5.Insomnie

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(Tw: violence , meurtre, et agression )

Numéro inconnu :
          Bonne nuit , trésor .

Je me redresse brusquement sur mon lit, mon corps tout entier se tendant sous l'effet de la surprise. Qui pouvait bien m'envoyer un message à une heure aussi tardive, et surtout, m'appeler ainsi ? Un frisson désagréable me parcourut la collone vertébrale , chassant aussitôt la somnolence qui m'étreignait quelques instants plus tôt. L'idée de dormir m'abandonne totalement, remplacée par une angoisse sourde qui me paralysait presque. Et si c'était un tueur ? Un harceleur ? Un cambrioleur qui préparait son coup ? Mais pourquoi moi, Elara ? Pourquoi maintenant ?

Les questions tournaient en boucle dans mon esprit sans qu'aucune réponse ne vienne calmer ma terreur croissante. Je ne pouvais rester là, immobile, à me laisser submerger par la peur.

Résolue à m'éclaircir les idées, je me lève pour aller boire un verre d'eau. Le parquet grinça sous mes pas alors que je traversais le couloir plongé dans la pénombre, où l'éclat blafard des lampadaires se faufilait à travers les volets mal fermés.

Soudain, je tombai nez à nez avec Maria, sa silhouette frêle dessinant des ombres incertaines sur les murs.

Tu ne dors pas ? Lui demandai-je, ma voix tremblante trahissant mon malaise.

Je suis juste allée boire un verre d'eau . Et toi , pourquoi t'es encore éveillée ? Répond-elle, sa voix teintée d'inquiétude.

Devais-je lui parler de ce message étrange ? Si je lui en parle , elle ne pourrait qu'être effrayée, et cela ne servirait à rien. Elle ne peut pas m'aider.

Moi aussi , j'avais soif . Dis-je finalement en essayant de paraître détachée.

D'accord , bonne nuit alors . Dit-elle, se détournant pour retourner dans sa chambre.

Je la regarde s'éloigner avant de me diriger vers le salon. Les grandes baies vitrées offraient une vue plongeante sur New York, où les lumières de la ville scintillaient comme un océan de lucioles perdues dans la nuit. Cherchant à calmer les battements affolés de mon cœur, je me réfugie sur le balcon, espérant que l'air frais m'apaiserait avant une longue journée de travail.

Cela faisait à peine un jour que je n'étais pas retournée là-bas, et l'idée de devoir y retourner me répugnait. Cet endroit où tous mes traumatismes ressurgissent avec une violence inouïe, où un nouveau cauchemar s'était abattu sur moi. Mon cœur se serra douloureusement à cette pensée. Non, je ne pouvais pas y retourner. Je le refusais de toutes mes forces.

Et ce couteau... Ce maudit couteau que j'avais vu dans cette friperie me hantait. Depuis que mes yeux s'étaient posés sur lui, une étrange obsession s'était emparée de moi. Comment était-il arrivé là ? Je le savais, c'était exactement le même. J'en suis sûre et certaine .

Le couteau, le téléphone volé que j'avais retrouvé plus tard dans ma chambre... Un frisson glacé me parcourut l'échine en réalisant que je pouvais être en danger. Mais pourquoi ? Pourquoi moi ?

C'est alors que les souvenirs de cette soirée revinrent en moi avec une clarté effrayante.

                                       Flash back :

Je me trouve dans un van, les mains menottées, les pieds entravés. Je ne peux ni bouger, ni me défendre. À côté de moi, Ellie  étendue, son corps inerte semblant presque sans vie. Ils avaient dû la droguer. Comment aurait-elle pu se défendre contre deux hommes ? C'était impossible.

L'un des hommes, un Viarez, claqua la porte du van tandis que l'autre s'installait derrière le volant. Un bruit strident déchira soudain le silence oppressant de la nuit, un son qui fit courir un frisson glacé le long de ma colonne vertébrale.

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⏰ Last updated: Aug 26 ⏰

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