Opening Sequence #Yeonbin

1. 'The Dahlia' club

Sortant d'une longue réunion à laquelle il n'avait pu qu'être spectateur, un spectateur bien invisible et inutile, un jeune alpha de vingt sept ans ; de courts mais bien coiffés cheveux d'un brun presque noir, un visage fin et dessiné par les meilleurs artistes de Corée du Sud il semblerait, une peau pâle très délicate, des phéromones à l'agréable senteur de magnolia, surprenante chez un homme qui plus est un alpha relativement puissant et dominant pour son âge et son sang "non pur" (non noble si vous préférez) ; se dirigea péniblement vers le bureau de substitution qui lui avait été attribué moins d'un an auparavant quand il fut engagé comme stagiaire en test pour possiblement remplacer l'actuel chef en second de l'entreprise prochainement en retraite. Il se mit à tapoter nerveusement sur son bureau alors qu'il essayait de mettre en ordre ses notes et faire un rapport résumé efficace qu'il devait envoyé dans moins d'une heure au grand patron de'l'entreprise. Bien qu'il y ai déjà travaillé durant ses huit années d'études de management effectuées en apprentissage, le jeune homme aussi prénommé Choi Soobin, se sentait toujours aussi invisible et déplaisant aux yeux de son patron. Il ignorait pourquoi celui-ci l'avait embauché en stage et le testait pour le second poste le plus important des chefs de section s'il ne l'appréciait guerre et n'accordait aucun crédit à son travail intense et sérieux.

Dans un soupire las, l'alpha referma la page des mails, son dossier enfin complété et longuement relu venant d'être envoyé à son chef dans les temps. S'étirant un coup en voyant l'heure tardive et surtout qu'il avait une nouvelle fois fais des heures supplémentaires qui seront sûrement passées sous silence. Il pinça l'arrête de son nez en grimaçant alors que son téléphone se mettait à vibrer entre ses doigts, son manteau pendant au bout de sa main attendant d'être déposé sur ses épaules. Il ignora l'appel, soupirant bruyamment alors qu'il terminait de s'habiller, quittant finalement l'entreprise d'un pas lent et las. Personne ne l'attendait et il n'avait rien dont il était impatient au point de se hâter de rentrer chez lui, au contraire. Il se décida donc à se faire une petite marche nocturne, achetant à manger dans un kiosque sur le chemin alors que son téléphone sonnait à nouveau. Agacé puisque cela était au moins la dixième fois que sa mère forçait au point où son patron en avait été très en colère plus tôt dans la matinée, il décrocha sans douceur.

'

- Fous moi la paix ! Si je me retrouve viré, t'as intérêt à te démerder pour me trouver un job  aussi bien payé et pour lequel j'ai trimé presque pour rien depuis bientôt dix ans ! l'engueula-t-il sans même un bonjour tant il en avait marre de l'état de sa vie et de comment tous ces foutus adultes plus âgés adoraient la compliquer encore plus alors qu'il ne leur avait jamais rien demandé.

- Parles moi autrement, je suis ta mère ! Encore une preuve qu'il est temps que tu te trouves une oméga et que tu fondes une famille. Ça t'adoucira, tiens !

- Je suis gay. Je suis très bien seul et aller vous faire foutre avec vos opinions ! C'est ma vie, pas la tienne, que tu m'ai mis au monde n'y changera rien. Occupes toi de tes affaires.

'

Il raccrocha sans plus tarder, balançant son téléphone dans son sac avec une frustration bien évidente. Emmêlant ses cheveux de colère, ils finit par soupirer bruyamment, remettant ses vêtements et ses cheveux en place alors qu'il reprenait sa marche. Il venait d'une famille certes non noble avec uniquement des alphas, mais cela n'empêchait pas sa mère de contrôler sa vie et vouloir qu'il soit marié et père au plus tôt, leurs filles ainées étant déjà mariées et mères avec de grands alphas talentueux, elles même étant des alphas. Sa famille avaient trop d'attentes pour le petit dernier perçu actuellement comme le grand raté de toutes ces dernières générations. Soobin poussa finalement la porte d'un club auquel il n'avait pourtant jamais fait attention auparavant. Mais la beauté du bâtiment, l'entretien de la devanture, le nom de "The Dahlia" Club qu'il portait, ou encore la douce musique qui s'en échappait l'avait inéluctablement attiré. Il marcha entre plusieurs tables vides avant d'en trouver une qui lui plaisait bien, assez en retrait, et dans un coin plus sombre du lieu. Il sentit une délicate odeur de café et de violette émaner à proximité de lui alors qu'un verre d'eau se faisait poser sur la table.