ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ ɪ
|ℭ𝔬𝔫𝔮𝔲𝔢́𝔯𝔞𝔫𝔱𝔰 𝔡'𝔬𝔲𝔱𝔯𝔢-𝔪𝔢𝔯|«𝑂𝑦𝑒́, 𝑜𝑦𝑒́, 𝑟𝑒𝑛𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑒́𝑝𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑙'𝑜𝑐𝑒́𝑎𝑛 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑏𝑎𝑖𝑒 𝑛𝑜𝑖𝑟𝑒, 𝑣𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑒𝑡 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑎̀ 𝑣𝑜𝑠 𝑠𝑒𝑟𝑣𝑖𝑐𝑒.»
D'une traite, Sovian lu l'ènième affiche d'annonce qu'il rencontrait au cours de sa marche même s'il avait prit soin de l'ignorer jusque-là. Avec quelques lacunes dramatiques, mais néanmoins lisible. Pépites de l'océan ? Il aura tout vu. Et il était clair que cette annonce descellait un sens caché, comme une information capitale sur la position de l'homme qu'il recherchait par exemple. Ou du moins, il voulait bien le croire.S'arrêtant de faire un pas de plus, le jeune homme plia le bout de papier pour l'enfouir dans une poche interne de son camail lui provenant tout droit de France. C'était là une pièce de collection rare qu'on lui avait offert pour son anniversaire et qu'il avait gardé dans son garde-manteau jusqu'à ce qu'il ne décide d'en faire enfin usage lors de son voyage pour le Nouveau Monde.
Malgré toute sa fortune et les moyens qu'il avait en sa possession, il devait honteusement avouer n'avoir jamais réellement pensé à traverser les mers outre son beau continent européen. Et voilà qu'après des semaines de complot avec un congénère, maître d'équipage qu'il connaissait à merveille, il avait finit par se retrouver illégalement sur le territoire le plus prisé d'au-delà les mers méditerranéennes.
Qu'importe qu'on traitera son agissement de lubie, avoir quitté sa chère patrie de façon clandestine n'avait eu rien d'un caprice ou d'un acte de rébellion mais s'il l'avait fait, c'était dans le but de pouvoir réaliser ce dont il rêvait depuis ô il ne savait combien de lunes. Sovian n'oublierait jamais les dernières paroles de son intendant et tuteur. En effet ce jour-là il y'a bon nombres d'années allongé sur son lit de mort, le vieil homme lui révélera quelque chose qui remit toute sa vie et ses principes en question. Une vérité qui non seulement ne chamboulerait pas son existence à elle seule, mais aussi celle de toute une nation. Et s'il s'était mit en tête dès lors de rétablir le vrai, sa détermination ne se ferait pas écraser par une bande de pirates dont le navire lui servirait de transport. Ce n'était pas comme s'il n'avait pas envisagé d'autres possibilités qui lui seront bénéfiques, oh que oui, il l'avait fait. Il eût beau fouiller, chercher, il n'y avait plus que cette option là qui lui parut meilleure. Risquée mais qualitative.
Lui, grimpant à bord d'un vaisseau forbanesque n'était-ce pas une pure folie, sinon une trahison envers la cour royale anglaise ? Lui, qui pourtant était fermement allié à la cause juste de l'empire britannique, ne jurant que pour l'instinction de cette race humaine qui n'aurait jamais dû voir le jour. Ces misérables rebelles qui n'avaient aucune vergogne à piller des terres, des navires marchands honnêtes, à y instaurer le chaos et s'enfuir au-delà les flots vers seul Dieu-savait-où.
Heureusement pour le jeune homme qu'il eût prit ses dispositions avant d'entamer cette aventure car si par mégarde la nature de son absence au consulat parvenait jusqu'aux oreilles de sa Majesté, on se mettrait aussitôt à sa poursuite, l'inculperait et le condamnerait à mort sur la potence pour haute trahison envers la couronne. Sauf qu'il ne les trahissait pas, au contraire, il risquait sa vie pour leur survie à tous.
Moins d'une année. C'était le temps maximal qu'il fallait à Sovian pour atteindre ce dessein.
Portant l'avant-bras contre son front en levant les yeux vers le ciel azuré, il sentit les manches de son chainse se tremper de sa sueur. Et pour cause. Il était probablement tombé au pire moment de l'année dans cette cité côtière où les températures ne cessaient de grimper à grande échelle. Et on se demandait pourquoi ces indigènes aimaient tous l'océan.
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𝖫𝖺 𝗉𝖾𝗋𝗅𝖾 𝖽𝖾𝗌 𝖿𝗅𝗈𝗍𝗌
Paranormal[À venir...novembre 2024] 𝑁𝑜𝑢𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑀𝑜𝑛𝑑𝑒, août 1765. En venant solliciter l'aide d'une bande de pirates parce qu'il n'a plus d'autres alternatives en réserve pour parvenir à ses fins, Sovian McAllistair sait d'avance qu'une relation paci...