Endoloris || Fan Fiction Harry Potter ||

Tome 1 ~ Chapitre 15

⚠️ Ce chapitre contient des scènes qui pourraient choquer, ou brutaliser la sensibilité de certain, passez le si vous ne le voulez pas lire ça. Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez ⚠️ ❗️Attention, violence ❗️

Des heures, des jours, peut-être même des mois avaient lentement glissé hors de sa réalité. Elle avait perdu la notion du temps, mais cela lui importait peu, car tout ce qu'elle aspirait ardemment était de s'évader de cette sinistre prison. Cependant, cet espoir se heurtait cruellement à l'inéluctabilité de sa situation. En son cœur, un désir ardent brûlait : retrouver son chez-soi, le sanctuaire de Poudlard, mais une terreur paralysante la saisissait à la simple idée d'un retour. En ces longues périodes d'agonie, il était revenu, à de nombreuses reprises. Elle ne pouvait se contempler pour constater l'ampleur de ses blessures, mais elle devait être dans un état pitoyable. Les marques des ceintures et les cicatrices laissées par les brûlures de cigarettes persistaient, implacables. Elle ne comprenait guère l'utilité de ces maudites cigarettes moldues, mais elles appartenaient à ce monde obscur, un instrument de torture qu'elle souhaitait ne plus jamais voir. Sa chair brûlait, et elle se demandait si elle allait survivre. Elle avait vacillé, s'était dirigée péniblement vers un morceau de parchemin et avait écrit, chaque lettre pesante comme du plomb :

« Quoi qu'il arrive, merci pour tout.

Kate Decker. »

Elle s'était traînée jusqu'à Sweety, sa chouette, et avait attaché la lettre à sa patte.

« Apporte-le à Harry, Ron et Hermione... »

La chouette hulula et prit son envol. Par peur de les inquiéter pour rien, elle avait refusé de leur transmettre davantage d'informations, mais elle souhaitait au moins leur laisser ce message. Elle ne savait pas combien de temps elle tiendrait, tant physiquement que mentalement. Comme à l'accoutumée, la porte s'était ouverte avec une violence terrifiante. L'homme de ses cauchemars était entré dans la pièce, un sourire malsain aux lèvres.

« Que fais-tu ici ? »

Son sourire s'était figé, alors que Kate le regardait simplement, sans lui répondre, et il s'était approché d'elle pour la plaquer violemment contre le mur. Dans ses yeux, on pouvait lire la folie. Il l'avait frappée à maintes reprises, semblait-il, bien que cela eût pu durer des heures, voire des jours. Triste à dire, mais elle n'était même plus choquée. Elle avait perdu la maigre parcelle de bonheur qu'elle possédait à ce moment-là. Elle n'était plus qu'une coquille vide, un corps en errance. Elle n'était rien. Puis, il avait serré sa gorge, l'étranglant impitoyablement. Sa vision s'était embrumée rapidement, sa respiration s'était éteinte. Elle n'avait plus la force de se défendre, et, à vrai dire, cela lui était égal.

Au moment où elle sentait qu'elle allait s'éteindre, la porte avait explosé brusquement, ouvrant la voie à une multitude de pas qui se rapprochaient.

« LÂCHEZ-LA IMMÉDIATEMENT ! »

Il avait obéi, et elle était tombée lourdement sur le sol. Elle avait simplement souhaité fermer les yeux, ne serait-ce qu'un court instant. C'était tentant. Elle avait juste désiré s'endormir et ne plus jamais se réveiller. Sa respiration s'était apaisée, atténuée jusqu'à devenir un souffle faible. Elle avait senti qu'elle s'éloignait. Cependant, quelqu'un l'avait secouée, lui avait administré de petites gifles pour la maintenir éveillée. La jeune fille avait posé sa tête épuisée sur les genoux de McGonagall, son visage pâle et meurtri trahissant l'horreur qu'elle venait de traverser.

« Miss Decker, vous ne devez pas vous endormir. Restez avec nous. »

Les yeux de Kate n'exprimèrent pourtant qu'un esprit vide, des émotions refoulées qu'elle pensait interdite d'être montrée.