Eden :

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Dans ma chambre d'hôtel à Mexico City, je me prépare pour aller en boîte de nuit. J'enfile une robe large pour être libre dans mes mouvements. Ce soir, j'ai envie de m'amuser et oublier tous mes soucis y compris mon connard de copain qui m'a trompé avec ma meilleure amie.

Je ne veux plus les voir eux deux. Je veux simplement m'éclater. Je boucle mes cheveux châtains et me maquille légèrement. Je n'ai pas envie de ressembler à une bimbo.

Paula m'appelle. Je décroche.

- Tu es prête pour aller faire la fête ?

- Je descends tout de suite.

Je prends mon sac et sors de ma maison. La voiture de Paula m'attend devant la porte. Je pousse la porte et monte dans sa voiture.

- Je pensais que tu allais mettre ta jolie robe crayon rouge ce soir.

- J'aurais pu, mais je ne l'ai pas fait parce que je voulais être libre dans mes mouvements. Ce soir, je veux m'éclater et ne plus penser à eux.

- J'aime t'entendre dire ça, souris, Paula.

- Allez ! Allons s'amuser !

J'accroche ma ceinture et nous voilà partis. Cela ne fais qu'un an que j'ai emménagé à Mexico City pour le travail, mais j'ai l'impression que je connais cette ville par coeur.

Pourtant, je n'ai aucune origine Mexicaine, mais je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression de me sentir chez moi. Je suis née en France et j'ai passé la majeure partie de mon enfance à Paris.

Pourquoi, j'ai quitté la capitale ? Parce que j'avais envie de changer d'air, de voir d'autres paysages. Paula est une correspondante. Elle est née à Mexico City. Avant d'emménager ici, je travaillais pour une entreprise de marketing.

Cette dernière a mis la clé sous la porte et j'ai été licencié. J'ai donc profité de ce licenciement pour faire mes valises et m'expatrier à Mexico City. Nous arrivons à la boite de nuit. Je descends de la voiture.

Il y a pas mal de monde, mais cela ne va pas nous empêcher de nous amuser comme des folles. Nous entrons dans la boite et nous nous frayons un chemin vers le bar.

Paula commande deux bières avant de passer aux choses sérieuses.

- Ce soir, c'est décider, je vais m'amuser comme une dingue et emmerder tout le monde.

Le serveur pose les bières décapsulées. Paula me tend la mienne que je prends.

- S'est partis ! Hurle-t-elle.

Heureusement que la musique est forte sinon tout le monde l'aurais entendu crier.

Je bois une première gorgée rapidement. Je n'ai même pas le temps d'avaler le liquide qui est dans ma bouche. Paula me tire sur la piste de danse.

Je commence à me déhancher au gré des musiques qui défilent. Plusieurs hommes se frottent à moi, mais je ne suis pas d'humeur à danser avec eux. Vers une heure du matin, Paula me lâche pour rentrer avec un mec.

Moi, je vais rentrer tranquillement toute seule comme une grande. Je sors de la boite et commence à marcher. Un peu de marche me permettra de dessoûler. Mes parents ne m'ont même pas appelé.

J'arrive près d'une ruelle où j'entends des bruits, on dirait des hurlements. Est-ce que je vais aller l'aider ou je rentre chez moi ? Je prend mon courage à deux mains et entre dams cette ruelle sombre et flippante. J'avance doucement lorsque je vois un homme en train d'agresser un autre.

Mince, il va se faire massacrer. Je me cache derrière une poubelle rapidement et regarde discrètement.

- S'il te plaît, ne tire pas. Je peux me racheter.

- C'est trop tard.

Le coup de feu part. Un léger cri sort de ma bouche. Merde ! Je fais quoi ! Un homme vient de se faire tuer juste devant mes yeux. J'ai envie de déguerpir sauf que si je fais ça. On va me voir.

Je n'entends plus rien. L'homme est peut-être parti. Je me retourne et le vois en train de me viser avec son arme.

- On dirait que j'ai de la visite.

Je veux fuir, mais l'homme me tire le pied. J'essaie de me débattre du mieux que je peux quand le canon entre en contact avec ma tempe.

- Plus tu te débâteras et plus je serais obligé d'utiliser la force. Tu ne voudrais pas finir comme ce connard, n'est-ce pas.

Une larme coule sur ma joue.

- Je vous en prie, laissez-moi partir. Je ne dirais rien.

Je ne sens plus le canon contre ma tempe. Est-ce que mes supplications auraient servi à quelque chose. Il desserre la pression de ses bras qui me maintient contre lui. Enfin libre ! Vite cours Eden !

Pas le temps de courir, un violent coup me fais tomber dans un sommeil profond.

La captiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant