2- 18h

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Assise sur le parquet, il n'y avait que mon âme qui pleurait.

Je scrutais la vie sans un bruit, me sentant à nouveau comme une petite fourmis.
Je ne faisais pas cela par envie. Maman, Papa, mes amis, je suis désolée, mais je ne peux plus.
J'ai terminé mes lettres, posées sur le rebord de la fenêtre, comme mes jambes qui ballotaient, qui volaient au dessus de la mort. 
Le vent s'engouffrait dans la pièce, laissant le sang couler ce jour de mars ensoleillé.
Voilà 2heures que j’hésitais, sans savoir ce qui me retenait. J'y songeais depuis longtemps, il était enfin temps. 
Avant de descendre de la rambarde, je me souvins par mégarde, de cet homme.
Il m'avait dit croire en moi, sans vraiment savoir ce qu'il se cachait derrière ma voix. Je l'ai soudain imaginé gribouiller ma copie, trainant sur un bout de la table, pleurant, irritable,
Il ne saurait plus transmettre cette passion à mes camarades.
Je lui ai alors écrit, le remerciant pour ce qu'il avait réparé chez moi, mais qui périrait brisé.

J'ai envoyé le mail par effroi. Je ne me laissais plus le choix.
Avant de passer à l'acte, mon écran s'est allumé, laissant mes yeux mouillés scruter le texte envoyé. J'ai....


Imaginé sauter. Intriguée, j'ai lu une réponse structurée m'inplorant de rester. J'ai pleuré, tant pleuré à l'idée d'avoir pu quitter cette vie que l'on m'avait oté.

PromessesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant