NAEVYS

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟑

( Je vous conseille de mettre la vidéo en route pour vous plonger dans l'ambiance)

Naevys

Au fur et à mesure que je distinguais la personne qui se trouvait devant, mon sang commençait à bouillir de rage.
Je le fusillais du regard et grimaçait en entrant dans une colère noire qui se déferlait en moi comme une vague déchaînée.

Mes pensées se retournèrent tout de suite à la dernière fois où on s'était vu, ce qui l'amplifiait encore plus.
Je le regarde dans les yeux et inspire en ayant conscience que si je faisais ne serait-ce qu'une action sous un coup de colère, j'attirais l'attention des clients. Et c'est la dernière chose que je voudrais faire.

Mais c'est alors que je jetais vite fait un coup d'œil à l'environnement.
Il n'y avait personne.
Pas même les serveurs.

Mon esprit était confus, que s'est-il passé pendant que je dormais ?

Mon attention se reposait sur l'homme en face de moi, appuyant sur la chaise visiblement à l'aise. Il m'adressa un regard étrange, ce qui me rendait encore plus confuse.

Je lui adressais un regard froid et lui demanda :

— Que fais-tu ici et que s'est-il passé ?

Mes dents se serraient quand ses lèvres s'étiraient encore plus qu'il ne l'était, comme si ça l'amusait.

Je déteste son sourire.

— J'ai juste ordonné de dégager les personnes ici, pour qu'on se retrouve seul à seul, répond t-il d'une voix grave.

— J'ai pas envie de te voir et encore moins de te parler.

— Je t'ai demandé ton avis à ce que je sache.

— Parle bien par contre !

— Sinon quoi ? pose t'il, le visage assombri. Tu vas me tuer ?

Une tension s'installa dans l'air.
Nos regards se plongeaient dans l'un de l'autre comme si on s'envoyait des coups de lames.

Ce serait pas malin de le faire ici.
Je me suis promis de le faire souffrir comme il me l'a fait.
Il mérite une mort longue et douloureuse...

— ...

Il poussa un soupir et glissa un dossier sur la table à laquel je n'avais pas fait attention.
Sur la couverture était marqué en gros "Contrat".

Un des mots que je déteste le plus dans cet univers autant qu'un coup poing dans le ventre par mon oncle.
Quand je m'y engage, il y avait rarement de quoi être satisfaite.
Mais celui-ci il s'agissait sûrement d'autre chose.

Je fronçais les sourcils en examinant le dossier, m'attendant au pire. Je saisis le document d'une main ferme pour l'ouvrir et parcourir les premières lignes, tentant d'en déceler le contenu.
Je ne sais pas d'où venait ce courage pour le découvrir car à mon habitude je craignais de lire quelque chose qui me déplairait.
Les yeux rivés aux mots imprimés, je tentais de comprendre les termes du contrat, mais une chose m'apparut clairement : ce ne serait pas une tâche facile.

À chaque ligne, à chaque phrase, mes sourcils se plissaient davantage. Les termes étaient dures, les règles cruelles. J'avais accepté de nombreux contrats difficiles dans le passé, mais celui-ci ne ressemblait à rien de ce que j'avais vu avant. Les risques étaient évidents, les normes accablantes. Mais à la fin la phrase était plutôt attirante.

"En cas d'échec vous serez tué, mais au cas contraire vous pourrez l'éliminer."

Je me forçais à rester impassible en ne montrant aucun signe d'émotion, sachant qu'il m'observait à lire depuis plusieurs minutes.
Les phrases les plus importantes qui m'avaient attiré mon attention sont :