P R O L O G U E

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Le vent frappa mon visage avec violence, une violence que je connais comme ma poche d'où mon téléphone ne fait que vibré.

La pénombre engloutie mon corps faisant de lui qu'une ombre dans la nuit.

Je me redresse alors jusqu'à être totalement debout.

Mes chaussures blanches aux pieds, les bras tendus de part et d'autre de mon corps, j'ose enfin lever le regard vers l'horizon.

Noire. La nuit est noire.

La lune, cachée derrière les nuages, semble refuser d'assister à ça.

Et puis comme l'avant-dernière scène d'un spectacle, une goutte s'écrase sur ma joue.

Et comme je sais que je ne pleure pas comme je me le suis promis, je sais que c'est le ciel qui s'abandonne à la tristesse.

Parce que c'est sûrement triste de finir comme ça.

Alors je tourne le dos à la lune peureuse et je manque de perdre l'équilibre à cause de la violence des larmes du ciel.

En dessous de moi, la vie défile comme une étoile filante.

Ça me rappelle juste que quoiqu'il se passe, la vie finira toujours par continuer d'avancer.

J'inspire alors que le vent me bouscule faisant tanguer mon corps comme une barque abandonnée sur la rive.

Sur le rebord de ce toit, je prends une dernière inspiration.

Mes écouteurs me livre cette dernière note : La voix hurlant dans The Great Gig in the sky de Pink Floyd.

Elle hurle comme l'aurait fait un témoin présent actuellement mais comme il n'y a personne...

Au clair de lune, mon corps bascule dans le vide.

𓆩𓆪

Au clair de luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant