Racing Hearts 2 : Lando Norris - Charles Leclerc - Amanda Anisimova

4.Magicien

Lando. 

Quand j'étais enfant, je rêvais de devenir magicien. 

Tout le monde disait que c'était impossible. 

Pourtant pour moi, rien ne l'était. 

Pour le prouver, je suis devenu pilote de Formule 1, mon deuxième rêve. 

Pas trop mal, non? 

Après tout, des magiciens, il y en a plus que vingt. Alors au fond, n'aurais-je pas réalisé quelque chose d'encore plus fou que mon plan initial ?

Je repensais souvent à mini Lando, serait-il fier ? 

J'ouvrais les yeux dans mon lit, le corps lourd. 

Pas le temps de niaiser. J'avais un Grand Prix d'Australie à préparer. Que mon dos me fasse un mal de chien n'aurait aucune importance. 

Aucune incidence. Un détail... mineur. 

Je ne le dirai pas à mes proches, encore moins au médecin. 

Je ne suis pas un clown. Mon titre révélait tout sauf de la chance. 

Il était temps de leur montrer. 

J'ai l'air de mauvaise humeur ? 

Peut-être bien. 

En même temps...avec toutes ces conneries...Ils me retirèrent mes céréales. 

*

J'eus beau avoir mal à l'entraînement. 

Risquer de me reblesser. 

Douter de ma capacité à endurer la souffrance. 

Le baptême du feu fut une réussite. 

Yep. 

Lando back in business. 

Comme en 40. Fin non. J'étais pas encore né. Comme en 1999 et les années d'après on va dire. 

Il y avait quelque chose d'excitant. De plaisant à jouer ce petit jeu. 

Comme pour montrer à celui qui avait essayer de me baiser, qu'il aurait besoin d'un plus gros calibre. Hmm. Ouais. Pas sûr de celle-ci...

Ce que je voulais dire, c'était que comme Charles me l'apprit plus tard, un type était sur nos côtes. Quelqu'un en voulait à plusieurs pilotes et avait bien décidé d'influer sur le championnat. Quelqu'un qui probablement se trouvait parmi nous. 

Alors le meilleur moyen de lutter, de ne pas lui donner satisfaction, restait pour moi de conduire comme si j'étais au pic de ma forme même si tout mon corps me hurlait d'arrêter. 

Et il est là le tour. 

Le clou du spectacle. 

Parce que voyez...Un Lando Norris blessé ne se contente pas de faire bonne figure. Non. 

La figure je la sublimais, je la rendit aussi gracieuse que Mona Lisa. 

J'eus du mal à le croire moi-même. 

Mais lorsque mon staff m'annonça que la Pole Position était mienne, je compris qu'en Australie, on était en droit de croire au miracle. 

La tête en bas. Down Under. Tout devenait possible. 

Tel l'élu de la prophétie, j'accomplissais un exploit dès mon retour. 

En fin de compte, j'avais réalisé mes deux rêves. 

Seul un magicien pouvait accomplir un tel braquage.