Endoloris || Fan Fiction Harry Potter ||

Tome 4 ~ Chapitre 10

Ces derniers jours, la vie à Poudlard avait pris une tournure sombre pour Harry. Depuis que son nom était sorti de la Coupe de Feu, une grande partie des élèves avait commencé à le regarder avec méfiance, voire avec une franche hostilité. Les rumeurs allaient bon train, les uns affirmant qu'il avait volontairement inscrit son nom pour voler la vedette, les autres prétendant qu'il était prêt à tout pour se faire remarquer. Chaque couloir était devenu un champ de bataille où Harry devait affronter les regards accusateurs et les murmures malveillants. Même les élèves qui ne le connaissaient pas personnellement le traitaient comme un imposteur, un usurpateur qui avait pris la place d'un champion plus digne, comme Cedric Diggory. Les tensions étaient palpables, et Harry sentait que la situation ne ferait qu'empirer.

Le pire dans tout cela, c'était l'attitude de Ron. Harry avait toujours compté sur son meilleur ami pour le soutenir, mais cette fois-ci, Ron se comportait comme s'il était la victime d'une trahison personnelle. Rongé par la jalousie et convaincu qu'Harry lui avait menti, Ron avait coupé tout contact, se murant dans un silence glacial. Leurs conversations s'étaient réduites à des échanges de regards froids, et le fossé entre eux ne cessait de s'élargir. Pour Harry, la situation était d'autant plus douloureuse qu'il n'avait rien fait pour provoquer cette rupture. La complicité qu'ils avaient partagée semblait désormais appartenir à un autre temps, et chaque tentative de réconciliation échouait face à la rancune de Ron.

Hermione, quant à elle, se retrouvait dans une position délicate. Profondément attachée à ses deux amis, elle oscillait entre Harry et Ron, essayant tant bien que mal de maintenir un équilibre fragile. D'un côté, elle restait loyale à Harry, convaincue de son innocence et déterminée à l'aider à surmonter cette épreuve. Mais de l'autre, elle ne pouvait s'empêcher d'être peinée par la situation avec Ron, ressentant de la culpabilité à l'idée de le laisser seul. Hermione avait toujours été le ciment du trio, celle qui ramenait la paix lorsque les disputes éclataient. Pourtant, cette fois-ci, même elle semblait impuissante face à l'ampleur de la crise.

Kate, de son côté, se retrouvait également impliquée dans ce tourbillon infernal. Sa propre relation avec Ron était désormais tendue. Hermione avait assuré à Kate qu'elle ne lui en voulait pas, elle comprenait que la situation échappait à leur contrôle. Néanmoins, la tension entre les amis pesait lourd sur elle aussi, et malgré son désir d'apaiser les choses, Hermione se retrouvait tiraillée entre son devoir de loyauté envers chacun d'eux. Ce sentiment de fracture au sein du groupe la peinait profondément, d'autant plus qu'elle voyait à quel point cela affectait Kate et Harry, même si aucun d'eux ne l'admettait, tout en espérant qu'un jour, les choses reviendraient à la normale.

Ce jour-là, alors qu'elle revenait d'un cours de potions ou Rogue avait été particulièrement exécrable (sans doute parce que sa victime préférée - Harry - lui avait été arrachée au milieu du cours, appelée par ses devoirs de champion), Kate s'acharnait sur son devoir d'étude des Moldus, un parchemin étalé devant elle, griffonné de notes désordonnées. La bibliothèque était calme, les seuls bruits étaient les grattements de plumes et les pages tournées ici et là. L'odeur familière des livres anciens aurait pu être réconfortante si elle n'était pas entourée d'une montagne de rouleaux de parchemins et de manuels ouverts à des pages aléatoires. Elle soupira, exaspérée, en se frottant les tempes. Comment diable devait-elle écrire un devoir décent sur le café quand les derniers moldus qu'elle avait vu boire cette boisson étaient des sortes d'ermites ?

C'était absurde. Ridicule, même. Elle était à Poudlard pour apprendre des sorts, pas pour devenir barista. Attention, ne vous méprenez pas, elle adorait le café. Mais il fallait dire que la plupart du temps, ce n'était pas elle qui se le préparait. Elle commença à griffonner sur son parchemin, les sourcils froncés.