La captive

Dimitri :

J'espère qu'elle à compris le message parce que je ne me répéterais pas putain. Je n'aurais jamais dû la laisser toute seule dans ces toilettes. Si elle tente de nouveau de s'échapper, je m'occuperai de son cas, je le jure.

Je retourne dans ma chambre et me recouche. Pourquoi il fallait que Pedro me ramène cette fille ? Je n'ai jamais eu de captive de ma vie. C'est bien la première et ce sera la dernière. Je ferme mes yeux, mais son visage et la façon dont elle me regardait me revienne à l'esprit.

Il est hors de question que cette petite peste m'empêche de trouver le sommeil. Dans quelques heures, le soleil se lève. Huit heures quarente-cinq, mes yeux s'ouvrent. Je sors du lit et me dirige vers ma cuisine pour boire mon café. Pedro vient.

- Vous avez bien dormis patron ?

Si j'ai bien dormi ? Pas avec la peste qui vit sous mon toit.

- Non, cette fille a voulu s'enfuir. Un peu plus et elle réussissaient. Je l'ai remis à sa place. À mon avis, elle ne fera plus rien de stupide à présent. Je te le garantis.

- Pourquoi, vous la gardez en vie ? On devrait la buter une bonne fois pour toutes. Si elle réussit à s'enfuir...

Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase.

- Si elle réussit à passer ce putain de portail, s'est moi qui la buterais. Et crois-moi, je ne la raterais pas.

Je bois une première gorgée de mon café.

- On fait quoi d'elle alors ?

- Pour l'instant, tu ne la touche pas. Demain, je verrais ce que je fais d'elle. Assure-toi qu'elle la boucle. Je ne veux pas l'entendre.

- Bien patron.

Une fois mon café terminé, je le pose au fond de levier et sors de la cuisine pour me rendre dans mon bureau. Assis sur mon fauteuil, son visage me hante toujours. Ça me casse les couilles de penser tout le temps à elle. Cette peste vit sous mon toit. Je ne la supporte pas et pourtant son visage me hante.

Vers onze et demi, Pedro entre dans mon bureau.

- Patron

- Quoi ?

- Monsieur Ramiro veut vous voir.

Qu'est-ce qu'il vient foutre chez moi, lui ?

- Putain, je soupire silencieusement.

- Bonjour mon très cher Dimitri ! S'exclame-t-il en ouvrant grand les bras.

S'il croit que je vais bouger mon cu pour le prendre dans mes bras. Il peut aller se faire foutre.

- Ta fille n'a pas réussi à me convaincre donc tu viens me faire chier.

Il sourit. S'il savait à quel point, j'ai envie de lui arracher ce sourire.

- Je suis venu pour qu'on parle affaires toi et moi.

Parler affaires ! Tu sais pertinemment que je n'accepterais jamais de bosser pour toi.

- Tu connais déjà ma réponse sur le sujet Ramiro alors inutile de dire à ta fille de venir me faire de la lèche pour que je change d'avis.

Il ricane, s'avance vers mon bureau et pose ses deux mains dessus.

- Ça fait combien de temps qu'on se connaît, Dimitri ?

Trop longtemps pour me dire que j'aurais dû te buter il y a bien longtemps.

- Je ne compte même plus les années.

- Tu sais que je suis homme de parole. Je te demande juste de bosser avec moi.

- Ma réponse sera toujours la même Ramiro. Et ne demande plus à ta fille de me faire changer d'avis sinon, je ne te promets pas que tu la reverras vivante.

Son visage se décompose.

- Ne fais pas de mal à ma fille Dimitri. Elle tout ce que j'ai de plus chère à mes yeux.

- Alors prends tes hommes avec toi et tirer vous de mon manoir.

- Tu ne sais pas ce que tu perds, Dimitri.

Il enlève ses mains de mon bureau et s'éloigne quand ce bruit résonne de nouveau dans le tuyau qui longe mon bureau. S'est elle. Ramiro le regarde.

- On dirait que ton tuyau fait du bruit.

- Oui, ma Rosabella est très bruyante quand elle s'y met.

Il fronce les sourcils.

- Depuis quand tu as des captives ?

Purée, mais qu'il se mêle de ses affaires.

- Ramiro, fais-moi plaisir et dégage de mon manoir.

Ce qu'il fait sans tarder. Je regarde le tuyau et souris. Pour une fois, je suis ravi qu'elle ait frappé sur ce putain de tuyau. Ramiro s'avance vers moi.

- Patron, vous voulez que j'aille la calmer ?

- Non, laisse-la faire. Au moins, ça me prouve qu'elle est vivante.

La journée continue et je reçois la visite d'un de mes clients qui m'annonce que la marchandise arrivera demain, dans l'après-midi.