𝑈𝑛𝑒 𝑣𝑖𝑒 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛

𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝟷𝟶 : 𝐸́𝑞𝑢𝑖𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝐶œ𝑢𝑟𝑠 𝑒𝑡 𝐿𝑜𝑖𝑠

𝐼𝑛𝑡𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 : 𝐿𝑒 𝑙𝑖𝑒𝑛 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑚𝑒𝑠 𝑒́𝑡𝑢𝑑𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑚𝑎 𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑣𝑖𝑒.

On imagine souvent les études supérieures comme un mélange d'amusement, de fêtes et de nouvelles rencontres. Mais la réalité est souvent plus nuancée. Lorsque je suis entrée en faculté de droit, j'ai rapidement réalisé que beaucoup d'étudiants arrivaient déjà avec leur groupe d'amis ou préféraient rester seuls. Cela complique la tâche de prendre un nouveau départ, surtout quand certains visages familiers, y compris celui de mon premier amour, sont présents. L'intégration a été difficile, comme je l'ai déjà évoqué dans un autre chapitre.

Heureusement, malgré ces débuts chaotiques, j'ai rencontré ma meilleure amie, Célia. Nous nous connaissions déjà, mais c'est durant mon redoublement que notre amitié s'est renforcée. Elle a été mon pilier pendant ma période la plus sombre, me soutenant alors que je rejetais tout. Son amitié est un véritable trésor dans ma vie.

Au-delà de ces relations, mes études de droit ont profondément influencé ma manière de percevoir le monde. Elles m'ont appris que rien n'est jamais tout noir ou tout blanc. Les règles et les lois sont sujettes à interprétation. Cela a modifié ma compréhension des relations humaines et m'a poussé à m'ouvrir à de nouvelles perspectives. Auparavant, je restais enfermée dans mes idées, mais aujourd'hui, je suis plus réceptive aux autres et à leurs opinions.

La vie étudiante est également une école de la vie. Contrairement aux clichés, ce n'est pas seulement une période de fêtes et de liberté. Beaucoup d'entre nous jonglent entre études, travail et responsabilités personnelles. Certains doivent travailler pour subvenir à leurs besoins, tandis que d'autres se retrouvent souvent dans la solitude. On parle souvent des étudiants qui profitent de la vie, mais on oublie ceux qui passent des heures à la bibliothèque ou qui traversent des difficultés personnelles sans soutien.

En tant qu'étudiante, on apprend à gérer son temps, ses priorités et son indépendance. On grandit, on change, et on perd des amis, mais on en gagne aussi. L'université est un espace de découverte de soi, où l'on commence à bâtir la personne que l'on sera. Personnellement, je n'ai jamais participé à une soirée étudiante, mais cette année, avec de bons amis et un copain à mes côtés, je sens que cela va changer.

𝟷. 𝑚𝑜𝑛 𝑒́𝑣𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑢𝑝𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑙'𝑎𝑚𝑜𝑢𝑟

Depuis que je suis avec mon copain, ma vision de l'amour a radicalement changé. Avant, j'étais un véritable calvaire pour les garçons que je fréquentais. J'étais dépendante d'eux. Quand je commençais à flirter et à m'attacher, je me consacrais entièrement à eux, oubliant ma propre vie. Au départ, cela n'était pas conscient. Avec mon premier amour, il y a cinq ans, je ne réalisais pas à quel point je pouvais étouffer l'autre. La panique m'envahissait à l'idée de ne pas avoir de repères sans lui, cogitant sans cesse sur ce qu'il faisait, avec qui, pourquoi il ne m'écrivait pas. Chaque pensée me dévorait.

Pour moi, l'amour devait être passionnel, sans place pour le désaccord ou les disputes. Tout signe de négativité était interprété comme un manque d'amour. Quelle erreur ! Même si j'ai compris cela, le changement n'est pas venu immédiatement. Je disais aux garçons qu'une vie de couple se compose de trois entités : sa vie, ma vie et notre vie. Mais dans la réalité, je peinais à appliquer cette vision. Je restais dépendante, perdant mes amis et voyant ma créativité s'évanouir, que ce soit le dessin ou, aujourd'hui, l'écriture.

Cette dépendance était probablement liée à mon manque de confiance en moi. Vous avez entendu parler de ma dernière relation et de ma rupture, ainsi que de mon évolution. Si j'avais conservé le même schéma qu'auparavant, j'aurais mis de côté toutes mes activités essentielles à mon bien-être.