Chapitre II

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Je venais d'arriver devant le quartier général, un imposant édifice de béton gris, entouré de barbelés et de caméras de surveillance. C'était un bâtiment qui, en toute logique, devrait faire fuir tout individu mal intentionné. Mais ce matin, il était mon terrain de jeu. Mon cœur battait la chamade, mais je savais que je devais rester concentrée.

J'avais choisi la porte arrière, un point d'entrée peu surveillé mais stratégique. Je m'agenouillai, insérant l'outil dans la serrure avec une précision que j'espérais être à la hauteur de ma réputation passée. Le clic caractéristique de la serrure déverrouillée résonna dans le couloir sombre. Avec un dernier regard prudent autour de moi, j'entrai dans le bâtiment.

À l'intérieur, l'air était frais et aseptisé, avec cette odeur omniprésente de désinfectant. Les murs étaient d'un blanc clinique, parsemés de quelques affiches concernant la sécurité et les protocoles. Le sol en carrelage luisait sous les lumières fluorescentes, reflétant des ombres inquiétantes. Le bâtiment était à peine animé à cette heure, ce qui était en théorie une bonne nouvelle pour moi.

Je me faufilai dans les couloirs, ma démarche se voulant la plus discrète possible. L'uniforme de policier que je portais me permettait de passer presque inaperçue, me fondant dans le décor. Je suivis le plan que Milo m'avait fourni, atteignant la salle des dossiers sans encombre. La pièce était remplie de classeurs et de documents éparpillés sur des bureaux métalliques. Je pris les dossiers nécessaires, vérifiant rapidement que je récupérais les bons documents.

Alors que je me dirigeais vers la sortie, je tentai de me rappeler des instructions d'Ivy. « Ne laisse pas traîner les outils, Nora, sinon ça pourrait te coûter cher. » Facile à dire, mais dans le feu de l'action, c'était plus facile à dire qu'à faire.

Je sortis le déverrouilleur. Mais dans un moment de maladresse typique, je laissai glisser l'outil de ma main. Le petit objet métallique toucha le sol avec un bruit sec avant de glisser sous la porte, de l'autre côté, où il se retrouva probablement en pleine vue de tout le monde. « Génial, » pensai-je avec une grimace. « Je ne savais pas que j'étais aussi douée pour laisser des indices. »

Je tentai de garder mon calme en voyant la porte d'entrée gardée par plusieurs policiers. Il était presque impossible de passer sans éveiller les soupçons, mais j'avais une idée en tête. Je me dirigeai donc vers une porte entre-ouverte non loin. Je me faufilai à l'intérieur, espérant y trouver une issue ou un moyen de distraction.

À l'intérieur, je découvris une petite salle de réunion avec une grande table en bois massif et des fauteuils confortables. Le mur était décoré de cartes et de graphiques, et une fenêtre laissait passer une lueur chaude qui contrastait avec le froid du couloir.

Je tendis l'oreille, entendant des voix venant de l'autre côté de la pièce. Je me glissai discrètement derrière un panneau de rangement, essayant de ne pas faire de bruit.

- ...nous avons enfin réussi à percer les communications sécurisées du groupe, disait une voix féminine, claire et percutante. C'était Evelyn Blackwood, et je l'avais reconnue tout de suite.

- C'est une bonne nouvelle, répondit un autre, une voix que je reconnus comme celle de Victor Kane. Mais nous devons être prudents. Nous ne savons pas encore s'ils ont compris que nous avons intercepté leurs plans.

- Oh, ils le sauront bientôt, dit Evelyn avec un rire froid. Nos équipes ont mis en place des leurres pour les attirer dans un piège. Une fois qu'ils auront découvert la fausse piste, nous pourrons les neutraliser facilement.

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