꧁𝐓𝐞𝐫𝐫𝐞𝐮𝐫 𝐧𝐨𝐜𝐭𝐮𝐫𝐧𝐞꧂

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Un an s'est écoulé depuis cette étrange soirée...
À vrai dire, si cette gelée n'était pas enfermée dans un bocal dans l'un des tiroirs de la maison, je n'y aurais jamais cru.

Mais....

Malheureusement, c'était bien vrai, même plus que vrai.

Chaque fois que je passais devant ce tiroir, je sentais sa présence, jusqu'au jour où plus rien.
Je pouvais passer et repasser, je ne ressentais plus rien.

Au début, cela me réjouissait, mais ça a bien fini par m'effrayer. Pourtant, je n'avais pas le temps de m'en inquiéter : je devais me rendre à l'enterrement de la fille de mon oncle.

Cette petite était si étincelante. Elle n'avait que dix ans, et la maladie l'avait emportée.
Elle était venue une fois chez moi, il n'y a pas si longtemps et elle me répétait sans cesse :

« Fais attention à toi, tu n'es pas encore prête. Je ne comprends pas pourquoi elle te l'a légué à toi. »

Intrigant, n'est-ce pas ? Elle n'avait que dix ans et elle parlait comme une adulte...

À la fin de l'enterrement, en rentrant chez moi, j'ai reçu un message d'Émilia, une amie fan de tout ce qui est paranormal. Elle m'avait écrit :

« Fais attention, dans quelques heures, on sera vendredi treize. »

Je ne lui avais pas parlé de ce qui s'était passé l'année dernière, et je ne l'avais pas entendue non plus depuis l'année dernière...

Je trouvais ça un peu bizarre, mais je n'y ai pas prêté attention et j'ai continué ma route.
En rentrant chez moi, cette sensation si pesante était de retour.

Je me suis arrêtée juste devant la commode parce que j'entendais des voix qui répétaient :

« Ouvre-moi, ouvre-toi, ouvre-nous... !!! »

J'ai pris mon téléphone, frustrée, pour regarder l'heure... Il était minuit pile. Le vendredi treize avait commencé...

Je me suis vite éloignée de la commode et j'ai ouvert toutes les fenêtres pour ne pas me retrouver dans le noir, puis je suis allée me coucher, terrifiée. Je n'arrivais pas à fermer les yeux.

Mais lorsque je les ai enfin fermés, j'ai senti un liquide gélatineux couler sur moi.

En ouvrant les yeux, une gelée rouge sang s'était répandue sur mon corps, et juste au-dessus de moi se trouvait Émilia, avec le bocal vide dans les mains...

C'était quoi encore ce bordel ?
Si Émilia ne m'avait pas envoyé de message depuis un an, c'est parce qu'elle est décédée l'année dernière...

𝐌𝐨𝐧 𝐝𝐨𝐮𝐛𝐥𝐞 𝐦𝐚𝐥𝐞́𝐟𝐢𝐪𝐮𝐞 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant