Le tourment de mon coeur

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J'ai descendu la pente seule et je vais devoir la remonter seule.

Son départ m'a tué le coeur, il n'y avait pas d'autres mots pour décrire ce que j'ai ressenti à ce moment-là, mon cœur était meurtri par son départ.

Elle avait écrit une lettre pour chacun d'être nous.

« Ma chère fille, ma petite princesse. Ça me fait mal de t'écrire cette lettre, si seulement tu savais à quel point ta mère t'aimes. Ne change pas ma fille, toi qui a si bon coeur, toi qui est si belle et si gentille tu es l'une de mes plus grandes fierté... Te laisser me fais du mal, je sais que ça va être très dur pour toi et sans te mentir ça l'est aussi pour moi. Mais je sais que je laisse derrière moi une fille forte qui saura se relever de cette épreuve, on se reverra ma fille je l'espère. Ta maman qui t'aime et puis n'oublie pas comme on dit : Inna lillah wa inna ilayhi raaji'uun »

Pendant que je lisais la lettre mes larmes coulaient à flot. Mon père était à côté de moi et me serrait dans ses bras. Je n'arrivais pas à m'arrêter, je pleurais silencieusement, sans aucun bruit. Mon cœur me faisait tellement mal qu'aucun son ne pouvait sortir de ma bouche.

En plus de son départ j'ai appris qu'on allait déménager, mon père voulais tout recommencer à « zéro » je ne voulais pas partir mais je n'avais pas le choix que de le suivre, alors je me susi pliée à sa décision même si j'ai essayé de le convaincre pour qu'on reste.

2 ans plus tard

Et puis parfois j'aimerai me tenir à nouveau devant cette porte, sans toquer, sans sonner mais pour juste une fois ressentir le passé, revenir là où tout a commencé, la revoir avec son sourire, sentir son odeur.

J'aimerai pouvoir la voir et la serrer dans mes bras pour la dernière fois, lui dire à quel point je l'aime et à quel point ma vie n'est pas la même sans elle, a quel point les pièces sont vides et que j'entends sa voix résonner dans chacune d'elles. J'aimerai pouvoir me rappeler de cette époque où mon sourire était sincère ou mes rires d'enfants résonnaient.

Parfois j'aimerai revenir devant cette porte, devant ce bâtiment qui a marqué mon enfance et me rappeler de ces beaux moments.

Mais c'était seulement des j'aimerai, ça ne se réalisera pas et je ne pourrai pas revenir dans le passé il fallait que je vive au moment présent et il ne fallait pas que je me morfonde.

Son absence avait malgré tout créé un creux dans mon cœur, avec le temps je m'y étais habituée.

Perdre l'un de ses parents est un sentiment si difficile, c'est là que tu te rend compte que tu aurais pu encore plus profiter.

Je me lève et je sors de mes pensées, je vais dans la salle de bain tout en me frottant le visage, mes nuit n'étaient jamais complètes.

Je me rince le visage et je me prépare pour le travail, j'enfile mes vêtements et je fini par mon voile, je sors de la salle de bain et je vais mettre mes baskets puis je sors de mon appartement puis de mon bâtiment. J'habite maintenant dans le sud de la France avec mes frères et mon père. Je n'aime pas mon quartier mais bon je n'ai pas le choix.

Je me dirige vers le parking puis je monte dans ma voiture et je démarre jusqu'au travail. Je bossais dans un petit magasin de basket, rien de fou.

Je faisais même pas d'études, je savais pas quoi faire. J'aime écrire depuis longtemps maintenant mais bon je ne pourrai sûrement pas vivre de mes écrits.

Au travail je m'entend bien avec une de mes collègues, Yamina, elle est tellement gentille, c'est la seule avec qui je parle d'ailleurs.

Yamina: t'as pas dormi toi ?

Moi: pose pas les questions qui fâche.

Yamina: faut que tu te reposes Aya.

Moi: mais je me repose t'inquiètes. Si j'étais fatiguée je tiendrai même pas debout.

Yamina: hm.

C'est la seule amie que j'ai depuis que j'ai emménagé ici, je l'aime trop.

Après une longue journée de travail, je rentre je prend ma douche et je prépare à manger avant que tout le monde rentre à la maison. C'est la routine...