Chapitre 23

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Bryan

-Et ça, c'est la maison ! Bienvenue mon petit coeur.

Je crois que je n'ai jamais atteint ce niveau de bonheur.
Je pose le landau de Nahara dans le salon. Wendy est épuisé, et ces jours passés à l'hôpital ne l'ont pas aidé à se reposer. Nous venons de rentrer.

-Ça va ? Demandais-je en sortant notre bébé de quelques jours de son landau.

-C'est une vraie question ? Demande ma femme.

Je la rejoins sur le canapé avec Nahara dans les bras. Elle est éveillée et j'avoue être démoralisé lorsqu'elle dort, car j'aimerais passer mes journées entières à discuter avec elle.

-Tu veux qu'on laisse les petits chez tes parents ?

-J'aimerais, mais je n'ai pas spécialement envie que ma mère les garde aussi longtemps..

-Juste quelques jours. Le temps que tu te reposes à la maison.

-Non, c'est bon.. récupère-les demain matin.

Je n'ai jamais vu Wendy aussi fatigué. En même temps, elle a accouché et c'était assez impressionnant. Elle a tout fait sans péridurale et a souffert pour sortir cette petite merveille de son corps.
Malgré tout les cadeaux que je pourrais lui faire, rien ne sera jamais à la hauteur de ce magnifique bébé.

-Tu vas me perquisitionner cette petite princesse ? Rit-elle doucement.

-Elle est magnifique.. vraiment. Chuchotais-je en berçant Nahara.

Ma femme pose doucement sa tête contre mon épaule.

-Oui. Et je n'ai peut-être pas eu l'occasion de te le dire.. j'étais trop fatigué et les hormones m'ont un peu abattu, mais merci..

Elle touche doucement le collier que je lui ai offert après son accouchement. J'ai supposé qu'elle méritait un cadeau pour avoir donné la vie à notre enfant. C'est un collier en diamant blanc qui lui va parfaitement bien. Je suis content que ça lui plaise.

-C'est normal, Wendy.

-Merci aussi pour ta patience.. pour ton soutien.. tu as été un mari incroyable durant toute ma grossesse..

Finalement, je sens mes joues chauffer comme si j'avais du mal à réaliser le compliment. Je voulais être à la hauteur. Je voulais lui prouver que j'étais digne d'être avec elle, digne d'être son mari, digne de cette deuxième chance qu'elle m'a donnée.
Je me suis senti assez privilégié de l'épauler et d'être là durant l'accouchement.

Nahara se met doucement à pleurer, et même ses pleurs sont adorables.

-Je vais l'allaiter. Tu peux commander un truc à manger ?

-Bien sûr. Qu'est-ce que tu veux manger ?

-J'aimerais bien manger des bonnes pâtes.

Je me lève aussitôt après lui avoir donné la petite.

-Wendy, je peux gérer des pâtes. Tu me crois incapable ?

Elle hausse un sourcil, peu convaincu. Il est vrai que je ne suis pas très fort en cuisine et que lorsque je dois cuisiner, c'est pizza surgelée ou sandwich.

-Je vais te faire les meilleurs Mac & cheese de ta vie, tu vas voir.

Elle sourit pleinement et je l'embrasse sur le front avant de filer dans la cuisine. Le sous-sol n'est pas encore emménagé. J'avais promis de tout finir avant l'accouchement de Wendy, mais je n'ai pas pu, faute de temps et de budget. Mais je me laisse encore cinq mois et tout sera bon.

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