23. Brûlante

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Logan

À peine ai-je claqué la porte derrière moi que j'entends un bruit. Sa porte. Elle vient de s'ouvrir. Mon instinct me dit de ne pas me retourner tout de suite, mais un sourire se dessine déjà sur mon visage quand j'entend ma porte s'ouvrir.
Ma douce, je pensais que tu ne viendrais pas...
– Tu te fous de moi, hein ?
Sa voix fuse, agacée, tranchante. Je ne peux m'empêcher de laisser échapper un petit rire et me retourne enfin pour croiser son regard.
– Je t'avais bien dit que je te le ferais payer, non ?
Son regard devient plus féroce, et je sens cette montée d'adrénaline. Elle est un véritable feu, et je suis incapable de ne pas m'y jeter.
– Rien à foutre, répond-elle sèchement.
Avant que je ne puisse répondre, elle se jette sur moi. Ses lèvres rencontrent les miennes avec une urgence brutale, sauvage. Ce baiser n'a rien de doux. Il est affamé, chargé d'une énergie brute et incontrôlable. Mon corps réagit avant même que ma tête ne puisse réfléchir. Je l'attire contre moi, mes mains glissent sur ses hanches alors que je réponds à son assaut avec une intensité égale. Ses mains s'accrochent à mon tee-shirt, le tirant avec une force qui traduit tout ce qu'elle retient depuis trop longtemps. Je grogne légèrement contre ses lèvres, sentant son envie mêlée à une audace nouvelle. Elle réussit à retirer mon tee-shirt et le faire voler quelque part derrière elle, sans y prêter attention. Mais c'est moi qui reprends le contrôle. Mes mains saisissent fermement ses épaules, et d'un mouvement assuré, je la pousse en arrière. Elle titube légèrement avant de tomber sur le lit, ses yeux se sont agrandis par la surprise.
Je m'avance lentement, mes yeux ancrés dans les siens, ma voix basse et rauque.
– Déshabille-toi.
Elle fronce les sourcils, un mélange de confusion et de défi dans son regard.
– Quoi ?
– Fais-le, Ava.
Ma voix est ferme, autoritaire. Elle hésite une seconde, ses yeux cherchant les miens pour comprendre ce que je veux. Mais lorsqu'elle voit l'intensité dans mon regard, elle s'exécute.
Lentement, presque timidement, elle commence à enlever son haut, dévoilant sa peau nue sous la lumière tamisée. Je croise les bras, et recule d'un pas pour la regarder.
Quand elle se retrouve en sous-vêtements, elle s'arrête, attendant mes prochaines instructions. Mais je ne bouge pas, mes lèvres esquissent un sourire en coin.
– Continue.
Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres alors qu'elle glisse ses doigts derrière son dos pour détacher son soutien-gorge. Mais elle ne se contente pas de l'enlever. Elle joue en prenant son temps, ses gestes sont délibérément lents. Je sens une chaleur brûlante monter en moi, et un grognement m'échappe malgré moi. Elle le remarque, bien sûr. Et son sourire s'étire davantage. Elle le fait tomber au sol sans même détourner son regard du mien, ses yeux brillent de défi.
Puis elle glisse ses doigts vers le bout de tissu qui cache son intimitée.
Elle le fais descendre lentement, centimètre par centimètre, jusqu'à ce qu'il glisse sur ses cuisses et tombe au sol. Maintenant nue devant moi, elle ne cille pas, son regard toujours planté dans le mien. Elle est magnifique. Et bandante à souhait.
– Et toi, chef ? dit-elle d'un air taquin.
Un sourire en coin étire mes lèvres. Je fais un pas en arrière, récupère une chaise et m'y installe face à elle, mes coudes appuyés sur mes genoux. Mon regard la contemple sans retenue, appréciant chaque courbe, chaque détail.

Scène à lire en musique :
Like u - Rosenfeld.

Touche-toi.
Ses yeux s'écarquillent instantanément. Elle me regarde comme si je venais de lui parler une langue étrangère.
– Hein ? Quoi ?
Je croise les bras, adoptant une posture détendue, mais mon regard est tout sauf léger.
– Tu me fais confiance ?
Elle hésite, ses lèvres s'entrouvrent pour répondre, mais elle reste silencieuse pendant un instant, comme si elle pesait chaque mot. Puis elle hoche lentement la tête.
– Oui.
Un sourire plus doux se forme sur mes lèvres.
– Alors fais-le.
Je ne bouge pas. Je reste là, immobile, attendant, l'air parfaitement calme. Mais en réalité, chaque muscle de mon corps est tendu, prêt à exploser. Je veux voir jusqu'où elle ira, si elle repoussera ses propres limites, pour elle-même. Elle me fixe encore, son souffle s'accélére légèrement, et je sais qu'elle lutte contre sa nervosité. Mais elle n'a jamais été du genre à reculer devant un défi. Je vois la résolution dans ses yeux. Et ça, ça me fait déjà perdre la tête.
Elle commence lentement, ses doigts glissent sur sa peau avec une délicatesse presque exquise. Mon regard reste rivé sur elle. Elle explore son propre corps. Devant moi, putain.
Sa tête bascule légèrement en arrière, son souffle plus audible, et je ne peux m'empêcher d'intervenir.
– Non. Regarde-moi.
Elle s'immobilise un instant, puis redresse lentement sa tête, ses yeux capturent les miens. Et elle continue, créant une connexion électrique, presque insoutenable. Je sens mon cœur s'accélérer, chaque fibre de mon corps est tendue à l'extrême.
Le spectacle est hypnotisant, et je sens une chaleur brûlante se répandre dans mes veines. Mon jean devient insupportablement serré. Elle le remarque, encore. Ses lèvres s'étirent en un sourire en coin, une expression à la fois malicieuse et provocante.
– Je t'excite, Logan ?
Je reste silencieux, alors elle accentue ses mouvements, son sourire s'élargit alors que mon self-control vacille. Ma respiration devient plus lourde, et je serre les accoudoirs de la chaise, me forçant à rester immobile.
Elle est diabolique. Merveilleusement, diabolique.
Ses premiers gémissements retentissent à travers la pièce. Des sons doux et sensuels. Ses yeux, toujours accrochés aux miens, sont une arme fatale. Chaque son, chaque mouvement qu'elle fait, m'électrise un peu plus. Je me sens prêt à vriller.
Instinctivement, ma main descend pour ajuster ma situation devenue trop insupportable. Je tire légèrement sur mon jean pour me soulager, même si cela ne change rien. En le remarquant, un sourire provocant se dessine sur ses lèvres.
– Alors, tu vas venir... ou tu attends que je me fasse jouir toute seule ?
En une fraction de seconde, je me lève brutalement, la chaise racle bruyamment le sol derrière moi. Elle rit doucement, mais son rire s'éteint quand je me penche sur elle, mes mains saisissent ses poignets pour les plaquer au-dessus de sa tête sur le matelas.
– Tu n'avais qu'à demander, ma douce.
Je la dévore du regard, mes lèvres à quelques centimètres des siennes. Ses pupilles sont dilatées, son souffle est saccadé. Elle a joué avec le feu, et maintenant, c'est à moi de lui montrer à quel point elle l'a attisé. Mes lèvres effleurent les siennes, mais je m'arrête, mes doigts descendent lentement le long de son corps. Je sens chaque frisson qui la traverse, son souffle se fait plus court à mesure que ma main approche de son centre. Je m'arrête juste avant, la laissant sur le fil, brûlante d'attente.
– Je peux ?
Elle hoche la tête, impatiente, mais je ne bouge pas.
– Non, de vive voix, Ava.
Elle me fixe un instant, un sourire amusé, puis provocant, jouant sur ses lèvres.
– Oui, tu peux, dit-elle enfin.
Mes doigts effleurent doucement son intimité, la préparant, la faisant languir. Elle arque légèrement le dos, un soupir s'échappe alors de ses lèvres.
– Tu connais la règle, non ? dis-je doucement, ma voix basse et grave, alors que mes doigts continuent leur exploration.
Elle obéit, ses yeux à nouveau rivés aux miens, brûlant de désir.
– Arrête-moi.
Ses lèvres s'entrouvrent, mais aucun mot ne sort, seulement un gémissement rauque qui me fait perdre le contrôle. Sans attendre davantage, j'insère un doigt en elle, mes mouvements sont lents mais précis.
Je sens qu'elle est proche, ses gémissements se font plus forts, son corps se tend sous mon doigt. Mais juste avant qu'elle atteigne ce point de non-retour, je le retire.
– Logan ! grogne-t-elle, frustrée.
Un sourire narquois se dessine sur mes lèvres alors que je la regarde, savourant sa réaction.
– Patience, ma douce.
Sans attendre sa réponse, je glisse deux doigts en elle cette fois, la pénétrant plus profondément. Sa tête retombe en arrière, un gémissement rauque et incontrôlé franchissent ses lèvres.
– Regarde-moi, Ava.
Elle relève la tête, et je commence un rythme lent mais ferme, m'assurant qu'elle sente chaque mouvement, chaque frisson. Ses mains s'agrippent aux draps, et son souffle devient erratique, sa poitrine se soulève de plus en plus vite.
– Tu es si réactive, murmuré-je en la regardant se perdre dans le plaisir.
Elle est belle, complètement abandonnée à la sensation. Son corps tremble légèrement alors qu'elle atteint enfin l'extase. Un cri rauque s'échappe de ses lèvres, son corps se contracte autour de mes doigts tandis qu'elle jouit, sa tête bascule en arrière une dernière fois avant de retomber sur le lit, haletante. Je retire mes doigts lentement, lui laissant le temps de reprendre ses esprits, mes yeux sont toujours fixés sur elle.
– Absolument magnifique.
Ava s'écroule sur le lit, le souffle court, ses cheveux en désordre encadrant son visage rougi par l'effort et le plaisir. Elle me fixe, ses yeux brillant d'une lueur encore embuée, et murmure d'une voix rauque :
– Et toi...?
Je penche légèrement la tête, un sourire amusé au coin des lèvres.
– Moi ? demandé-je doucement.
Elle hoche la tête, son regard se pose brièvement sur mon jean, où il est évident que je souffre de l'effet qu'elle me fait. Je secoue la tête, un éclat de malice dans les yeux.
Ton plaisir fait le mien, ma douce.
Elle semble sur le point de protester, mais je ne lui laisse pas le temps. Je me penche et capture ses lèvres dans un baiser lent, profond, empreint de tendresse et d'un désir encore animal. Je sens sa main glisser contre mon torse, remontant jusqu'à ma nuque pour approfondir le baiser. Mais je me détache doucement, mes lèvres toujours proches des siennes, nos souffles se mêlant.
– Repose-toi, murmuré-je en glissant une mèche de cheveux derrière son oreille.
Ses yeux me dévorent, mais elle finit par sourire doucement, épuisée et satisfaite. Je m'allonge à ses côtés, posant ma main sur sa taille, la maintenant contre moi. Le silence s'installe, seulement interrompu par le son de sa respiration qui se calme peu à peu.

*****

Un murmure insistant me tire lentement de mon sommeil.
– Logan... réveille-toi.
Je grogne, ignorant délibérément la voix douce mais persistante d'Ava. Je sens une main sur mon épaule, qui me secoue légèrement.
– Logan, allez...
– Mmmh... Laisse-moi dormir, Ava, grogné-je en enfouissant mon visage dans l'oreiller.
Elle rit doucement, et je sens son souffle près de mon oreille.
– T'es tellement mignon quand t'es grognon.
J'ouvre un œil, mécontent, et mon regard tombe sur elle. Ava est à moitié nue, une simple culotte sur elle, son corps presque entièrement exposé alors qu'elle est blottie contre mon torse. Ses cheveux en bataille tombent en cascade autour de son visage, et ses yeux brillent d'un éclat amusé.
– Si tu voulais me réveiller comme ça, fallait juste le dire, murmuré-je avec un sourire en coin.
– Je voulais juste te rappeler que la journée commence.
Je lève un sourcil et lui adresse un regard moqueur.
– Avec toi collée comme ça, ça ressemble plus à une invitation qu'autre chose...
– Ne commence pas, Logan...
Je glisse une main sur sa taille, l'attirant un peu plus contre moi, un sourire joueur sur les lèvres.
– Et si je décidais que je préfère rester là, avec toi ?
Elle rougit légèrement, mais son sourire en coin ne ment pas.
– Peut-être que je te laisserais... si on n'avait pas une soirée importante à préparer.
– Toujours la voix de la raison, hein ? soupiré-je, feignant d'être vexé.
Elle hoche la tête, mais je peux voir qu'elle se retient de rire. Je dépose un baiser sur son front avant de relâcher mon étreinte.
– D'accord, d'accord. Je suis debout. Mais c'est seulement parce que tu le demandes.
Elle roule des yeux, puis se lève, me laissant admirer son dos tandis qu'elle se dirige vers la salle de bain. Mon regard s'attarde sur elle, un sourire au coin des lèvres.
– Ava ?
Elle se retourne, curieuse.
– Tu sais que tu vas me tuer un jour, hein ?
Elle éclate de rire avant de disparaître dans la salle de bain, me laissant avec un sourire idiot sur le visage et une motivation bien plus agréable pour démarrer la journée.
Dans l'escalier, je suis juste derrière elle, mes yeux naturellement attirés par son joli fessier.
– Ton pantalon me plaît beaucoup, tu sais ? glissé-je, ma voix basse et taquine.
Elle ricane sans se retourner.
– Arrête, Logan. Quelqu'un pourrait t'entendre.
Je m'approche d'elle, réduisant encore la distance entre nos corps. Mes lèvres se rapprochent de son oreille, et je murmure doucement, d'un ton chargé de malice :
– Comme si personne ne t'avait entendue, toi, hier soir...
Elle s'arrête net et se retourne brusquement vers moi. Son regard me lance des flèches.
– Tu te crois drôle ? demande-t-elle, les yeux plissés.
Je ris doucement, mais avant que je ne puisse répliquer, elle me pousse brusquement contre le mur de l'escalier. Mon dos heurte légèrement la surface froide. Son visage est à quelques centimètres du mien, ses yeux sont plongés dans les miens. Je baisse le regard vers ses lèvres, captivé, mais le mouvement de sa main attire toute mon attention.
Sans crier gare, elle empoigne ma queue à travers mon jean. La sensation soudaine me fait sursauter, et je la fixe, tandis qu'un sourire en coin étire ses lèvres.
Puis, elle se penche, son souffle caresse mes lèvres, et murmure doucement, presque dans un ronronnement :
– Ne fais pas le malin, Still. Parce que moi aussi, là, je peux te faire hurler.
Un frisson me traverse, mais je ne peux m'empêcher de sourire en retour, captivé par la manière dont elle me défie. Mon regard se fixe sur ses lèvres, et je murmure à mon tour, d'une voix rauque et amusée :
– Mais je n'attends que ça, ma douce.
Ses doigts exercent une légère pression avant qu'elle ne relâche son emprise, toujours aussi provocante. Je la regarde reculer légèrement, un sourire triomphant sur le visage, tandis que je reste appuyé contre le mur, secoué entre un amusement sincère et un désir de revanche immédiate.
– On devrait vraiment descendre... souffle-t-elle avec un regard espiègle, avant de reprendre sa marche comme si de rien n'était.
Je reste un instant immobile, un sourire incrédule sur le visage, avant de me redresser et de la suivre.

On verra qui gagnera la prochaine manche.

Ma Douce Ombre | T.1-T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant