Eden :

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L'homme me tient fermement par le bras. Purée, il a de la poigne ma parole. Il me fait descendre au rez-de-chaussée par les escaliers. Si je pouvais lui foutre mon pied dans les couilles. Je le ferais, mais quelque chose me dit que c'est la pire idée.

On entre dans un long couloir lorsque je vois une porte en ferraille. Il va vraiment m'enfermer là-dedans. J'essaie de tirer sur ses doigts pour retirer mon bras de son emprise.

- Avance !

Il ouvre la porte et me jette dedans. Mes genoux me font mal. Je lève la tête pour croiser son regard d'assassin. Il referme la porte rapidement. J'ai à peine le temps de l'en empêcher. Le bruit de la serrure résonne. Ces fils de pute m'ont enfermé.

- Laissez-moi sortir ! Je hurle. Je vous promets que je ne dirais rien !

Pas de réponse.

- Laissez-moi sortir putain ! Fais chier !

Cette pièce me fait flipper. Imagine, il y a un rat ou même des souris qui vivent là-dedans. Rien que l'idée d'y penser me donne des frissons. Je ne supporte pas ces bestioles. Mes yeux se lèvent et se posent sur une petite fenêtre. Il faut qu'elle s'ouvre.

Je m'avance vers elle et commence à chercher une poignée qui est inexistante. Il n'y a vraiment aucun moyen de sortir d'ici. Punaise ! Mais pourquoi il fallait que je me préoccupe de ces cris. Je ne pouvais pas tout simplement continuer ma route jusqu'à mon appartement.

Mes mains se faufilent dans mes cheveux quand je pense à mon portable. Est-ce que je l'ai encore sur moi ? Je commence à fouiller dans les poches de mon pantalon. Elles sont vides. Il a dû tomber au moment où ce fils de pute m'a assommé.

Comment je vais faire pour prévenir Paula ? Est-ce qu'elle sais que j'ai disparu au moins ? Kidnapper par des psychopathes qui veulent me tuer. Lorsqu'elle remarquera que j'ai disparu, elle appellera la police qui me retrouvera.

Oui, c'est exactement ce qui va se passer. Il ne faut pas que je panique, en même temps, j'ai un milliard de raison de flipper dans ce genre d'endroit. Il fait nuit et je commence à avoir sérieusement la dalle. Tant pis, à défaut de ne pas pouvoir bouffer dans cet endroit pourri, je vais me reposer même si je suis presque certaine que le sommeil ne m'emportera pas cette nuit.

Les rayons du soleil me réveillent. Heureusement qu'il y avait un matelas sur le sol sinon j'aurais dormi assis. Le sommeil à finalement réussi à m'emporter. Dommage, que je soit enfermer dans cet endroit de merde. Mon estomac se remet à gargouiller. Quelle heure est-il d'ailleurs ?

La porte s'ouvre et le mec qui m'a jeté apparais. Il me jette un sandwich et une bouteille d'eau qui roule jusqu'à moi. Il est sérieux ?

- Vous ne pouvez pas me le donner plus gentiment !

- Estime-toi heureuse qu'on te nourrisse.

Heureuse ? Mais comment je pourrais être heureuse ?!

- Bouffe et ferme-la.

Il s'apprête à sortir quand j'ouvre la mienne.

- Non !

Il se retourne.

- Bouffe ce putain de sandwich !

- Qui me dit que vous n'avez pas foutu de la drogue dedans !

- Si seulement je pouvais. Le patron ne m'a pas encore donné l'autorisation de te tuer. Alors bouffe et ferme ta gueule.

Il claque la porte. Dommage que je n'ai pas un pied-de-biche pour te défoncer la gueule. Je prends le sandwich et la bouteille. Au moins, il a eu la délicatesse de l'envelopper dans du cellophane. Je l'enlève et ouvre le sandwich. Aucune trace de poudre blanche, je soulève chaque ingrédient, mais rien. Je sens, ça ne sent rien.

Est-ce que la drogue à une odeur particulière ? Aucune idée. Mon estomac se remet à gargouiller. Et puis merde, je crève la dalle. La première bouchée de ce sandwich est un régal. L'eau me fait du bien également. Je finis mon sandwich et la bouteille d'eau d'un trait.

Un tuyau attire mon attention. Je colle mon oreille sur le métal froid. Des bruits de voix arrivent à mes oreilles. Une voix masculine, peut-être celle du connard qui a donné l'ordre de m'enfermer ici. Il a la voix grave.

Le temps passe et les heures me paraissent longues. Horriblement longue. Ma vessie commence lentement à se plaindre. Le soleil se coucher et j'ai très envie d'aller aux toilettes. Si je ne fais rien, je vais finir par me pisser dessus, c'est certain.

La seule façon que se présente à moi pour prévenir tout le monde et ce tuyau. Content ou pas content, il faut que j'aille pisser. Avec mes mains, je frappe sur le tuyau qui est le seul moyen de communication que j'ai trouvé.

Mes coups sont violents, assez violents pour réveiller le manoir entier. Tant mieux, c'est exactement ce que je cherche à faire. Réveiller tout le monde.
La porte s'ouvre violemment et le mec qui a ordonné à son homme de m'enfermer ici apparaît. Il est vêtu d'un simple pantalon noir. Son torse est musclé et plusieurs tatouages sont imprimés sur son corps parfait.

- Arrête de taper sur ce putain de tuyau, tu vas finir par me rendre dingue !

Il s'avance rapidement vers moi. Mon dos est collé contre le mur.

- Rien que le fait de te savoir sous mon toit me donne envie de tout péter ! Alors pour le bien de mes nerfs, fais-toi oublier !

Si, je bouge d'un cil, je sens que ma dernière est arrivée. Il tient une arme dans sa main droite. Même si ma peur est intense, il faut que j'aille me soulager rapidement.

- Il faut que j'aille aux toilettes, je m'exclame avec douceur.

- Tu n'as qu'à te pisser dessus.

Il est sérieux ! Il s'éloigne.

- Attendez, vous ne pouvez pas me laisser comme ça !

Non, il ne peut pas !

Il s'arrête. Même son dos est tatoué. Cet homme est vraiment sexy.

- Pedro t'a donné une bouteille tout à l'heure, il me semble.

- Oui, et alors ?

Quel rapport avec le fais que j'ai envie d'aller aux chiottes ?

- Tu la prends et tu pisses dedans.

Quel fils de pute !

Il s'éloigne et ferme la porte mes nerfs bouillonnent.

La captiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant