La lumière du soleil matinal se fraya un chemin à travers les rideaux de fortune accroché à la fenêtre de la chambre, venant chatouiller délicatement le visage encore endormie de la jeune femme, qui doucement émergea dans un soupir léger, s'allongeant sur le dos, elle vient écarter les bras, un long craquement de sa colonne vertébrale brisa le silence de la pièce et lui créer des frissons agréable dans tous le corps. Les yeux bien ouverts, elle fixa le plafond pensif, elle ne savait pas encore ce que la vie lui réserver, ce qu'elle allait devenir après tout ceci. Le roi avait été clément avec elle, peut-être un peu trop pour que ça ne soit pas redevable. Elle se mordit la lèvre inférieure tout en lâchant un soupir, se relevant des draps confortables, caressant de la pulpe de ses doigts la couverture duveteuse dans laquelle, elle s'était enfouie le soir, comme voulant s'échapper de tout ce cauchemar.
Perdant son regard sur ses pieds quelques secondes, elle se releva prenant la direction de la pièce principale où elle avait dîné avec ses nouveaux compagnons de route. Ils s'étaient tous montrés d'une gentillesse déstabilisante, jamais elle n'avait connu autant de bienveillance. La vagabonde baissa la poignée en ouvrant la porte en bois dans un grincement qui la fit frissonner, deux paire de yeux se tourna vers elle, lui lançant un sourire amical, qu'elle rendit maladroitement, ressemblant davantage à une grimace qu'à un sourire, mais aucun d'eux ne sens accapara. Dévalant les deux marche, elle vient prendre place à la table où est servi plusieurs mets alléchants, elle examina attentivement chacun des plats, son ventre gargouillant à cette odeur délicieuse qui vient chatouiller ses narines.
Eärendil lui prépara une assiette de beignet moelleux, ainsi que quelques fruits agrémentés d'un bol de lait, repas simple qui réchauffa quelque peu le cœur de la jeune femme qui hocha timidement la tête en guise de remerciement. Elle engloutit l'entièreté de son déjeuner, reprenant les conseils de la veille, utilisant la cuillère comme outils. Oswald souriait face la jeune femme, il avait ce sentiment profond que cette enfant avait grand potentiel en elle, quelques choses de profond, bien enfoui et qui ne demande qu'à sortir.
Son repas termine, elle attendit sagement assise sur le banc de savoir ce qu'on lui réserve pour cette nouvelle journée. Tout est encore flou sur sa réelle présence au château, pourquoi l'a-t-on emmené ici ? Pourquoi n'est-elle pas dans les nombreuses cellules du château à moisir parmi les rats ?
« Eärendil, peux-tu l'amener se prendre un bain et t'occuper de notre invité, demanda Oswald
- Bien sûr, acceptait cette dernière hochant brièvement la tête
- Merci, lui répondait-il avant de tourner son visage vers la vagabonde, tu vas passer quelque temps avec Eärendil ce matin puis je te retrouverais dans la bibliothèque », lui expliquait-il doucement
La jeune femme hocha la tête en guise de réponses pas encore en totale confiance pour faire attendre sa voix. Elle aida comme elle pouvait, à débarrasser la table, quelque peu maladroite. Puis, elle suivit la blonde marchant dans son ombre, elles avaient quitté le logement, empruntant des couloirs que la jeune femme tentait d'imprégner afin de s'orienter, mais les murs étaient tous identiques. Elle entra en collision avec le dos de la blonde devant elle, étouffant un petit cris de surprise, elle relève le visage vers elle, elle fronçait les sourcils à la position droite de la servante, elle se penche doucement sur le côté droit afin de voir par-dessus son épaule avant d'écarquiller les yeux et de se cacher une nouvelle fois derrière la servante se recroquevillant sur elle-même afin de disparaître autant qu'elle le peut. Devant elles se tenait, le prince aux cheveux de feu, cette chevelure flamboyante aux reflets cuivrés attaché en un chignon déstructuré où quelques mèches rebelles s'en échappe encadre son visage à la mâchoire carré. Il les surplombe toutes les deux par sa grande taille et sa carrure imposante.
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Vagabond - " tout Homme abrite en lui une bête sauvage"
ParanormalUne rumeur courait les villages, il avait été dit que des dragons, oui, des dragons mangeraient le bétail. Qu'ils étaient la création du diable en personne. Des bêtes abominables, déchiquetant, lacérant, brûlant et tuant. Depuis cette rumeur lancée...