Prologue

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Prologue :

Après de longues journées à consulter les informations de l'Irminsul, Nahida, l'Archon Dendro, se trouvait encore plongée dans ses réflexions. Elle avait rassemblé un grand nombre d'informations sur Scaramouche, cherchant à comprendre plus profondément son passé, sa douleur et son identité. Alors qu'elle était sur le point de céder au sommeil, une idée soudaine traversa son esprit, la tirant brusquement de sa torpeur. Son regard s'illumina d'une clarté nouvelle. D’un geste vif, elle se redressa dans son lit, résolue à agir immédiatement.

- Bonsoir Guuji Yae, vous m’entendez ? Sa voix douce résonna à travers les méandres des rêves, cherchant une oreille attentive.

Dans un coin éloigné d'Inazuma, Yae Miko dormait profondément. Perturbée par cette voix inattendue, elle ouvrit les yeux dans son rêve, cherchant la source.

- Une voix… dans mon rêve ? s’étonna-t-elle, légèrement irritée.
- Oh, toutes mes excuses. Je ne me suis pas présentée, je suis la Rani Kusanali, déesse de la sagesse. Appelez-moi Nahida, je vous prie.

La voix de l’Archon était calme, respectueuse, mais empreinte d’une certaine urgence.
Yae Miko, bien qu'encore irritée d'avoir été dérangée dans son sommeil, reconnut immédiatement la gravité de la situation. Le nom de Nahida n'était pas inconnu pour elle.

- Nahida ? Que me vaut cet honneur ? demanda Yae, la voix marquée d’une légère exaspération. Elle n'appréciait guère qu'on la sorte de ses rêves, même par une divinité.
- L’amour qu’on ressent pour sa famille… commença Nahida, hésitant un instant comme si elle cherchait les mots justes. J’aimerais que Scaramouche sache éprouver ce sentiment.
- Attendez, vous parlez de la marionnette d’Ei ? La voix de Yae Miko se fit soudain plus sérieuse. Que…
- Il s’est passé tellement de choses depuis votre dernière rencontre, l’interrompit Nahida. Il n’est plus un Fatui, il est désormais sous ma protection. Il change, petit à petit. Il devient un jeune homme à part entière, mais…

Elle marqua une pause, réfléchissant à la meilleure manière d’exprimer ce qu’elle ressentait.

- J’aimerais qu’il n’oublie pas sa créatrice, sa mère… Ei.

Yae Miko resta silencieuse un moment. Elle connaissait la complexité de la relation entre Ei et Scaramouche, et les douleurs qui les séparaient.

- Je ne sais pas si… commença-t-elle, cherchant une échappatoire à cette demande si délicate.
- Yae Miko, aidez-moi à organiser une rencontre, je vous en prie. La voix de Nahida était emplie de compassion, mais aussi d’une détermination inébranlable. Il faut qu’ils se revoient. Scaramouche a besoin d’elle. Et, je pense que Ei a aussi besoin de lui.

Un silence lourd s'installa, tandis que Yae Miko pesait les conséquences de cette demande. Finalement, un léger rire, presque amusé, s'échappa de ses lèvres.

- Hihi… Alors nous sommes d’accord. répondit-elle. Je vous laisse convaincre Ei de votre côté, je m’occupe de Scaramouche. Il faudrait faire cela rapidement.
- Dans ce cas, je vous propose dans dix jours, au Port de Ritou. Je vous y attendrai sur les quais, suggéra Yae, son ton désormais plus léger, presque conspirateur. Qu’en pensez-vous, Nahida ?
- C’est parfait, cela me convient, conclut Nahida avec un soulagement visible dans sa voix.

Avec cette promesse scellée, Nahida rompit doucement la connexion avec la conscience de Yae Miko. L’épuisement la rattrapa aussitôt, et elle se laissa enfin emporter par le sommeil.
Le lendemain matin, les rayons de soleil effleurèrent doucement les contours de la ville de Sumeru. Nahida, reposée, était déjà plongée dans ses pensées, révisant dans son esprit les détails de l'accord passé avec Yae Miko. Dix jours. Elle avait dix jours pour préparer cette rencontre cruciale.

Elle se leva doucement, croisant le regard de Scaramouche, ou plutôt, Nomade, comme il se faisait désormais appeler. Il se tenait là, silencieux, plongé dans ses propres réflexions. Un mélange de mélancolie et de calme semblait peser sur ses épaules. Nahida s'approcha doucement de lui, et dans un murmure imperceptible, elle promit :

- Je te promets que tu seras aimé pour ce que tu es.

Ces mots flottaient dans l'air, porteurs d'espoir, d'amour et d'une promesse de rédemption.

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