le visage caché : Gideon et Salamana (au-delà des apparences)

chapitre 29: En quête de vérité 2

Serges se dirigea vers la cafétéria du coin, qu'il connaissait bien, en compagnie de lyra et Géraldine, appelée "Le Café des Échos". C'était un endroit animé où les étudiants se retrouvaient pour étudier ou discuter autour d'un café. En entrant, il scruta la salle ; plusieurs personnes étaient assises, absorbées par leurs ordinateurs portables ou plongées dans des conversations animées. Mais une silhouette se démarqua : Jean-Luc, un étudiant de 21 ans, assis dans un coin, les yeux rivés sur son écran.

**Serges** : (chuchotant à Lyra et Géraldine) Regardez, c'est lui. On dirait qu'il est en ligne.

Les trois amis observèrent Jean-Luc pendant un moment, hésitant sur la suite à donner. Après deux heures d'attente, Jean-Luc se leva, rangea son ordinateur dans son sac et quitta le café.

**Géraldine** : (anxieuse) On le suit ?

**Lyra** : (déterminée) Oui, allons-y. On doit découvrir ce qu'il fabrique.

Ils sortirent discrètement du café, suivant Jean-Luc à distance. Il emprunta une rue animée, puis tourna dans une ruelle étroite, avant de s'enfoncer dans un quartier moins fréquenté, connu sous le nom de "Les Ombres". C'était un endroit où peu de gens s'aventuraient, souvent associé à des histoires étranges et des rumeurs.

**Serges** : (chuchotant) Où est-ce qu'il va ?

Jean-Luc s'arrêta devant une maison abandonnée, les volets en bois grincés par le vent. Il entra sans hésiter, laissant les trois amis perplexes.

**Lyra** : (inquiète) On ne devrait pas faire ça...

**Serges** : (résolu) On doit savoir. Allez, par ici !

Ils se glissèrent discrètement par la fenêtre arrière, se cachant derrière une pile de vieilles caisses qui traînaient dans la pièce sombre.

**Géraldine** : (à voix basse) J'espère qu'on ne va pas se faire attraper.

**Serges** : (concentré) Écoutez bien.

Ils tendirent l'oreille, espérant saisir des informations. Les bribes de conversation qui parvenaient à leurs oreilles étaient difficiles à comprendre, mais un nom émergea, celui de "Arachne".

**Jean-Luc** : (voix basse) ... Arachne a dit qu'il fallait agir vite. Si on ne le fait pas, tout sera perdu...

**Inconnu** : (répondant) Tu sais ce qu'elle veut. On ne peut pas reculer maintenant.

Les trois amis échangèrent des regards inquiets.

**Lyra** : (chuchotant) Qui est cette Arachne ? Qu'est-ce qu'ils préparent ?

**Serges** : (pensant à voix haute) Ça doit avoir un lien avec le compte anonyme. On doit en savoir plus.

Après avoir écouté autant qu'ils le pouvaient, ils réalisèrent qu'ils devaient partir avant d'être découverts. Ils se glissèrent à nouveau par la fenêtre, prenant soin de ne pas faire de bruit, et se dirigèrent rapidement vers la sortie de la maison.

Une fois à l'extérieur, ils prirent un moment pour respirer, le cœur battant.

**Géraldine** : (essoufflée) Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

**Serges** : (déterminé) On doit comprendre qui est Arachne et ce qu'elle prépare. Je pense que nous avons trouvé une piste.

Ils repartirent, le cerveau en ébullition, conscients que leur enquête ne faisait que commencer. Les mots de Jean-Luc résonnaient encore dans leur esprit, leur promettant des révélations troublantes à venir.

**Flashback :** Une soirée aux reflets tamisés dans un bar lentement animé à la périphérie de la ville.

Jean-Luc, assis au bar, sirotait une bière tout en scrutant distraitement la pièce. Les rires et les bavardages constituaient un fond sonore familier, mais il se sentait étrangement en décalage avec l'ambiance. Il n'avait pas d'amis ici, seulement des inconnus de passage, et il se perdait dans ses pensées.

Soudain, une silhouette élancée se présenta à lui, arborant un sourire captivant. Arachne, vêtue de noir, dégageait une aura d'assurance et de mystère.

**Arachne :** (d'une voix douce) Je t'ai remarqué depuis un moment.

Jean-Luc tourne la tête, surpris.

**Jean-Luc :** (méfiant) Pourquoi cela vous intéresse-t-il ?

Arachne s'installa à côté de lui, saisissant une serviette en papier.

**Arachne :** (intriguée) Je suis fascinée par les gens comme toi. Ceux qui semblent être à la recherche de quelque chose. Et je dois dire que tu as un regard… disons unique.

Elle se pencha légèrement vers lui, ses yeux brillants de curiosité.

**Arachne :** Je sais que tu ne te sens pas vraiment à ta place ici. Parfois, quand on est regardé de loin, on peut sentir que le monde autour de nous est rempli de faux-semblants.

Jean-Luc se redressa légèrement, intrigué mais vigilant.

**Jean-Luc :** Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?

**Arachne :** (souriante) Je pense que tu vois les choses avec plus de clarté que beaucoup d'autres. Tiens, regarde ça.

Elle sortit de son sac une photo qu'elle déplia avec soin. Sur l'image, un groupe de trois personnes souriait : Serge, Lyra, et Géraldine, s’amusant à une fête. La lumière du flash illuminait leur visage, mais Jean-Luc ne ressentait aucune chaleur en les voyant.

**Arachne :** (pointant du doigt la photo) Ils ne te connaissent pas, n'est-ce pas ? Tu es juste un spectateur dans leur histoire. Pourtant, je crois que tu pourrais jouer un rôle bien plus important.

Jean-Luc plissa les yeux, les mots d’Arachne s’insinuant peu à peu dans son esprit.

**Jean-Luc :** (sceptique) Pourquoi voudriez-vous que je me mêle d'eux ?

**Arachne :** Parce que j’ai besoin de quelqu’un comme toi. Quelqu’un qui peut comprendre ce que cela fait d'être à l'écart, quelqu'un qui connaît les luttes invisibles d'Internet. Eux, ils ne voient que la surface. Tout ce que je vous demande, c'est de semer la discorde entre eux.

Elle se pencha un peu plus près, ses yeux brillaient d'une passion sombre.

**Arachne :** Je peux t'apporter ce dont tu as besoin. Imagine avoir du pouvoir sur ceux qui te méprisent. Les voir se déchirer sous tes yeux, ne comprenant pas qu'ils rendent tous les deux leurs erreurs à cause de ta main.

Jean-Luc ressentit un mélange d’excitation et de réticence.

**Jean-Luc :** Et comment vous comptez faire ça ?

**Arachne :** (avec un sourire assuré) Je créerai de fausses preuves contre Serge. Des choses qui les feront se méfier les uns des autres, te permettant de les regarder tomber, un à un. Et en échange, tu gagneras leur respect, et surtout, tu feras partie d’un jeu bien plus grand.

Jean-Luc se remémora son isolement, le sentiment de non-appartenance et le désir de reconnaissance. Pourquoi lui ?

**Arachne :** (sereine) Parce que tu n’as rien à perdre. Tu sais observer, tu sais prendre le temps. Et tout le monde a besoin de quelqu'un pour jouer les pantins dans cette danse. Pourquoi pas toi ?

Un frisson d’adrénaline parcourut Jean-Luc. Il pouvait sentir les rouages de l'élément de jeu de pouvoir se mettre en place.

**Jean-Luc :** (après une pause) D'accord, je vais le faire.

**Flashback terminé.**

De retour dans le présent, la rue était encore chaleureuse, mais chargée d'une tension palpable. Jean-Luc se tourna vers l'inconnu à ses côtés, conscient des conséquences de son choix.

**Jean-Luc :** (voix basse) ... Arachne a dit qu'il fallait agir vite. Si on ne le fait pas, tout sera perdu...

L’inconnu acquiesce, et ensemble, ils avancent unis vers un destin incertain, tissés dans les fils de la manipulation et de la trahison.