Ma Douce Ombre | T.1-T.2

Chapitre 7

Logan

Cet enfoiré de Ruben m'a réveillé en plein milieu de la nuit pour gérer le carnage que ses deux imbéciles de flics ont provoqué. Je leur avais pourtant dit d'attendre, que c'était à moi de régler ça. Mais non, ces deux crétins ont préféré jouer les mafieux avec ma proie.

Je l'avais pourtant avertie, mais elle a quand même fouiné là où elle n'aurait pas dû. Plus vite je me débarrasse d'elle, plus vite je serai hors de danger.

Je marche résolument vers le lieu, mais la situation prend rapidement une tournure inattendue quand je l'aperçois. Elle est étendue au sol, la tête ensanglantée, en train de mourir. Même pour ça, ils sont incapables de bien faire les choses.

– C'est quoi ce bordel ? craché-je en pénétrant dans la pièce.

– Elle parlait trop..., répond le clébard d'Oliver.

– FERME LA, PUTAIN !

– Tu te prends pour qui ?

Un rictus déforme mes lèvres tandis que je sors mon flingue et le lui colle à la tempe. Ses bras se lèvent aussitôt, son visage trahissant la peur.

Bon toutou.

– T'as pas compris quoi dans « ferme-la » ? dis-je en le fusillant du regard.

– Logan ?! Qu'est-ce que tu fous ?

La voix insupportable d'Oliver interrompt mon élan, mais je garde le flingue pressé contre la tête d'Aaron et continue :

– Bonjour à toi aussi, Oliver.

– Tu as ce que tu voulais Logan, alors va-t'en. Prends la fille, fais-en ce que tu veux, ça m'est égal.

Je finis par ranger mon arme, et le clébard se relâche enfin. Mais je jure que je le tuerai un jour, lui aussi.

– Et si elle est morte ? Même pour l'assommer, vous êtes incapables ?

Oliver s'approche d'elle et vérifie :

– Elle respire, rétorque-t-il.

– Heureusement, sinon c'est l'une de vos vies que j'aurais dû prendre.

Sans perdre plus de temps, je hisse le corps inconscient d'Ava sur mon épaule.

– Essayez d'être plus discrets la prochaine fois, lancé-je aux deux crétins avant de quitter la pièce.

Ruben est venu nous récupérer, et on est passé au QG pour prendre de quoi soigner la conne.

– Tu vas faire quoi Logan ? questionne mon oncle.

– JE N'EN SAIS RIEN, PUTAIN ! Faudrait déjà qu'elle ne crève pas dans la bagnole !

– Appel-moi s'il y a quoi que ce soit, insiste mon oncle calmement. Mais tu sais sûrement ce que ça implique si tu ne la tue pas...

– Ça va, merci. Je n'ai pas besoin de tes conseils, surtout après le bordel que vous avez foutu. J'ai assez entendu de conneries, pour aujourd'hui.

Si cette conne avait pu l'ouvrir, je serais officiellement ressuscité.

*****

En arrivant chez moi, Ruben m'a aidé à descendre son corps jusqu'au sous-sol. Nous l'avons attachée solidement à un lit, prenant toutes les précautions. Ça fait déjà deux bonnes heures qu'elle est inconsciente. Le réveil s'annonce brutal.

AVA

Je peine à ouvrir les yeux, la douleur lancinante dans ma tête me fait presque vomir. J'ai du mal à bouger, mes mains sont attachées par une chaîne, et je suis incapable de me souvenir clairement de ce qui s'est passé. Tout est flou. L'obscurité est totale ici, je suis dans une pièce sombre et lugubre, sans doute une cave. Les murs sont noirs et délabrés, l'air est lourd avec une odeur nauséabonde, et des taches de sang, probablement les miennes, maculent le sol.