Chapitre Douze

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Point de vue Héloïse - Sept ans plus tôt

- Allez Hélo ! Dis oui s'il te plait ! me supplie Kamelia.

- Tu refuses toujours, tu ne peux pas encore refuser, ajoute Dylan.

Je n'étais pas d'humeur. J'avais juste envie de me rouler sous ma couette, enfin, dans mon duvet.

- Les filles, je dois m'occuper des mes frères et sœurs, soupirai-je.

- Héloïse Pénélope Martin, tu vas nous faire plaisir de ta présence, insiste Dylan.

- Fais le mur et viens, il y a des étudiants de ce que j'ai entendu, sourit Kamelia.

Je soupire en retenant un sourire. Si on avait été conviées à cette soirée, c'est uniquement parce que Kamelia sortait avec le petit frère du gars qui organisait la soirée.

- Ok, c'est bon, vous avez gagné, cédé-je.

Mes deux amies me sautent dans les bras puis on se sépare. Je remets mon sac correctement sur l'épaule avant de prendre la direction de l'école maternelle où je récupère Gabin, Emma et Amélie. Puis, tous les quatre, nous allons chercher Hugo et Arthur à l'école primaire. Une fois tout le monde réunis, nous rentrons à la maison. En cette fin de septembre, il faisait encore chaud. Les rayons du soleil venaient caresser tendrement ma peau tandis que les conversations joyeuses entre mes frères et sœurs fusaient.

Une pointe de culpabilité pointe néanmoins le bout de son nez lorsqu'on finit par arriver devant la maison. Et la culpabilité grandit lorsqu'on passe la porte d'entrée.

- Où étais-tu avec mes enfants, sale trainée ? m'accueille ma mère.

- J'ai été les chercher à l'école, haussé-je les épaules.

Elle me toise de haut en bas, puis fait demi-tour avec son verre de Martini, sans doute, afin de rejoindre son clochard de mec sur le canapé. Je roule des yeux puis j'aide les petits à enlever les chaussures avant d'aller dans la cuisine afin de faire le goûter.

Je soupire devant le maigre contenu des placards lorsque je sens l'odeur de l'herbe venir jusqu'à moi. Je sers des poings et vais fermer la porte de la cuisine avant d'ouvrir les fenêtres.

- Tu sais Hélo, c'est pas grave si on n'a pas de goûter pour aujourd'hui, vient me dire Arthur.

- Ne dis pas de bêtises, je vais trouver. Je trouve toujours ! Souris-je.

Je finis par griller du pain avec un reste de confiture. Puis, la soirée s'enchaîne. Devoirs pour ceux qui en ont, comme ça ils sont tranquille pour le week-end, les douches, le repas du soir, un temps de jeu et dodo. Cependant, au moment de coucher Arthur, je lui donne un papier.

- Je vais aller à une soirée mon Arthur, au moindre problème, tu appelles ce numéro avec mon téléphone et je viendrais, lui chuchoté-je en lui donnant l'engin préhistorique.

- Maman est au courant ? m'interroge-t-il.

- Non... Tu ne lui diras rien ? Tu promets ?

- Promis, mais... ne nous laisse pas trop longtemps...

- Jamais je vous laisserai. Je ne rentrerai pas tard.

Il sourit et on se fait un câlin. Je repasse une dernière fois dans les chambres de tout le monde puis je vais dans la salle de bain. Je coiffe mes cheveux d'une queue de cheval haute en laissant quelques boucles encadrées mon visage. Je me maquille avec de l'anti-cerne, un peu de blush, un trait de liner et du mascara. Maintenant passe à la tenue. Je vais dans le coin qui me sert de chambre et fouille parmi le peu de vêtement que j'ai. Cependant, je finis par dénicher un jean taille haute noire troué aux genoux et un pull crop-top gris. Je prends mon sac où je glisse un livre dedans puis je descends l'escalier en fer forgé. Je m'arrête sur la dernière marche, et, lorsque je suis sûre que la voie est libre, je sors.

Les Cendres Du Cœur : Tome 1 - Sous ContrôleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant