~Loris~
On part.
Voilà ce que m'a dit ma mère juste après que Cameron ait pris congé de nous. Encore sous le choc j'avais acquiescé trop perdue pour réfléchir à ce qu'elle venait de me dire, puis j'ai repensé à tout ce que j'avais à perdre en commençant par Cameron.
C'est incroyable à quel point en quelques mois à peine je me suis attaché à cette ville et à ses habitants. Los Angeles est apaisante. Quand je me balade dans ces rues tard le soir je me sent vivante. Quand je rigole en m'en rouler par terre avec Lena et Mario je me sens apaisée. Et quand je vois Cameron et ses cheveux ébouriffé je me sent aimée. Ces quelques mois ici m'ont plus appris que mes cinq dernières années à New York. Je veux rester mais ma mère à raison on doit partir. J'ai pris en maturité j'ai appris à prendre du recul et je me rend compte que même en restant mon quotidien ne serait plus pareil. J'aurais trop peur de le recroiser, ça me bouffera de l'intérieur si bien que j'en viendrait à détester cette merveilleuse ville. Et puis comme on dit toutes les bonnes choses on une fin.
J'attrape ma valise, lance un dernier regard à ma chambre et descend en bas. Le cœur lourd j'enfonce ma valise comme je peux dans le coffre de la voiture. Dire qu'il y a quelques mois je rêvais de quitter cette ville et maintenant je donnerais tout pour y rester. Je referme le coffre et là soudain apparaît Cameron à quelques pas de moi. Perdu il regarde la voiture pleine de bagages. Je reste pétrifiée sur place car je sais que je vais devoir lui faire du mal je pourrais pas partir en sachant qu'il m'attend ici. Incapable de parler c'est donc lui qui démarre :
–Tu...tu pars ?
Il me regarde désarmé cherchant désespérément à comprendre ce qu'il se passe. Je baisse les yeux incapable de le regarder. Pour toute réponse j'acquiesce sans un mot.
–Tu reviens quand ?
Une boule se forme dans ma gorge, tête baissée j'arrive à articuler faiblement :
–Je...je reviens pas.
Il me scrute dérouté avec un soupçon de colère :
–Loris, c'est une blague ? Dit moi que c'est une blague, je t'en supplie.
Je secoue la tête je ne peux plus parler sinon je vais pleurer :
–Aahh fait chié ! Il cri la voix cassée
Ses yeux humides m'appellent à l'aide. Je me calme un peu et m'autorise à l'observer. Ses mains sont dans ces cheveux en bataille et son visage est rougis de colère. Pleure pas pleure pas pleure pas.
–Pourquoi ?!?
D'elles-mêmes mes jambes pivotent pour fuir, je commence à marcher mais pour aller où ? Très vite il me rattrape et d'une main de fer saisit mon poignet :
–Lâche moi. Je murmure
Il me lâche, inspire un grand coup avant de planter son regard dans le mien, fixant mes yeux, m'empêchant de détourner le regard :
–J'ai compris tu veux plus me voir, mais peut on au moins parler de ce qu'il c'est passé ce jour là ?
–Il n'y a rien à dire. Je m'exprime cette fois-ci d'une voix plus assurée
–Peut être pourrions-nous commencer par le fait que nous faisons partit de la même famille.
–Il n'y a rien a dire, je n'ais pas de père.
–Je vois...tu n'as donc vraiment pas envie de me parler, je vais pas te déranger plus longtemps dans ce cas.
Il attend une réponse il me scrute déçu quand il s'aperçoit qu'il n'en aura pas. Mon cœur lui hurle de rester mais mes cordes vocales ne l'écoutent pas impuissantes. C'est pour son bien il faut qu'il passe à autre chose je me répète. Nos regards se croisent le sien est perdu dans le vague déconnecté, le mien lui lancent des appels silencieux qu'il n'intercepte pas .
Il se retourne et pars, je le regarde marcher jusqu'à qu'il ne soit plus à portée de vue. A ce moment là seulement je réalise que se sera la dernière fois que je le vois :
–La dernière fois. Je répète pour moi même.
Jamais j'aurais pensé que ça se finisse comme ça. Je me suis toujours dit que ce serait Cameron qui finirait par se lasser de moi jamais je n'aurais imaginé que ce pourrait être moi qui lui fasse du mal. Cela paraît irréel comme si demain j'allais me réveiller à New York et toute cette histoire n'aurait était qu'un rêve.
C'est terminé, Cameron, Los Angeles, Mario, Léna, le vieux port, Pablo, Robert, Dylan et ça fais plus mal que ce que j'imaginais. Soudain je me rend compte que j'avais enfin trouvé ma place, j'étais moi même et il a fallut que tout soit finis pour que je m'en rende compte.
Ma mère et ma grand-mère sortent de la maison elles ferment la porte à clé et me rejoignent. Ma mère me prend dans ses bras sans un mot puis va s'installer au siège du conducteur. Ninni et moi la suivons je m'installe à l'arrière, fourre mes écouteurs dans mes oreilles et ferme les yeux. Je ne veux pas voir ce qu'il se passe je ne veux pas voir la ville défiler sous mes yeux en sachant que je n'y remettrais plus jamais les pieds, non c'est trop dur.
Je reste dans le flou mi éveillée mi endormie. Je sent la voiture s'arrêter deux fois j'entends vaguement Lily me saluer tandis qu'elle s'installe dans la voiture. Et puis au bout d'un moment je m'endors. Ma mère me réveille quand on arrive à l'aéroport. Je suis ma famille à travers l'aéroport à moitié consciente. Mon corps bouge automatiquement mais mon cœur lui, est rester coincé à Los Angeles.
Après un long moment à piétiner je me retrouve enfin dans l'avion et je m'endors instantanément, je me réveille seulement au décollage et à l'atterrissage.
Tout est flou, je l'impression de ne pas pouvoir inspirer pleinement. Probablement dû à l'énorme boule dans ma gorge qui c'est formée petit a petit.
Après environ 2 heures de vol nous sortons de l'aéroport, un taxi nous attend.
Et ça recommence nouvelle ville nouveau quartier, nouvelle maison, nouveau lycée, nouveaux amis.
Mais ce coup-ci aucune membre de ma famille ne parait heureuse à moins que ce soit mon point de vue qui déforme la réalité.Au bout d'un moment la voiture ralentis et se serre à proximité d'une maison qui ne se démarque en rien des autres. Je m'extirpe de la voiture récupère ma valise et emboîte le pas de ma mère. Elle ouvre la porte toute ma petite famille s'engouffre dans la maison, je regarde à droite puis à gauche et enfin en face où se trouve un couloir. J'entrouvre la premiere porte et bingo ! Une chambre sans réfléchir je lâche ma valise et saute sur le lit avant de m'endormir. Je ne devrais pas faire ça je devrait aller aider ma mère qui culpabilise déjà alors qu'elle ne veux que mon bien mais je n’en ais pas la force mes yeux se ferment tout seuls.
Fin de ce chapitre
VOUS LISEZ
Don't Get Attache
RomanceLorsque Loris Jones débarque à Los Angeles, elle donnerait tout pour laisser les fantômes de son passé à New-York mais ça c'est sans compter son voisin, Cameron Miler. Cameron, lui, il donnerai tout pour fuir son présent, retourner dans son passé ou...