18-Le dortoir des filles

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18 – Le dortoir des filles

1er septembre 1989

Le banquet était un délice. Chez elle, Elizabeth mangeait à sa faim, de bons repas préparés par ses parents. Poudlard se révélait être un restaurant à volonté à l'année. Quand les plats avaient surgi, Elizabeth n'avait pas su où donner sa tête. Il y en avait en abondance ! Sa fourchette et son couteau en main, elle avait tout contemplé ne sachant par quoi commencer. Elle avait tourné la tête vers Charlie, il avait deux cuisses de poulet en main. Percy avait déjà son assiette rempli et découpait avec soin la nourriture. Les jumeaux... Les jumeaux s'étaient empiffrés, elle avait grimacé – il y avait des manières quand même ! Les autres étaient plus raisonnables.

Pour une fois, Elizabeth avait choisi de suivre Percy. Elle s'était servie d'une cuillérée de tout et n'avait donc rien manqué ! Percy était ennuyant, mais intelligent.

A la fin de ce premier repas à Poudlard – Elizabeth espérait que ce soit ça tous les jours –, les préfets de cinquième année les accompagnèrent jusqu'à leur salle commune. Avec les jumeaux, Elizabeth s'était penchée par-dessus les escaliers mobiles de Poudlard. Il y en avait tant ! Est-ce que tout à Poudlard était en proportion inimaginable ?  Les préfets avaient dû les tirer par le col de leur cape. Un peu plus et tous les trois auraient visité les cachots plus rapidement que prévu. Ou pas. Une chute de cette hauteur leur aurait valu une visite de l'infirmerie.

Aux murs de pierre de Poudlard, des centaines voire des milliers de tableaux et de portraits se mouvaient pour les rencontrer – quand les plus timides ne se cachaient pas. Certains leur posaient des questions, d'autres leurs souhaitaient la bienvenue, un leur avait dit de regarder ailleurs. Décidément, il y avait tout et de tout à Poudlard.

Lors de leur chemin, ils traversèrent des panneaux coulissantes et des tapisseries, même des portes cachées ! Il y avait tant de secrets à Poudlard ! Oh, quel bonheur d'être ici ! Il faudrait qu'elle se dessine un plan pour avoir tout le château en tête. Elizabeth désirait tout savoir – c'était sûrement ce trait qui avait failli l'envoyer chez Serdaigle. Sa vie aurait sûrement été plus ennuyeuse. Elle aurait été triste de ne pas être avec Fred et George.

Ils n'étaient qu'à quelques marches du septième étage. Elizabeth avait si hâte ! Tant qu'elle avait mal au ventre. Tant qu'elle trépignait d'un pied sur l'autre. Même Fred et George n'étaient pas si agités qu'elle. Elizabeth avait entendu des récits, des histoires, des anecdotes sur ce septième étage et cette salle commune qu'elle était comme une légende à ses yeux ! Elle entrait dans la légende, elle aussi ! Sur les pas de sa famille, c'était si excitant !

Devant le portrait de la Grosse Dame – Elizabeth le savait car sa famille, Bill et Charlie lui avait déjà dit –, les préfets s'arrêtèrent. La Grosse Dame était tout en rondeur et était vêtue une belle robe de soie rose qui lui allait très bien. Elle avait une couronne de fleurs sur la tête. Elle n'était pas accompagnée de son amie, Violette, ce qui était dommage. Elizabeth aurait aimé la rencontrer aussi, elle aimait beaucoup son prénom. Parfois, elle était un peu déçue de ne pas avoir reçu un prénom fleuri comme sa mère, sa tante – même si Elizabeth ne la connaissait pas – et sa grand-mère avant elle. Elle ne s'en plaignait pas pour autant. Elle portait le prénom de la Reine d'Angleterre quand même !

— Le mot de passe ? demanda la Grosse Dame.

— Fripouille, dit Erato Blaine – la préfète.

Le tableau pivota. Un trou noir avait été découpé dans le mur. Erato y pénétra alors que Iatus Lim – le deuxième préfet – attendit que tous soient entrés pour les suivre.

— WOOOOW ! s'exclamèrent Elizabeth, les jumeaux et un autre première année – Lee Jordan.

Une grande pièce ronde les accueillit. L'atmosphère était chaleureuse, par sa température et son aspect. Un feu de cheminée crépitait. Devant un grand canapé – sûrement celui des Maraudeurs – attendait des personnes. Elizabeth aurait bien aimé se jeter et y dormir, mais ça n'aurait pas été très acceptable. Elle se contenta d'en rêver. Dans toute la pièce, des fauteuils à l'air moelleux donnaient cet air détendu qu'aimait tant Elizabeth. Ça lui rappelait un peu chez elle. Quelques tables étaient disposées, sûrement pour les plus studieux. Elizabeth n'en avait que faire pour le moment.

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