Everhart

3

Ce malaise s'était intensifié depuis un incident passé, un souvenir que j'ai choisi de garder pour moi. John avait profité d'un moment où j'étais était seule chez moi pour faire des attouchements non consentis, une expérience traumatisante que j'ai eu du mal à digérer. j'ai hésiter à en parler à Vivian, par peur de déchirer leur amour ou de ne pas être crue.

Depuis ce jour-là, chaque fois que je voyais John, elle se sentait mal à l'aise. Il avait ce regard insistant et ce comportement déplacé qui me mettais constamment sur mes gardes. Malheureusement, Vivian était souvent occupée par son travail ou ses activités, me laissant seule avec lui pendant de longues périodes.

John entra dans la cuisine avec un sourire qui ne parvenait pas à masquer une certaine impudeur.

 -Bonsoir, mesdames, dit-il d'une voix un peu trop enjouée, J'espère que vous avez passé une bonne journée. 

Vivian se leva pour l'embrasser.

-Salut mo amour. Oui, nous avons eu une excellente soirée. Je viens de préparer des lasagnes pour Éléa. »

John pose les yeux sur moi avec un sourire en coin, une lueur dans les yeux qui me fis frissonner. 

-Ah, Éléa. Toujours un plaisir de te voir. 

Je fis de mon mieux pour paraître calme, même si ses mains tremblaient légèrement.

 -Bonsoir, John, répondis je avec une froideur que j'espérais suffisante pour maintenir une distance.

Vivian, ne remarquant rien d'anormal, invita John à s'asseoir à table. 

-Nous sommes en train de manger. Viens, joins-toi à nous. 

Le dîner se déroula dans un climat tendu.

John était le seul à faire des commentaires et à essayer de diriger la conversation vers des sujets inconfortables, souvent en s'adressant directement à moindre manière trop personnelle. je me contentais de répondre par des monosyllabes.

Après le dîner, alors que je m'apprêtais à monter dans ma chambre, John se dirige vers moi dans le couloir. 

-Éléa, j'peux te parler un moment ? demanda-t-il d'un ton qui ne laissait pas de place à la discussion.

j'hésite, mais il était trop tard pour faire marche arrière.

-Je... Oui, bien sûr.

Il me guide vers un coin plus éloigné de la maison, où il se pencha légèrement en avant, son regard insistant. 

-Écoute, Éléa, j'ai remarqué que tu semblais un peu tendue ces derniers temps. Tout va bien ? 

Je sent mon cœur battre plus vite, mes mains se crispent

-Tout va bien, dis-je en essayant de garder ma voix stable. 

-C'est juste que j'ai eu une journée difficile. rajoutais-je.

John s'approcha encore plus, son sourire s'élargissant d'une manière qui ne fit qu'amplifier mon inconfort. 

-Je suis là si tu veux parler. Parfois, il vaut mieux se confier à quelqu'un.

Surement pas à toi connard.

Le souvenir de l'incident passé s'immisça dans mon esprit, et je sentis une vague de terreur.

 -Non, c'est vraiment gentil, mais je préfère rester seule pour l'instant. 

John semble accepter ma réponse, mais il y avait quelque chose dans son regard qui me laisse inquiète.