Tu sais plus le drôle ?
Dès le début, au moment où ils ont prononcés son nom, je savais que tout allait se finir entre nous. Je le savais, mais j'ai voulu rester, me persuader que je comptais pour toi. J'ai voulu tester notre limite, ta limite, ma limite. Ou peut être que je tenais trop à toi pour tirer un trait sur ton nom.
Mais le temps en a fait son affaire, et au il des jours on est passées de Best Friend Forever a Best Fake Friend. Mais on n'a rien dit. On a continué comme ça.A chaque quiproquo, dispute, ou quand tu m'ignorais, je ne disais rien.
Je me disais que ce n'était rien, parce que c'était toi, parce que c'était nous.
Mais beaucoup de rien, ça fait tout.
Là encore je n'ai rien dit, je t'ai laissée me dire ce qui n'allait pas, ce qui n'allait plus.
Et j'ai essayé de changer, pour toi, pour nous, parce que je ne voulais pas que ça s'arrête. Mais j'aurai du me retirer du jeu. Juste comme ça en silence, sans rien dire, sans rien faire, sans hurler,pleurer ou quoi que ce soit d'autre. Juste partir pour ne plus plus revenir. Arrêter de revenir, justement. Mais je n'ai pas su partir, je ne voulais pas te perdre.
Puis tu as décidé que c'était trop. Comme on dit, la goutte d'eau qui fait déborder le vase. J'ai baissé la tête, j'ai accepté, j'ai négocié pour pouvoir rester à tes côtés, alors que moi, je me noyais dans l'océan de ce que j'acceptais. J'avais si peur de te perdre. J'y réfléchissais tout le temps. Comment ferais-je sans toi ?Mais ça n'était déjà trop que ce qu'on pouvait supporter.
Et le fil s'est rompu. On a mis enfin un point la on avait mis tant de virgules.
Je le sentais. Je le savais. J'avais été prévenue. Je m'y étais préparée. Alors pourquoi ai-je quand même été déçue, blessée ? Peut être, qu'au fond j'espérais que cette fois, le résultat soit différent. Peut être que j'aurai espéré une autre fin.
On a parlé.
Pas beaucoup.
Au fond, peut-être qu'on voulait toutes les deux en finir.Mais je n'ai pas eu mon mot à dire. Tu as fait comme si tu étais désolée, comme si tu allais t'en vouloir , comme si c'était toi qui allait en souffrir, comme si c'était toi qui allait finir seule. Tu as agi comme si tu étais celle qui avait était poignardée, comme si tu étais celle qui saignait.
Tu as magnifiquement endossé le rôle de la victime, et tout le monde t'as crue. Ils ont oubliés qu'une histoire a toujours deux côtés.
Celle que tu racontes, et celle que tu caches.
Tu ne m'as pas seulement détruit le coeur, non, tu as détruit ce que j'étais pour les autres. Tout ça pour quoi ?
Oui pourquoi ?
Parce que j'avais changé.
Tu as prononcé ce mot comme une malédiction, un malheur, une traîtrise.Oui j'ai changé.
Et tu sais quoi ? On dit que la souffrance change les gens. Alors dis-toi que grâce à toi, j'ai encore plus changé.
Mais pour moi j'ai juste grandi, j'ai juste compris.
Qu'avoir trop d'attentes ne fera qu'augmenter ma déception.
Que face à certaines personnes, le silence est aussi efficace que les mots.
Que plus on est heureux, plus la fin est triste.
Que je dois prendre soin de moi, de mon cœur, de mon corps, de mon esprit, car personne ne le fera à ma place.
Que j'ai beau être entourée, peu sont là quand je dit que je veux en finir.
Tu te souviens quand j'ai dit ça ? Non, sûrement pas, tu dois t'en ficher, après tout ça ne t'as jamais vraiment inquiété. Non, la seule chose que tu m'as dites a été « il faudrait que tu arrêtes de dire ça, imagine comment on se sent nous, on ne sait pas quoi faire. Ça nous met mal à l'aise. »
Puis tu as parlé de tes sois disant problèmes graves.
Comme durant les 364 autres jours.
Même pas un petit mot de réconfort, comme j'en ai eu si souvent pour toi. Je ne le faisais pas pour recevoir quelque chose en retour, mais j'aurai aimé que tu sois là pour moi quand j'en ai eu besoin.
Ça n'a pas été le cas.
Tant pis.
On a mis de la distance entre nous.
Très vite, comme si tout était normal, comme si rien n'avait jamais été, comme si il ne ce n'était rien passé.Le problème avec la distance, c'est que je n'ai jamais su si je te manquai, ne serait-ce qu'un peu.
Peut-être que tu ne m'aimais pas mais que tu aimais la façon dont je tenais à toi.
Maintenant, j'aimerai pouvoir te dire que tu es encore le souvenir qui continue de me briser le coeur mais ce n'est pas la vérité , ça ne l'est plus.
J'ai supporté pour toi bien plus que je le pouvais, je me suis toujours adaptée à ce que tu voulais que je sois pour toi.
Tu m'a poussée à bout. Et à bout, pour moi, c'est loin. Très loin.
Mais rien n'est plus méchant qu'un gentil dont on a continuellement repousser les limites de la tolérance, dont on s'est joué, dont on a profité.
Alors nous verrons bien. Parce que maintenant nous sommes deux étrangères qui se connaissent très, très bien.Tu m'as déçue. Non, plutôt, tu m'as fait comprendre la différence entre mes illusions et ta réalité.
Tu t'es contentée de tourner la page, moi, j'ai brûlé le livre, et désormais plus rien ne m'empêche de faire ce que j'ai envie de faire.
Je te ferai regretter ce que tu m'as fait.
Je te ferai tomber de la même main qui t'a fait te relever.
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Ces mots que je n'ai jamais pu dire
SpiritualMerci de lire le premier chapitre !! :) Résumé (provisoire) Parce qu'avant de parler du présent ou du futur, il faut parler du passé. Ce livre t'ai dédié, mais tu ne le liras jamais, parce que tu n'es plus là, enfin pas complètement. Ceci sont les m...