Chapitre 4

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Les jours qui suivirent l’exposition privée d’Ethan furent marqués par un tourbillon d’émotions et de réflexions. Chaque instant passé à revivre cette soirée, à me rappeler nos conversations, me faisait sentir plus proche de quelque chose que je ne pouvais encore totalement saisir. Pourtant, la vie à New York, avec son rythme effréné et ses exigences professionnelles, ne me laissait que peu de temps pour m'attarder sur ces pensées.

Le lundi matin, alors que je me préparais pour une nouvelle semaine à l’agence, un message inattendu apparut sur mon téléphone. C’était d’Ethan. Mon cœur fit un bond en voyant son nom s’afficher sur l’écran.

« Salut, Emilie. Je me demandais si tu aurais un moment pour un café cette semaine. J’aimerais discuter de quelque chose avec toi. »

Je relus le message plusieurs fois, tentant de comprendre ce que cela pouvait signifier. Pourquoi voulait-il me voir ? Et pourquoi étais-je soudainement si nerveuse à l’idée de le revoir ? Après quelques instants d’hésitation, je répondis simplement :

« Avec plaisir. Dis-moi quand tu es libre. »

Quelques minutes plus tard, une réponse arriva, me proposant de nous retrouver le mercredi après-midi dans un petit café de Greenwich Village. Je notai l’adresse dans mon agenda, essayant de contenir l’excitation qui commençait à monter en moi.

Les deux jours suivants passèrent lentement, chaque minute me rapprochant de ce rendez-vous mystérieux. Mon travail à l’agence, habituellement exigeant toute mon attention, me semblait soudainement plus facile, comme si le simple fait de penser à Ethan allégeait le poids des responsabilités. Je me surpris à rêvasser plus souvent que d’habitude, imaginant ce que cette rencontre pourrait signifier.

Finalement, le mercredi après-midi arriva, et je me dirigeai vers le café avec une anticipation mêlée de nervosité. Le café en question, niché dans une rue tranquille de Greenwich Village, dégageait une atmosphère bohème avec ses tables en bois usé, ses chaises dépareillées et ses murs tapissés d’affiches vintage. En entrant, je vis Ethan assis à une table près de la fenêtre, un café noir devant lui.

Il se leva en me voyant arriver, un sourire chaleureux sur les lèvres. « Emilie, merci d’être venue. »

Je souris en m’asseyant en face de lui, essayant de cacher la nervosité qui me faisait trembler les mains. « C’est moi qui te remercie pour l’invitation. Je suis curieuse de savoir ce que tu voulais me dire. »

Il sembla réfléchir un instant avant de répondre, ses yeux fixés sur sa tasse. « Je voulais te parler de quelque chose d’important. Depuis notre rencontre à la galerie, j’ai beaucoup réfléchi. Il y a quelque chose dans ta manière de voir les choses, de parler de la vie, qui m’a vraiment marqué. »

Je le regardai, surprise par ses mots. « Vraiment ? Mais je n’ai rien dit de spécial. Je suis juste… moi-même. »

Il leva les yeux vers moi, son regard intense me clouant sur place. « C’est justement ça. Tu es toi-même, et c’est quelque chose de rare. Je rencontre beaucoup de gens dans mon métier, mais peu sont aussi authentiques que toi. »

Je sentis mes joues rougir sous le compliment, ne sachant pas vraiment comment répondre. « Je… je ne sais pas quoi dire. Merci, je suppose. »

Ethan sourit, visiblement amusé par ma réaction. « Tu n’as pas besoin de dire quoi que ce soit. Je voulais simplement que tu saches ce que je pense. » Il fit une pause, prenant une gorgée de café avant de continuer. « Mais ce n’est pas tout. J’ai un projet en tête, et j’aimerais beaucoup que tu en fasses partie. »

Je clignai des yeux, surprise par cette révélation. « Un projet ? Quel genre de projet ? »

Il se pencha légèrement en avant, son expression se faisant plus sérieuse. « C’est un projet photographique, mais cette fois, j’aimerais explorer un angle différent. Je veux capturer les histoires des gens, pas seulement à travers des images, mais aussi avec des mots. Et je pense que tu pourrais m’aider à raconter ces histoires. »

Sous les lumières de New YorkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant