𝐏𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐫𝐢𝐬𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐭𝐨𝐢

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Alicia.

La maison est maintenant vide, laissant seulement Gabrielle, Maël, ses parents, et moi...Vu l'atmosphère glaciale, on ne peut pas dire qu'ils sont ravis.

Apparemment, la petite fête improvisée de Maël leur avait échappé. Ils devaient passer un week-end en amoureux à Paris, mais leurs plans ont été annulés à la dernière minute.

-Tu m'expliques ce malentendu ? Demande son père, les yeux rivés sur Maël, un sourcil arqué.

Maël s'en veut, et ça se voit dans chaque trait de son visage.

-Répond-moi, bon sang ! La voix de son père claque dans l'air, nous faisant tous sursauter.

-Je...Je voulais juste faire une fête, avec mes amis. Rien de spécial, juste avant mes dix-huit ans,
finit par avouer Maël, hésitant.

Julien rit, mais c'est un rire amer.

-Tu aurais pu au moins nous prévenir.

-Et vous auriez été d'accord, peut-être ?

-Peut-être. Ce qui importe, c'est que tu n'as même pas essayé nous en parler. Tu as préféré faire ça en cachette.

Maël reste silencieux, préférant éviter un conflit direct.

-Maintenant, tu auras le plaisir de ranger bazar que tes amis ont laissé, tranche Julien.

Gabrielle et moi restons en retrait, décidant de ne pas intervenir. Julien semble profondément déçu de son fils, tandis que Caroline affiche une douleur discrète, visiblement affectée par la dureté de son mari.

Une fois que Julien disparaît de notre champs de vision, Caroline s'approche doucement, son expression empreinte de la fatigue et de sollicitude.

-Maël, ne lui en veut pas...Il est fatigué, et...

-Non, je lui en veux pas maman, t'inquiètes pas. La coupe Maël d'une voix apaisante. Il a raison, j'aurais dû vous le dire. Mais vous n'étiez pas censés être à Paris ?

-Notre vol a été annulé, c'est pour ça que ton père n'est pas d'humeur...

Maël acquiesce, une lueur de compréhension dans les yeux, et il esquisse un sourire chaleureux, un sourire qui cherche à apaiser la culpabilité de sa mère.

-Je comprends, je suis désolé. Ne t'inquiètes pas, je vais ranger. Va te reposer, maman.

Caroline lui sourit avec tendresse, un sourire lumineux qui illumine brièvement son visage fatigué. Elle se penche et dépose un baiser doux sur le front de Maël, un geste plein d'affection.

-Bonne nuit, mon chéri, murmure-t-elle avant de se tourner vers nous, semblant seulement maintenant remarquer notre présence.

-Les filles, vos parents savent que vous êtes ici ?

-Oui, bien sûr, répondons-nous en chœur.

-Bien. Vous pouvez dormir, dans les chambres d'amis. Bonne nuit, les filles, ajoute-t-elle avec un sourire bienveillant avant de s'éclipser discrètement.

Maël commence à passer le balai, ses gestes lents et mécaniques. Comme si elle avait lu dans mes pensées, Gabrielle et moi échangeons un regard complice, une sorte d'un pacte silencieux.

-On va t'aider, annonce Gabrielle avec détermination.

-Non ça va aller. Vous n'êtes pas obligées...commence Maël, cherchant à protester, mais sa voix manque de conviction.

Un été qui a tout changé (réécriture bientôt dispo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant