Chapitre VII

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La panique envahit la villa. Chaque seconde comptait et nous étions tous à la course contre la montre pour embarquer notre équipement et nos données sensibles dans les voitures du parking souterrain. La villa, si tranquille quelques instants plus tôt, résonnait maintenant des bruits de pas précipités et de voix anxieuses.

Je courais entre les pièces, mes bras chargés de matériel, mon esprit en ébullition. Ivy et Lex avaient déjà pris place dans une des voitures avec quelques agents de Gabriel. Elias et Gabriel étaient montés dans une autre voiture. Je m'apprêtais à monter avec eux quand une pensée fulgurante traversa mon esprit : Lucky.

Mon cœur fit un bond. Je ne pouvais pas laisser le chaton derrière moi. Je fis demi-tour sans réfléchir, prête à courir dans la villa pour le retrouver, mais Gabriel me saisit fermement par le bras.

- Nora, non ! On n'a pas le temps ! Sa voix était ferme, presque autoritaire.

Elias, déjà installé dans la voiture, sortit en trombe, se précipitant vers nous. Nora, écoute, il est peut-être déjà trop tard. On doit partir maintenant !

Mais l'idée de laisser Lucky derrière moi m'était insupportable. La panique prenait le dessus, rendant ma décision irrationnelle mais inévitable. Dans un geste rapide et instinctif, je me servis d'une technique que j'avais apprise à la police pour me dégager de l'emprise de Gabriel. Surpris, il vacilla légèrement, me lâchant prise. Sans perdre une seconde, je courus vers la villa, mon cœur battant la chamade.

- Nora ! cria Gabriel, furieux, mais je ne pouvais pas m'arrêter.

Je courais dans les pièces, cherchant désespérément Lucky. Mon cœur battait à tout rompre, le temps semblait s'étirer et se comprimer en même temps. Soudain, j'entendis des pas rapides derrière moi. Pensant qu'il s'agissait de l'un de mes alliés, je n'y prêtai pas attention, concentrée sur ma recherche. Mais la porte d'entrée s'ouvrit dans un fracas assourdissant. Je me figeai sur place, mes instincts prenant le dessus, mais avant que je ne puisse réagir, une main puissante m'attrapa et me tira en arrière, me cachant derrière un torse solide.

Je tentai de lever la tête pour voir qui m'avait saisie, mais la poigne ferme m'en empêcha. Puis je reconnus le parfum familier. C'était Elias. Il portait des lunettes sombres et un bonnet, camouflant son visage.

- Reste tranquille et baisse la tête, murmura-t-il d'une voix grave.

J'obéis sans poser de questions, mon cœur battant si fort qu'il allait exploser.

Les agents du Comité entrèrent, leurs armes levées. Elias les regarda droit dans les yeux, me cachant derrière lui.

- Qu'est-ce que vous faites chez moi ? demanda-t-il, feignant l'indignation.

Les agents braquèrent leurs armes sur nous. Rendez-vous immédiatement, ordonna l'un d'eux.

Elias me murmura à l'oreille : Cherche le chat des yeux, je vais les occuper.

Je scrutai la pièce du regard, cherchant désespérément Lucky. Puis je le vis, caché sous la rambarde de l'escalier, ses yeux brillants fixant la scène avec une peur palpable. Je poussai un soupir de soulagement silencieux.

- Elias, il est juste là... dis-je sans réfléchir, désignant discrètement l'endroit. Mais, dans ma précipitation, j'avais fait une erreur. Une erreur de débutante.

J'avais appelé Elias par son prénom. Les agents se raidirent.

- C'est bien eux ! Attrapez-les ! cria l'un des agents.

Fracture sous CouvertureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant