DARK REBIRTH

le premier coup

Les deux adversaires se faisaient face dans une tension palpable. Moros, avec un sourire narquois toujours accroché à ses lèvres, observait Raven d'un regard calculateur. L'atmosphère semblait s'épaissir, chaque seconde allongeant l'ombre menaçante de Moros. Sans un mot, Moros se lança à l'attaque, son corps fendant l'air à une vitesse effrayante. Il ne donnait aucun répit à Raven, chaque coup porté avec une précision mortelle.

Raven parvint à esquiver quelques assauts, mais la puissance de Moros était écrasante. Chaque coup qui atteignait sa cible se faisait ressentir dans tout son corps, comme si le poids de la mort elle-même s'abattait sur lui. Moros n'attaquait pas pour tuer, il jouait, testant les limites de Raven, comme un prédateur s'amusant avec sa proie avant de porter le coup fatal.

À un moment, Moros lança une série de coups rapides, chacun plus puissant que le précédent. Raven, bien qu'intelligent et agile, ne put éviter tous les coups. Une fois de plus, il fut projeté violemment contre un mur, son corps heurtant la surface dure avec un bruit sourd. La douleur se répandit en vagues dans tout son être, mais il refusait de céder.

Moros s'arrêta un instant, observant Raven qui se relevait difficilement. "Tu es plus résistant que je ne le pensais," murmura-t-il, presque pour lui-même. "Mais cela ne change rien à ton sort."

Raven, malgré la douleur, analysait chaque mouvement de Moros, cherchant une ouverture. Il se rappelait maintenant ce qu'il avait compris : Moros ne pouvait pas réellement le tuer. Son rôle était de ramener les âmes, pas de les détruire. Et c'était précisément ce que Moros ne réalisait peut-être pas. Il était un dieu de la mort, mais il n'avait pas le pouvoir d'ôter la vie à ceux qu'il devait guider.

Une lueur de compréhension traversa les yeux de Raven, mais il garda son calme, dissimulant cette révélation sous une façade de défi. Moros, quant à lui, continuait d'avancer, sûr de sa domination. Raven savait qu'il devait frapper au bon moment. Avec la même détermination qu'il avait montrée auparavant, il serra les poings, prêt à continuer la bataille, en sachant que la clé de sa survie résidait dans cette nouvelle compréhension.

Raven, malgré les coups, analysait chaque mouvement de Moros. Il esquivait tant bien que mal, cherchant la moindre ouverture dans la défense de son adversaire. Il savait qu'il devait être précis, qu'il n'avait pas droit à l'erreur. Le moment venu, il saisit une nouvelle pierre à ses pieds, la lança vers Moros.

Raven sentit la pierre quitter sa main, traversant l'air à une vitesse impressionnante.e n’était pas qu'une simple question de lancer des pierres, mais bien de toucher le dieu de la mort lui-même.

La pierre filait droit vers Moros, et en un instant, Raven canalisa sa découverte. Être un esprit lui permettait d’agir comme dans un rêve lucide. Les lois du monde physique ne s'appliquaient plus de la même manière. Dans cet état, il pouvait manipuler sa vitesse, sa force. Il imagina son corps se déplaçant aussi vite que la pierre.

Alors que la pierre arrivait près de Moros, Raven ressentit une poussée d'adrénaline. Son esprit prit le relais. Son corps se propulsa en avant, accélérant de manière surnaturelle. Il n’était plus question d’esquive ou de défense. Cette fois, il serait l’attaque.

La pierre heurta l'air, traversant Moros comme prévu, mais cette fois, ce n’était qu'une distraction. En une fraction de seconde, Raven arriva juste derrière, son poing prêt à frapper. L'impact fut fulgurant, son poing connectant avec une force qu’il n'avait jamais imaginée. C'était comme si toute la vitesse qu'il avait insufflée à la pierre s'était transférée dans son coup. Moros, surpris, accusa le choc avec un grognement.

Sans perdre une seconde, Raven suivit d’un coup de pied bien placé, utilisant la même technique, comme un enchaînement mortel. Cette fois, Moros fut projeté en arrière, déséquilibré pour la première fois depuis le début du combat.

Raven, haletant mais déterminé, se redressa. Il avait réussi à toucher Moros avec ses propres mains. Le dieu de la mort se releva lentement, le sourire narquois remplacé par un regard plus sérieux.