@writeby| XAOLYA|SOUFFRE
— Educational establishment, 𝖥𝖱𝖠𝖭𝖢𝖤
Le vent froid me transperce, mais je continue d'avancer vers le lycée, mes pas lourds résonnant dans la rue déserte. Autour de moi, les immeubles gris semblent me toiser, leur silhouette austère accentuant ce sentiment d'isolement qui m'habite.
Chaque pas me rapproche de ce lieu que je redoute tant, ce lycée où les murs semblent chuchoter des moqueries à voix basse, comme si le bâtiment lui-même était complice de ma détresse. Malgré mon nouveau look, malgré les efforts que j'ai faits pour me sentir différente, l'angoisse ne me quitte pas. J'essaie de me convaincre que tout ira bien, que peut-être, cette fois, les choses seront différentes.
Mais au fond de moi, je sais que ce n'est qu'un mensonge. Une illusion à laquelle je m'accroche désespérément.
En pénétrant dans le bâtiment, les couloirs sont déjà animés par des rires, des discussions bruyantes, et ces regards furtifs que les autres me lancent, toujours les mêmes, remplis de jugement. Les premières réactions ne tardent pas à se faire entendre.
Des chuchotements, des sourires en coin, des yeux qui se posent sur moi un peu trop longtemps, scrutant chaque détail de ma tenue, de ma coiffure, comme pour y chercher la moindre faille. Je serre les poings, essayant de maintenir un visage impassible, mais l'envie de disparaître, de me fondre dans les murs, me submerge.
Je me dirige vers ma classe, mon sac serré contre moi comme un bouclier, une maigre protection contre cette hostilité ambiante. À chaque pas, je sens le sol se dérober un peu plus sous mes pieds, comme si je marchais sur une corde raide au-dessus du vide. En entrant dans la salle, mon regard est immédiatement attiré par lui, Ruslan.
Il est là, adossé à sa chaise, entouré de ses acolytes, une expression narquoise figée sur le visage. Il me voit et, en une fraction de seconde, son sourire s'efface, remplacé par une lueur que je connais trop bien.
- Eh, regardez qui est là, la miss modèle ! lance-t-il, sa voix éclatant dans la salle.
Tous les regards se tournent vers moi. Je baisse les yeux, tentant de me faire la plus petite possible. Mon cœur bat à toute vitesse, comme s'il voulait s'échapper de ma poitrine. J'ai l'impression que tout le monde peut l'entendre, que ce battement effréné est aussi bruyant que les rires moqueurs qui résonnent autour de moi.
— T'as fait un sacré effort aujourd'hui, hein ? C'est pour nous impressionner, c'est ça ? ajoute-t-il, un éclat de cruauté dans les yeux.
Je sens la honte me brûler de l'intérieur. Les autres ricanent, se joignant à la moquerie, leur cruauté en meute décuplée par la présence de Ruslan. Je voudrais disparaître, m'évanouir, mais je reste là, figée, clouée sur place par la terreur et l'humiliation.
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𝖲 𝖮 𝖴 𝖥 𝖥 𝖱 𝖤
Random𝖧𝖠𝖳𝖤 , 𝖱𝖠𝖦𝖤 , 𝖤𝖭𝖭𝖤𝖬𝖸 ᵇʷʷᵐ . "souffre comme tu m'as fait souffrir". Aïna est toujours en quête de sa vengeance contre son bourreau de bourgeois, Ruslan . "détruis-moi comme je t'ai détruit ". L'amour ? Ils ne le connaissent pas. Il n'y...