Chapter three

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Juste à voir son visage, j'étais tombée dans les pommes. Je m'étais évanouie à cause de son retour... Le retour de cette personne.. Qui m'a abandonnée avec lâcheté, qui m'a fait du mal, qui m'a fait autant rire que pleurer. Je ne peux pas croire qu'il soit de retour ici, dans ma ville, cette ville où il à détruit ma putain de vie. Il est déjà sortit de prison. Ça fait 10 ans déjà, mais j'ai l'impression que ce n'est pas assez. Il lui en faut plus, et il a réussi à me repérer aussi facilement. Comment il sait que je n'ai pas déménagé? Que je suis encore dans ce coin paumé de cette si grande ville? Que je suis toujours... Effrayée par lui?

Il avait beau ne plus avoir aucun contact avec moi, je faisais toujours ce même cauchemar, celui où il revenait s'excuser et dire que ce qu'il m'avait fait subir à moi et mon frère n'était qu'une erreur, qu'il ne recommencerais plus. Je le croyais, et un jour qu'il venait me chercher à l'école, il détourna du chemin pour aller dans un bois, me tenais fermement pour que je ne puisses pas m'en aller. Il s'approfondit dans le bois, et il s'arrêta en plein milieu de la forêt. Il me regardait avec un air diabolique, et sifflait. Une personne arrivait, tirant une table où mon frère était couché, et celui qui à détruit ma vie me disait de le tuer, avec un couteau qu'il me tendait, où j'allais subir le même sort juste après qu'il ait torturé mon frère. Et c'est toujours quand il commençais à torturer ce dernier que je me réveillais en sursaut, pleine de sueur. Cette personne qui m'avait tant fait souffrir était nul autre que celui qui a contribué à me donner la vie, celui qui m'a éduquer, mon père.

-Flashback-

Notre mère, à moi et mon frère, est morte lorsque nous avions 5 et 4 ans. Notre père ne s'en remettait pas, il ne voulait pas la savoir morte, il sombra dans non pas l'alcool, mais la drogue. Il semblait bizarre chaque fois qu'il venait nous chercher à l'école. Il conduisait mal, il avait tout le temps des tickets, mais il n'était jamais arrêter pour possession de drogue, car il était présent sans l'être, et que nul part dans la maison, la voiture ou sur lui il y avait un milligramme de drogue.

Moi et mon frère, en tant qu'enfants on ne savait rien de ce qu'il se passait. Jusqu'au jour, un an plus tard quand j'avais 6 ans, où mon père m'avait tirée par les cheveux, amenée dans mon bain plein à ras bord, et me mis la tête sous l'eau. J'étais tellement prise par surprise, je ne résistais pas longtemps, que l'eau entra dans mes poumons m'empêchant peu à peu de respirer. Je fermais les yeux, en pensant que ce fut la dernière fois que je les fermais, mais je me réveillais quelque jours plus tard, dans une chambre d'hôpital.

J'avais des tuyaux un peu partout sur les bras, une machine cardiaque à ma droite ainsi qu'un père la tête entre ses mains en s'insultant à ma gauche. Je réussis à chuchoter un faible «papa». Je n'avais plus tant de force, je l'avais dit tout bas, j'avais peur qu'il ne l'entende pas, mais il releva la tête vers moi, les yeux pleins d'eau un sourire au lèvres. Ils me tendit ses bras, et je le serrais contre moi. Je n'avais pas conscience de ce qu'il m'avait fait. Je ne savais plus ce que j'avais eu, et dans ce temps là, ça ne me tentais pas d'en savoir plus.

Il se levait et appelait une infirmière, tandis que je m'étais endormie. Je restais deux jours de plus à l'hôpital, et rendu à la maison, mon père n'était plus le même. Il avait été gentil durant mon séjour à l'hôpital, mais il me criait dessus.

Père de Jade : T'AURAIS PAS PU FAIRE PLUS ATTENTION NON!? S'ILS AURAIENT TROUVÉS DES TRACES DE MAINS SUR TA GORGE ILS AURAIENT SU QUE J'AI ESSAYER DE T'ÉTRANGLER EN TE NOYANT ET J'AURAIS PU MÉRITER DE LA PRISON POUR TENTATIVE DE MEURTRE SALE GAMINE! JE SAIS MÊME PAS POURQUOI T'ES AU MONDE. JE TE VOULAIS MÊME PAS!

Il me faisait pleurer, je courrais dans les escaliers et m'enfermait dans ma chambre. Ce cauchemar allait rester encore une année... Une année à se faire insulter, à se faire battre, à avoir faussement tombée d'un vélo, à avoir faussement reçu le ballon dans la figure en jouant au basket ou au foot avec son frère. Tant de mensonges, tant d'excuses, tout ça pour protéger mon père que j'aimait malgré tout. Mais la journée de mes 7 ans, j'eut droit au plus beau cadeau possible.

«Texto - J.T.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant