I. Eren

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08:34, Ottawa.

-Réveille toi, o prodígio.

Je soulève mes yeux difficilement, le soleil tapant mes yeux. L'odeur de café balayée par le vent rendait la situation encore plus agaçante.

Encore dans ce foutu taudis, cela va faire bientôt 1 semaine que je suis sous un toit ou presque tout est prêt à s'effondrer au moindre mauvais pas. Je me redresse et m'appuie contre le mur en prenant soin de me frotter les yeux pour mieux constater le merdeux qui est devant moi.

On ne prononçait jamais son nom, on se contentait juste de l'appeler "velhote". J'ai appris mes tout premiers pied- poings avec lui, il m'a nourri et blessé et pourtant je ne sentais aucun lien avec lui. Il nous a juste aidé à survivre et nous voilà maintenant à danser dans un bain de sang.

Sa tasse de café en main et une clope dans l'autre, il fixe attentivement chaque recoin de ce qu'on pourrait appeler ma chambre temporaire.

Je soulève ma couverture et me lève en attrapant le premier t-shirt qui se présente à moi.

-Se vais continuar a fumar durante muito tempo, pelo menos abre a janela. Crachais-je avant de m'aventurer dans ma salle de bain.

Je l'entend ricaner et le grincement d'une chaise retentit dans la pièce. Le lourd silence qui suit derrière rendait le moment plus ironique, il riait et le voilà maintenant silencieux.

-Pequeno bugger. Rétorque t-il, amusé.

Je ferme la porte de ma salle de bain et me voilà seul, accompagné de ma propre présence. Je contemple les cernes sur mon visage, qui sont plus que violacées. Je les examine pendant quelques minutes avant que la réalité me ramène à elle par les toques incessantes de mon coach dehors. j'éclabousse mon visage avec de l'eau pour me réveiller. Je m'essuie le visage et ouvre la porte.

Ne te perds pas, et ne meurs pas.

Le vieux avait déjà traversé le bas de la porte laissant derrière une tasse vide et un cendrier. Je lève les yeux au ciel et me dirige vers mon tiroir pour y prendre mon paquet de clopes et un briquet que je glisse dans ma poche avant de claquer la porte et de le fermer à clé.

Une voiture noire m'attend et j'aperçois Velhote dans la voiture la fenêtre baissée en me regardant avant qu'il fasse un signe de la tête pour me prévenir de monter avant qu'il ne parte.

Je m'empresse de le rejoindre et m'assois sur le siège arrière. La voiture démarre et commence à rouler. Je penche ma tête sur l'appuie-tête qui était beaucoup trop bas comparé à la hauteur de ma tête.

Mes yeux se dirigent vers la route décorée par pleins d'arbres aux couleurs d'automne, quelques-uns d'entre eux restaient encore verts. J'étais exténué, le combat et ce qui s'est passé hier soir m'a épuisé.

Je ferme les yeux et me laisse plonger dans un sommeil difficile.


Je reconnais cette sensation, la voiture s'est soudainement arrêtée et la chaleur est elle aussi montée. J'étais beaucoup trop familier avec ce qui allait se passer et je n'aimais pas ça. Je déboucle ma ceinture et ouvre la portière.

J'expire profondément et commence à marcher pour me rendre dans l'établissement, là où toutes mes affaires ont commencé à vrai dire, là où j'ai consacré ma vie en échange d'argent pour assurer ma survie.

Une fois rentrée, je me mit à fixer une femme qui semble déjà m'avoir repéré bien avant moi, elle se tenait droite et paraissait prête à en découdre avec le premier venu. Je détourne mon regard vers l'accueil qui parle avec le vieux. Je ne suis d'aucune aide dans ce genre de cas, je me contente d'attendre et de rester discret au cas où je me fasse reconnaître.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 03 ⏰

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