Chapitre 4 - Renatus et le triolisme

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Renatus et le triolisme

Le lendemain, mon époux voulut connaître les détails de cette magnifique nuit. Je lui ai presque tout révélé mais j'étais quelque peu gênée et n'ai pas osé lui avouer l'intensité de mes orgasmes. Les fêtes de Noël approchaient à grands pas, et tant que mon esprit était occupé ailleurs tout allait bien. Cependant, au fil des jours, je ne pouvais m'empêcher de penser à Sam, à ce qui s'était passé, au plaisir qu'il m'avait fait découvrir. C'était incroyable, et l'envie de le revoir me tourmentait de plus en plus.

Le 15 décembre, je reçus un message, il voulait me voir, il repensait sans cesse à ce vendredi et il me demandait de l'appeler dans la soirée. À l'heure dite, je l'appelai.

Mon cœur affolé battait la chamade. Souffle coupé, gorge sèche, au bord de l'évanouissement, je confirmai notre prochain rendez-vous à mon gangster du sexe.

– Pour moi, c'est OK dimanche.

– Est-ce que ton mari sera là ?

– Non, il travaille ce soir-là. Mais il est au courant. Ne t'inquiète pas, ça l'excite.

– Ça, je ne le comprends pas, et j'aimerais te demander une chose. Évite de le faire avec d'autres hommes. Tu as ton mari, et moi, ça ne te suffit pas ?

J'avais l'impression d'être perçue comme la pire des nymphomanes alors que c'est à peine si j'avais des relations avec mon époux. J'ai tenté de lui faire comprendre que c'était le fantasme de mon mari, que j'étais mariée à lui. Que si l'on considère cette situation sous un autre angle, c'était grâce à mon époux que nous nous étions connus.

– D'accord, répondit Sam, mais je ne comprendrai jamais comment ton mari peut te partager avec d'autres hommes ! Enfin, pour moi aussi c'est OK dimanche et je t'appellerai samedi dans la journée pour fixer l'heure.

J'avais tout de suite senti le froid que cela avait jeté. Je ne voulais pas le perdre. Et en même temps je subissais la pression de mon époux qui voulait absolument que cela se passe à trois. Après tout, j'étais son épouse, et j'aurais dû considérer que c'était une chance d'avoir un autre homme et de jouir en toute liberté et complicité avec « l'homme de ma vie ». Mais, soit que je suis frigide, soit que je n'aime pas le triolisme, je n'avais jamais pu y voir autre chose qu'une baise hygiénique et immorale. Le plus souvent, je simulais l'orgasme pour que cela se termine enfin.

Une certitude commençait à envahir mon être : Sam ne me prendra jamais avec mon mari. Je dormis très mal cette nuit. Le lendemain, j'écrivis à Sam « Il faut que ça glisse et que ça transpire ! Fais-moi jouir et je t'ouvrirai les portes du paradis ! » Et il me répondit aussitôt « Ouh la ! Tu ne peux pas imaginer comme c'est dur pour moi d'être là et ne pas pouvoir venir te faire un maximum de bien. J'adore ça ! Vivement qu'on se voie dimanche ! »

Le samedi après-midi, toujours pas d'appel, pas de message. Je gardais difficilement mon calme, et j'imaginais les pires choses, qu'il ne voulait plus me voir, que je ne lui plaisais pas ou simplement qu'il avait perdu mon numéro. Dans la soirée, je lui écrivis « Aimes-tu le rouge foncé ? » Je venais d'acheter un bustier très sexy, de couleur rouge foncé pour notre prochaine nuit de passion. Malheureusement, Sam dut annuler notre rencontre mais mes désirs eux étaient toujours au rendez-vous et foutrement ponctuels.

J'étais sidérée, incapable de lui répondre. Je me faisais une telle joie de le revoir mais, visiblement, il semblait avoir d'autres priorités. J'avais, j'en étais certaine, « kiffé » beaucoup plus que lui. Je prenais conscience que seulement deux rendez-vous avaient suffi pour que je sois complètement sous son charme, et c'est précisément ce que je voulais éviter. En amour j'ai toujours aimé plus intensément que l'autre, et ça, ça se paie cash !

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 28 ⏰

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