CHAPITRE 4 : UN DANGEUREUX PARI

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- MAEVA -

La lumière du matin filtrait à travers les rideaux, me tirant lentement de mon sommeil troublé. La tête me tournait encore légèrement, vestige de l'alcool de la veille, et chaque bruit semblait plus fort que d'habitude. Je m'assis sur le bord du lit, tentant de me souvenir de la soirée. Les morceaux revenaient en flashes : la musique, les rires, et le goût métallique de l'alcool. Je ne voulais pas affronter la réalité, mais je savais que je ne pouvais pas l'éviter.

Je me levai difficilement et me dirigeai vers la salle de bain pour me préparer. Chaque mouvement était douloureux, et je me sentais déconnectée, comme si je flottai au-dessus du sol. En regardant mon reflet dans le miroir, je remarquai des traces de mascara sous mes yeux, ainsi qu'une joue encore rougie par la gifle que mon père m'avait donnée. C'était un rappel cruel de la soirée d'hier.

Après la douche je me changeais directement je mis un un top blanc serré avec un cargo noir.
Je pris toutes mes affaires puis quittai la maison.

Je me préparai avec une anxiété palpable, faisant de mon mieux pour cacher les marques de la soirée précédente. Les événements avaient laissé leurs traces, et chaque regard dans le miroir me rappelait à quel point la situation était devenue critique.

Quand je pénétrai dans le bâtiment universitaire, je ressentis immédiatement la pression. L'atmosphère était chargée d'un malaise que je ne pouvais ignorer. Les couloirs étaient envahis par des groupes d'étudiants, tous chuchotant et lançant des regards appuyés dans ma direction.

En entrant dans la salle de classe, je sentis le poids des regards sur moi comme une chape de plomb. Les rires étouffés se transformèrent en éclats bruyants de moqueries. Je pris une grande inspiration et me dirigeai vers mon siège, le cœur battant la chamade.

À peine assise, les insultes commencèrent à fuser. Les mots étaient durs et cruels, comme des coups de poignard dans mon cœur déjà fragile.

— Hé, regardez-la ! La grosse beauf est là ! lança un étudiant avec un ricanement.

— Qu'est-ce que tu fais ici, Maeva ? siffla une autre voix. Tu n'as pas honte de te montrer après ce que tu as fait ?

Les insultes pleuvaient, chaque mot se faisant plus violent que le précédent.

- Sale ivrogne !

- T'es juste bonne à te ridiculiser, espèce de déchet !

Je tentai de me concentrer sur le sol, la tête baissée, mais les mots continuaient à me frapper de plein fouet. Je me sentais comme un animal traqué, sans échappatoire possible.

Théa, Maya et Siena essayèrent de me protéger, se plaçant autour de moi comme un rempart, mais même leurs tentatives ne pouvaient effacer la douleur que je ressentais. Les cris et les rires continuaient, amplifiant la honte qui me submergeait.

La situation se détériora encore plus lorsque Jack entra dans la salle. Il remarqua immédiatement l'ambiance hostile et se dirigea vers moi avec un sourire arrogant.

— Alors, Maeva, comment va la star d'internet ? demanda-t-il avec une note de sarcasme dans la voix. Prête pour une autre soirée ?

Je levai les yeux vers lui, le visage impassible, mais la colère bouillonnait en moi.

— Jack, tu pourrais au moins avoir l'amabilité de la fermer.

— Ah, la grande Maeva se rebelle maintenant ! se moqua Jack. Quoi, tu penses que tu peux me faire peur avec ton attitude ?

Ton pari risquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant