Chapitre 31

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Kiara

Quand je me réveille, je cligne lentement des yeux, inclinant ma tête en arrière. À travers la brume de sommeil, je constate que nous sommes à l'intérieur d'une fourgonnette en mouvement. Mes mains sont attachées derrière moi, et je suis entourée de quatre hommes. Deux d'entre eux sont assis à mes côtés, et les deux autres sont en face, avec la femme en combinaison qui m'a endormie.

— Tiens, comment ça va, la belle au bois dormant ? Bien dormi ? se moque-t-elle.

Je ris doucement, l'ignorant délibérément. En me tournant vers l'homme à ma droite, je tente d'évaluer la situation.

— Tu es l'homme de Lorenzo, n'est-ce pas ? Oh, non, attends, je dirais celui de Valentino. Pas vrai ?

L'homme tourne la tête, évitant mon regard.

— Je n'ai pas à répondre à ça.

— Pas besoin de répondre. J'ai déjà ma réponse.

Le sang sur leurs vêtements confirme mes soupçons. Ils portent les traces d'une récente violence, et je suppose qu'il s'agit des hommes fidèles de Lorenzo qui étaient censés me protéger. Ces hommes ici sont clairement des traîtres, vendus à Valentino et à la personne qui manipule les ficelles dans l'ombre.

— Hé ! C'est à toi que je parle ! gronde la fille.

Je roule des yeux.

— Pas la peine de crier, je t'entend. Le problème, c'est que je ne veux juste pas te répondre.

— Répète un peu.

— Oh, ma pauvre, tu as les oreilles bouchées ? Tu devrais aller consulter, ça vaudrait mieux. Je connais un bon docteur si tu veux.

— Sale pétasse !

L'homme à côté d'elle la bloque quand elle tente de m'agresser.

— Ouais, c'est clair, tu as besoin d'aide.

— Je trouve que celle qui en a besoin ici, c'est toi.

— D'un docteur ? Ou d'un sauveur ?

Elle plisse des yeux.

— Tu ne ressembles pas à quelqu'un qui a peur pour sa vie ? renchérit la fille.

— Peut-être parce que je suis déjà morte. Il y a longtemps. Très longtemps, réponds-je en me penchant en avant avec un sourire en coin.

Elle se crispe légèrement, visiblement déconcertée par ma réponse. Je vois un éclair de surprise traverser ses yeux.

— C'est ta façon de t'adapter à la situation ? demande-t-elle, irritée.

— Devine, rétorqué-je en haussant les épaules.

Elle secoue la tête, exaspérée.

— Ça n'a pas d'importance. Là où nous t'amenons, tu n'auras pas le temps de dire quoi que ce soit.

— Ouille ! Comme j'ai peur. Que quelqu'un vienne me sauver, on va me faire du mal ! m'exclamé-je avec une exagération théâtrale avant d'éclater de rire.

Son visage se durcit alors qu'elle frissonne légèrement. Son malaise est palpable, et je profite de chaque seconde de son inconfort. Elle pensait probablement que je céderais à la panique ou à la supplication, mais ma réponse la déstabilise.

— Et donc, c'est Yefim qui vous a envoyés ou bien... quelqu'un d'autre ? demandé-je d'un ton nonchalant.

Je plonge les mains sous la banquette. Il doit être quelque part par là.

Fatal Union [ Dark Romance ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant