Cinquante nuances de Jauregui

Chapitre 60

Lauren : Oui, et alors ? me demande-t-elle sévèrement.

Camila : J'ai promis d'y assister. Tu veux m'accompagner ? Après ce qui me semble être une éternité, elle recommence lentement à me laver.

Lauren : C'est à quelle heure ?

Camila : À partir de 19 h 30. Elle m'embrasse sur l'oreille.

Lauren : D'accord. Ma conscience s'affale dans un vieux fauteuil défoncé. Tu avais peur de me demander ?

Camila : Oui. Comment as-tu deviné ?

Lauren : Camila, tout ton corps vient de se détendre.

Camila : Eh bien, disons que tu serais plutôt, euh... du genre jalouse.

Lauren : Oui, en effet. Tu as intérêt à ne pas l'oublier. Mais merci de m'avoir invité. On prendra Charlie Tango.

Ah, l'hélico, évidemment. Suis-je bête ! On va encore voler... Super ! Je souris.

Camila : Je peux te laver ? dis-je.

Lauren : Je ne crois pas, murmure-t-elle en m'embrassant doucement dans le cou pour atténuer son refus.

Je boude face au mur tandis qu'elle me caresse le dos de ses mains savonneuses. Prise d'un accès d'audace, j'insiste :

Camila : Vas-tu me laisser te toucher un jour ? Elle se fige à nouveau, une main sur mes fesses.

Lauren : Plaque tes mains au mur, Camila. Je vais te prendre encore une fois, me murmure-t-elle à l'oreille en m'attrapant par les hanches.

La discussion est finie.

Plus tard, nous sommes assise au bar du coin cuisine, en peignoir, après avoir dégusté l'excellente pasta aile vongole de Mme Kordei.

Lauren : Encore un peu de vin ? me demande-t-elle.

Camila : Juste un petit peu, s'il te plaît. Le Sancerre est frais et délicieux. Lauren m'en verse et se sert à son tour. Et comment va la... « situation » qui t'a ramené à Seattle ? Elle fronce les sourcils.