Recueil D'One-Shot {Inazuma Eleven Original/Go}

Abandon

Je n'ai plus aucun souvenir de ma mère, ni de mon père et même si quelqu'un me procurait leurs photos. Je ne voudrais plus les voir.
Je ne peux pas leur pardonner, pas après ce qu'ils m'ont fait. Ce serait être trop généreux de les pardonner.

Eux, qui ont abandonné leur fils de 2 ans, eux qui m'ont laissé les attendre, eux qui m'ont laissé espérer. Eux, qui sont partis sans jamais plus revenir.

J'entendais le train passer, quand ma mère m'a dit qu'elle allait chercher quelque chose et qu'elle reviendrait.

J'ai été bête de croire ces sottises.

Un train, deux trains, trois trains, ça m'amusait de les compter. Ça m'a moins amusé quand j'ai appris qu'elle était partie et qu'elle m'avait laissé.

Seul.

J'étais désormais seul, rien qu'avec moi-même.

Maman, papa, je vous déteste. Du plus profond de mon être. Vous avez trahi ma confiance !

Un collège m'a adopté et j'y vis depuis que je suis enfant. Ils disent que le corps et l'esprit ne doivent faire qu'un. Ils sont bien marrants, mais eux, ils ont encore confiance en leurs parents, eux.

Ce n'est pas mon cas.

Un jour arriva où notre collège fut attaqué par une équipe de soi-disant extraterrestres, mon équipe de foot n'a pas voulu jouer le match, car dans cette école, nous ne jouons pas au foot pour affronter d'autres équipes, mais pour assainir notre esprit.

C'est trop nul.

Arrivèrent ensuite des gens, habillés d'un uniforme jaune et bleu. Leurs visages m'étaient familiers, alors que je nettoyais le sol, je décidai de leur faire une petite surprise.

Un garçon, assez bavard, possédant un bandana orange, s'avança en premier, il dérapa et les joueurs qui le suivirent n'eurent d'autres choix que de le suivre dans sa chute.

- Hi hi hi, je vous ai bien eu.

- C'est qui ce gamin ? demanda l'un des joueurs en uniforme.

- Ça vous apprendra à faire les malins parce que vous avez gagné le football frontier !

L'unique joueuse de leur équipe se mit à ma poursuite, heureusement j'avais pensé à creuser un trou, que j'avais bien caché, et elle tomba fesses les premières dedans.

- Espèce de sale garnement, s'écria-t-elle.

J'entendis une voix que je connaissais trop bien, s'il me voyait, il me demanderait de nettoyer à nouveau. Je décidai de prendre mes jambes à mon cou, et de vite fuir de cet endroit avant qu'on ne me réserve une autre punition.

Alors que je préparais un piège pour mes coéquipiers, la porte s'ouvrit sans que je ne l'entende.

- Scotty ?

C'était l'une des manageuses de Raimon.

-Ah, c'est toi...tu m'as fait peur.

- Je peux savoir ce que tu fabriques à cette heure ? demanda-t-elle.

Je n'avais aucune envie de lui répondre, ni de lui dire ce que je faisais.

- Ca ne te regarde pas, répondis-je.

- Des seaux remplis d'eau...attends, qu'est-ce que tu comptes faire ?

- C'est pas clair, me venger, quelle question, dis-je, en attachant un nouveau seau. Ils me font travailler toute la journée, et ils ne me laissent même pas toucher le ballon.