuait à considérer Théo comme un membre de la famille, le voyant comme un 'faux cousin' précieux. Ses interactions avec ma mère étaient toujours pleines de charme, ce qui la rendait aveugle aux signes que j'avais perçus. Je me retrouvais de plus en plus isolé dans cette situation.
Mes amis commençaient à remarquer que je n'étais plus moi-même. Ils s'inquiétaient pour moi et me pressaient de parler, mais je me sentais incapable de leur expliquer ce qui se passait avec Théo. Cette distance croissante me rendait encore plus vulnérable.
Un soir, je tentai de parler à Théo de mon inconfort. Je lui expliquai que certains de ses comportements me dérangeaient. Sa réaction fut défensive et il me traita de mal interprétant, me faisant sentir coupable pour mes sentiments.
Lorsque je tentai d'expliquer à ma mère pourquoi je ne voulais plus passer autant de temps avec Théo, elle semblait perplexe. Elle me disait que je devais faire des efforts pour accepter Théo comme un membre de la famille, renforçant encore mon sentiment d'isolement.
Je me sentais tiraillé entre mon désir de maintenir l'harmonie familiale et mon inconfort grandissant. Cette dualité me pesait lourdement, me laissant souvent en proie à des crises de panique silencieuses, incertain de la voie à suivre.
Il y avait des moments où, seul avec Théo, je me rendais compte que la situation était bien plus sérieuse que ce que je voulais admettre. Les signes d'alerte que j'avais ignorés auparavant devenaient de plus en plus évidents.
Je savais que je ne pouvais plus continuer comme ça. Le malaise s'était intensifié au point que je devais prendre une décision. Je pensais sérieusement à parler à quelqu'un de confiance, même si la peur et la culpabilité me paralysaient.
Alors que je regardais Théo, un mélange d'angoisse et de détermination montait en moi. Je savais que quelque chose devait changer, mais l'incertitude de ce qui allait suivre me hantait. Le silence pesant entre nous semblait annoncer une tempête imminente.
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Les Cicatrices du Temps
Non-FictionDans ce récit intime et poignant, l'auteur nous plonge dans son histoire personnelle, débutant à l'âge de 7 ans. Le livre commence par l'évocation d'une enfance innocente et insouciante, brusquement interrompue par un événement traumatisant. À cet â...