Trixie

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Se réveiller près de l'être aimé est la meilleure sensation au monde. Encore plus quand on a fait l'amour la veille. Pendant que Dan récupère encore, je me lève et ramasse les deux lampes. J'enfile son t-shirt large pour récupérer le journal à l'extérieur. Bien sûr, Maze n'hésite pas à m'accoster à ce moment-là. Le grand sourire aux lèvres, elle me lance :

- Tes ailes se sont déployées comme à l'époque ?

Je rougis instantanément.

- J'en conclus qu'il t'a fait jouir.

- On en parle des détails plus tard. Oust ! Avant qu'il te voie.

- L'amour te va bien Emma.

La démone disparaît et je rentre déposer le journal sur la table de cuisine. Des mains viennent entourer ma taille par-derrière et des lèvres viennent embrasser mon cou. Je gémis doucement.

- Attention, tu vas rallumer le feu de la veille.

- Peut-être c'est ce que je veux. Si tu le veux aussi.

Sa main glisse vers mon entre-jambe. Je sens la bosse derrière moi dans son caleçon.

- Je le veux, dis-je en gémissant.

Interrompu par la sonnette. On reçoit toute une douche froide. Il se dépêche à mettre un jogging et moi mon string de la veille dans la chambre. Je le laisse ouvrir et écoute.  C'est Chloé qui a besoin que Dan garde Trixie aujourd'hui. Elle est renvoyée pour la journée à cause qu'elle a frappé un autre élève. Ce dernier lui aurait dit que son père aurait mieux fait de mourir parce que c'est ce qui arrive au faible. L'idée de me sauver par la fenêtre en volant pour éviter l'embarras me vient en tête.  C'est du moins ce que j'aurais fait avant. Essaye la voie humaine pour une fois. Je respire un bon coup et sort de la chambre.

- Bonjour Chloé et Trixie.

- Je le savais !

Chloé sourit.

- Bonjour Emma.

Je m'approche de la petite et m'agenouille. Je prends une voix douce et calme.

- Tu as vu juste. Bravo.

D'un ton un peu agressif, elle lance.

- Est-ce que tu comptes remplacer ma mère ? Parce que je ne te laisserai pas faire.

- Jamais, je remplacerai ta mère . Je veux juste faire partie de vos vies.

- Je ne veux pas, si tu comptes partir comme la première fois. Mon père m'en a parlé .

- Tu as ma promesse que je ne vais pas partir. J'aime ton père plus que tout. Je ne compte pas gâcher ma seconde chance.

C'est mots me sort naturellement et me surprend même .

- Ok, je te donne une chance.

- Vient, on va aller jaser un peu plus loin pour laisser tes parents discuter . Je peux te faire des crêpes aussi si tu as faim, je n'ai pas encore déjeuné.

- Oui ! Bye maman !

Elle lui fait un câlin et cour s'assoir près de l'îlot de cuisine. Alors que je commence la recette, les souvenirs de mon enfance avec ma mère adoptive me reviennent en mémoire. Nos discussions pendant qu'elle cuisinait me réconfortaient toujours.

- Comme ça tu t'es bagarré ?

- Oui, je lui ai cassé le nez. Il n'avait qu'à pas insulter mon père , me dit-elle fièrement.

- Comment il s'appelle ?

- William Pears. Il est méchant avec tout le monde à l'école.

- Ça m'étonnerait qu'il recommence.

Je dépose la première crêpe dans une assiette pour Trixie et lui sers.  Je lui chuchote :

- Je suis fière de toi que tu t'es défendu, j'aurai fait pareil, mais dit le pas à ton père .

Elle me sourit et je reprends une voix normale.

- Tu sais où ton père cache le Nutella ?

- Dans l'armoire à droite, en haut .

- Merci .

Je le mets sur le comptoir et continue à cuisiner jusqu'à ce qu'il ne reste plus de préparation. Je sers Dan qui nous a rejoint et me sert ensuite. Je le laisse faire son rôle de père avec Trixie et lui expliquer pourquoi la violence n'est pas une solution. Quand Dan m'aide à débarrasser, je lui pogne discrètement une fesse et lui chuchote :   

- Ce n'est que partie remise. 

Il me sourit et je vais ensuite m'habiller avec mes vêtements de la veille. J'allume mon cellulaire voyant que j'avais plusieurs appels manqués de Lucifer. Jugent que sa punition a assez duré, je le texte pour le rassurer que je vais bien et que je suis chez Dan . J'ai ensuite rendez-vous avec l'agent qui vient de me contacter pour la signature et la clé. J'embrasse mon lieutenant avant partir. 

Diablement fraternelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant