DARK REBIRTH

retournement de situation

Le poing de Raven fendit l’air, heurtant Moros avec une force qu'il n'aurait jamais cru possible. Le dieu de la mort vacilla, ses yeux s'écarquillant sous le choc. Cette fois, il l’avait touché, et ce n’était pas un hasard.

Moros, dans un mouvement fluide, esquiva un second coup de Raven, mais pas sans difficulté. Le combat avait basculé. Chaque attaque de Raven était plus rapide, plus précise. Il n’y avait plus de place pour l’erreur, chaque geste comptait. S’il faiblissait ne serait-ce qu'un instant, Moros prendrait l'avantage.

Le dieu de la mort contre-attaqua d'un coup violent du bras, son mouvement aussi fluide que le vent, mais cette fois, Raven anticipa. Il pivota juste à temps, esquivant la frappe de Moros qui fissura le sol là où il aurait dû se tenir. Sans perdre un instant, Raven riposta avec une série de coups rapides et puissants, sa main gauche traversant la poitrine de Moros avant qu’un puissant coup de pied ne vienne percuter son flanc.

Moros grimaça, reculant sous l’impact. Ce n'était plus un jeu. Chaque coup que Raven portait était devenu une véritable menace.

Le dieu de la mort se redressa avec un sourire crispé. "Impressionnant... Mais cela ne te sauvera pas."

Raven n’écoutait pas, concentré uniquement sur ses mouvements. Il savait maintenant comment toucher Moros, et cela changeait tout. Le dieu attaquait de nouveau, mais Raven esquivait avec une précision presque instinctive, renforçant chacun de ses coups. Le son des impacts résonnait dans l'air, une danse de mort où chaque mouvement pouvait être le dernier.

Les coups fusaient dans tous les sens, le choc de leurs frappes résonnant comme des coups de tonnerre. Moros balança son poing en direction de Raven, mais ce dernier, toujours plus rapide et précis, dévia l’attaque avec son avant-bras avant de répondre par une droite qui s’écrasa contre la mâchoire du dieu. Moros recula sous l’impact, un mélange de surprise et de frustration dans son regard. Ce gamin l’avait touché, encore.

Raven, le souffle court mais déterminé, sentait son corps se mouvoir avec une légèreté qui lui semblait presque surnaturelle. Chaque coup, chaque esquive, tout semblait plus facile, comme si son esprit façonnait cette réalité, renforçant cette impression de rêve lucide. Moros, lui, devenait de plus en plus agressif, ses frappes plus violentes, mais moins précises.

Ils se tournaient autour, cherchant la moindre faille. Moros, soudain exaspéré, feinta un coup de poing pour distraire Raven avant de pivoter, cherchant à dégainer sa dague qui, jusqu’à présent, ne l’avait jamais quitté.

Mais sa main se referma sur… du vide.

Moros fronça les sourcils, ses yeux se baissant vers son flanc. La dague n’était pas là. Il recula d’un pas, incrédule. Comment ? Il était certain de l’avoir...

Raven, malgré la douleur qui lui vrillait le corps, esquissa un sourire en coin. D’un mouvement lent mais assuré, il brandit la dague, la faisant tourner entre ses doigts avec aisance. Moros resta figé un instant, les yeux rivés sur l’arme qu’il avait pourtant toujours conservée précieusement.

"Tu la cherches ?" demanda Raven d’un ton défiant.

L’éclat de surprise dans les yeux de Moros ne dura qu’un instant avant de céder la place à une colère sourde. "Quand... ?"

"Quand je t’ai touché la première fois," répondit Raven, son sourire s’élargissant.

Un silence pesant s'installa, seulement interrompu par les respirations lourdes des deux combattants. Moros ne répondit pas immédiatement, mais le choc était visible dans ses yeux. Pour la première fois depuis le début de cette confrontation, il ne contrôlait plus totalement la situation.

Raven, voyant l’incertitude dans les yeux de Moros, tourna la dague entre ses doigts, réfléchissant. Puis, il s’avança d’un pas, plongeant son regard dans celui du dieu de la mort.

"Dis-moi" dit-il d'une voix calme mais percutante, "qu'est-ce qui va se passer si je te touche avec cette dague ?"

La question résonna dans l’air, comme un défi ultime, laissant Moros sans réponse immédiate. Le silence qui suivit était lourd de menaces, et le chapitre se termina sur cette tension palpable, l’enjeu du combat prenant une nouvelle dimension.