Chapitre 1

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Naomi Amani

23h59

Je regarde l'horloge, l'heure semble interminable, dans moins d' une minute l'heure annoncera à quel point je suis seule.
J'aime être seule, mais même si j'ai du mal a l'admettre ça me blesse chaque année, je crois a chaque fois mettre fais des amis mais on dirait bien que non. J'essaie toujours de plaire aux autres en voulant les aides mais il fait croire qu'il on juste besoin d'un pigeon. J'ai toujours pensé que c'était eux le problème a pas voir la vraie personne que je suis réellement au fond, mais finalement c'est moi la plus idiote a vouloir être vrai alors qu'on sais tous que dans ce monde tout est faux.

00h00

Même si je sais que je ne verrai jamais de message envoyé par quelqu'un, je vérifie comme même mon téléphone.
Bien évidemment il n'y a rien -je sais pas à quoi je m'attendais. Je pense qu'il est temps de dormir.

7h00

Le réveil, même si j'ai pas envie de bouger ma conscience me pousse à me lever. Quand je descends les escaliers je vois que le petit déjeuner et un mot laissés par mon père disent :
"N'oublie pas de manger avant de partir, tu as besoin de manger pour récupérer"
, je souris en voyant les efforts qu'il fait pour moi. Je m'habille pour aller au lycée. Après m'être habillé, je sors de ma chambre, je traverse le couloir pour finalement le voir...ce miroir.
Je fait un signe de la main devant le miroir. Cette fille était encore là, celle qui ressemblait en rien a ce que je ressentais a l'intérieur.
Elle avait l'air ordinaire, c'est vrai. Mais ce qui m'a le plus surpris chez cette fille dans le miroir, c'est qu'elle avait l'air normal.
Elle n'était pas tourmentée par les pensées rageuses du lendemain ou les souvenirs du passé.

Elle était normale...juste normale.

La fille à l'intérieur se sentait complètement différente. Elle était exaspérée, frustrée, peinée, effrayée.

Mais surtout, elle était brisée -une poupée de porcelaine difficile à réparer. Les dommages pourraient bien être permanents. On dit que notre reflet reflète seulement ce qu'on veut voir, notre "nous" parfait. À chaque mot qui blesse, nous ajustons nos pas, effaçant un peu plus ce qui nous rend unique, jusqu'à ce que notre reflet dans le miroir ne soit plus que l'ombre de ce que la société désire. Parfois j'ai du mal avec moi même comme si cette fille dans le miroir était une fille qui n'avait jamais existé, j'avoue que j'envie cette fille parfois, cette fille si...normal.

Je me repris et dépasse le palier de la porte, je devais attendre que le bus revienne.

///

Devant les portes du lycée, je fais ce que je fessais toujours avant d'entrer, je pris une grande respiration et me disais:

"9heure et c'est tout, juste 9 petite heure"

apres m'être dit ça j'ouvre les portes qui portait sur des centaines d'étudiants. J'ai toujours déteste cette sensation et cette atmosphère. La sensation d'être observée, a mes faits et gestes, ça m'angoisse. Parfois l'anxiété sociale me fait imaginer d'être le centre le l'attention, même si je sais que personne ne s'intéresse à moi je stresse tout autant.
Si je reste ici encore un peu je sais que je ferai une crise de panique, donc je marche -rapidement- vers mon cours. Quand j'entre dans ma classe, je suis assez surpris car je vis un garçon regardé par la fenêtre les oiseaux le ciel. Pour éviter de le déranger -surtout de le faire se retourner- je me déplace vers ma place le plus discrètement possible.

///

Quelle minute plus tard la classe était remplie.

OH NON!!!!J'AI OUBLIÉ !!!

Quand la prof fait l'appel j'oublie de lui dire le plus important, de lui dire de ne pas me souhaiter joyeux anniversaire, je déteste quand tous le monde voit que personne t'a souhaite joyeux anniversaire, ça fait pitié. Alors qu'elle m'appelle elle s'arrête...

S'IL VOUS PLAÎT, STOPPP!!!!

Elle disait a la classe de se taire en criant pour me souhaiter... joyeux anniversaire...
Quand elle disait ça la personne n'osait prononcé un mot, moi de même. Mais je stresse....

Tous les regards sont braqués sur moi, je suis sûre.

Je suis le centre de l'attention, et ce n'est pas une bonne chose.

Et si je fais une crise de panique maintenant?
Je suis tellement bête, je n'aurais jamais dû venir.
Je sens une pression étrange dans ma poitrine, comme si l’air devenait soudainement lourd, irrespirable. Je suis au milieu de tout le monde, et tout ce que je veux, c’est disparaître, m’effacer.

Ils me regardent tous... Ils voient que je perds le contrôle, c’est sûr.

Mon cœur bat trop vite, je ne peux pas m’en empêcher. Je sais que quelque chose ne va pas.

Je ne suis pas assez bien. Pourquoi suis-je ici ? Ils jugent tout, mes vêtements, ma voix, ma posture... Ils doivent se dire que je suis ridicule. Je vais dire quelque chose de stupide, c’est obligé.

Mes mains se mettent à trembler. J’ai chaud, trop chaud. Des gouttes de sueur commencent à perler sur mon front, et je respire de plus en plus vite. Mon cœur... il cogne si fort, j’ai l’impression qu’il va éclater.
J’essaie de me concentrer sur quelque chose, n’importe quoi, mais mes yeux n’arrêtent pas de sauter d’une personne à l’autre. Tout devient flou. Le bruit autour de moi est insupportable, comme si quelqu’un avait monté le volume au maximum. La lumière, les voix, tout devient trop intense.
Je tripote nerveusement le bas de mon pull, j’ai besoin de faire quelque chose de mes mains.

Peut-être que je devrais prendre mon téléphone... mais mes doigts tremblent trop. Je n’arrive même pas à l’attraper correctement.
Mon souffle devient irrégulier, court. J’ai l’impression que je vais m’évanouir.

Et si je tombe par terre ? Devant tout le monde ?

Ma gorge est tellement serrée que j’ai du mal à avaler, et je sens les larmes monter.
Parler ? Impossible.
J’essaie, mais ma voix est coincée, bloquée quelque part dans ma gorge.

Ils vont penser que je suis folle. Je ne peux pas les laisser voir ça. Je ne peux pas.

Je jette un regard désespéré vers la porte.

Il faut que je sorte d’ici,
maintenant.

Mais me lever, marcher, tout me paraît insurmontable. Finalement, je me lève brusquement, presque sans y penser, et je renverse ma chaise. Les têtes se tournent vers moi, je sens leurs regards brûlants sur ma peau, comme des aiguilles. Je suis déjà à moitié en train de courir, mon visage en feu, mes jambes qui tremblent.
Je me suis cachée dans un coin, derrière un bâtiment, là où personne ne peut me voir. Je suis essoufflée, mes joues mouillées de larmes. Mon cœur bat encore à tout rompre.

Pourquoi je suis comme ça ? Pourquoi je n’arrive pas à être normale ?

Je me sens pathétique, incapable de tenir le coup. Je n’ose même pas imaginer ce qu’ils vont dire de moi après ça.

Ils ont sûrement remarqué... Ils vont en parler, c’est sûr.
Qu’est-ce qu’ils ont pensé ? Que j’allais pleurer ?
Qu’est-ce qu’ils vont dire de moi demain ?

La honte m’envahit, encore plus forte que la panique.

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C'est le premier chapitre pour comprendre comme la fille se sent avec un minimum d'attention.

-1208 mots-

AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant