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— Arianna Rossi. Cria mon père des escaliers. Tu vas être en retard dès ton premier jour. Toi aussi, Isaac !

6h30 du matin. Mon père, nerveux comme il l'est, est déjà en train de nous appeler.

— Ça fait une demi-heure que je suis réveillée, papa. Merci quand même.

Je sors de mon lit après avoir regardé les réseaux sociaux. Je me lève et me dirige vers la douche.

Aujourd'hui, après deux mois de vacances, je fais ma rentrée dans un nouveau lycée.

Je pensais que je serais plus stressée, mais le fait qu'il y ait mon frère avec moi m'apaise, je l'avoue.

Dommage qu'il soit là, lui.

J'entre dans la douche et laisse l'eau couler sur mon corps. Je reste au moins une quinzaine de minutes sous celle-ci. Je sors de la douche, sachant que je pourrais encore y rester des heures, mais je dois partir dans une heure.

Je sèche mes cheveux avec du Olivia Rodrigo à fond dans la salle de bain, ce qui énerve mon frère qui vient frapper à la porte.

Je m'habille, me maquille, puis descends dans le salon.

Mes parents ne font jamais les choses à moitié.

Je le sais depuis que je suis petite.

En France, là où je suis née, on avait une grande maison. Nous n'étions que quatre : mon frère, ma mère, mon père et moi.

Pourtant, on avait une maison de quatre chambres.

Avec deux salons et deux salles de bain.

Puis en Italie, c'était une petite villa, mais une villa quand même.

Ensuite, on est allés à Birmingham. C'était directement une plus grande villa, mais c'était rien comparé à celle-ci : huit chambres, neuf salles de bains, trois salons, une piscine intérieure, une autre extérieure, plus une autre pièce pour moi et une pour mon frère au troisième étage.

Dans la mienne, il y a une bibliothèque géante avec tous mes livres. Un canapé géant, des sièges, et un rétroprojecteur.

Dans celle de mon frère, il y a tout ce dont il a besoin pour jouer à ses jeux vidéo. Tout.

En résumé, notre maison est immense. Et je me demande pourquoi elle l'est autant pour seulement quatre personnes.

Je descends les escaliers et entre dans le premier salon, qui est le principal. Les cuisinières sont déjà en train de nous préparer à manger dans la cuisine à côté.

— Bonjour, dis-je gentiment en acceptant les œufs brouillés avec le lard.

Elles me font un signe de tête, et je vais rejoindre mes parents dans le salon secondaire.

Le salon pour nous.

— Bonjour papa, maman.

— Bonjour ma chérie, dit ma mère en se levant et en me prenant dans ses bras.

— Bonjour Ari. Ton frère est debout ? me demande-t-il.

— Oui, je suis debout, répond Isaac en arrivant dans le salon.

Il me prend une tranche de lard et sourit.

— J'ai tellement hâte d'aller dans ce lycée. J'ai entendu dire qu'il était incroyable.

Incroyable ?

— C'est un très bon lycée, où bien sûr, vous n'allez pas vous faire remarquer. Comme Theo.

Fall for the moron.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant