Chapitre 2 : Le début de quelque chose ?

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Disclaimer : Ni Hetalia, ni l'histoire ne m'appartiennent, ils appartiennent respectivement à Hidekaz Himaruya et @JakkalsTrou , je ne suis que la traductrice.

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"Amerika ?"

'Dites-moi que c'est une blague...'

Amérique observa, impassible, le visage de Russie, alors qu'il était toujours assis par terre comme un idiot. Russie, le grand connard, affichait un sourire amusé tandis qu'il l'observait du haut de sa grande taille.

Il se releva rapidement, dépoussiérant son blouson lorsqu'il retrouva son équilibre. Il récupéra son sac toujours au sol et se tourna vers Russie, qui, tiens tiens, n'était pas parti.

"Besoin de quelque chose, dude ?" lui demanda Amérique en se passant une main sur le visage tout en observant son interlocuteur.

Russie fredonna pour toute réponse, un petit sourire en coin encore présent sur son visage. Cela suffisait toujours à inquiéter Amérique, surtout lorsque ce sourire s'avérait être peu amical.

"Petit Amerika devrait apprendre à regarder où il met les pieds. Russie s'en voudrait de l'écraser comme un insecte", déclara tranquillement le Russe, son écharpe remontant pour couvrir la moitié de son visage. Pour une raison inconnue, cela irritait l'Américain, et il avait presque envie de s'en saisir pour voir le visage de Russie dans son intégralité.

'Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?' songea le blond, de plus en plus irrité, peinant à dissimuler la surprise sur son visage. Un silence pesant s'installa entre les deux hommes plantés dans le couloir déserté.

"Err... Je, dois y aller, maintenant. Je veux pas perdre toute ma pause, tu vois ? Euh... À plus, Russie !", Amérique rit nerveusement, brisant l'inconfortable atmosphère.

Il dépassa Russie d'un pas rapide, heurtant accidentellement son épaule. Le contact fut bref, mais brûlant. Cela ne fit que perturber Amérique encore plus, mais coup d'œil rapide à sa montre lui rappela qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps pour aller voir les États.

À l'insu d'Amérique, Russie se tenait toujours debout dans le couloir après son départ. L'étrange sourire ornant ses lèvres s'était évanoui, et seule une expression de confusion s'affichait désormais. Russie savait que la salle de pause était de l'autre côté du couloir. Alors, où se dirigeait donc l'Américain ?

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Amérique soupira de soulagement lorsqu'il aperçut la salle de réunion qu'il cherchait. Il lui restait environ dix minutes, alors ce serait seulement un arrêt rapide.

Il toqua un coup bref, puis trois coups rapides, le son résonnant dans le couloir vide. Immédiatement, la grande porte de bois s'ouvrit, et il fut attiré à l'intérieur de la salle par un grand nombre de personnes dans un câlin général.

"Hey- hey, attention, je suis juste passé vous voir, je ne peux pas rester très longtemps-", marmonna-t-il à moitié à contrecœur, un large sourire s'étalant sur son visage.

Il fut relâché de l'étreinte générale et posa des yeux affectueux sur les visages de ses États.

"On sait, 'pa, mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas te faire un câlin pour autant !", déclara Pennsylvanie avec un sourire rusé peint sur ses traits. Massachusetts ria sous cape tandis que Virginie secoua la tête. Les autres États étaient éparpillés à travers la pièce, visiblement en pause, à l'instar des Nations.

"Où sont les autres ? À moins que ce ne soit un réunion du Conseil des Treize ?", demanda Amérique en remarquant qu'il ne comptait que douze personnes, et treize s'il s'incluait, dans la pièce.

"Juste nous, Dieu merci. Je ne suis pas prêt à gérer Floride de nouveau," répondit New York depuis la table au milieu de la pièce où il jouait aux cartes avec Connecticut et New Hampshire. Connecticut jura dans sa barbe, les yeux rivés sur ses cartes, tandis que New Hampshire semblait au bord des larmes.

Ignorant le spectacle sous son nez, qui était de toute évidence une poudrière, Amérique se tourna vers Virginie.

"Delaware n'est pas là ? Je ne l'ai pas vue, elle n'a pas été kidnappée ?", plaisanta-t-il.

"Elle va bien. Les joies de la féminité, tu comprends ?", pouffa Virginie, et un retentissant "Aye aye" de la part des autres jeunes femmes présentes dans la pièce lui répondit.

"Ah, je vois."

Amérique jeta un regard vers l'horloge, et réalisa en sursautant qu'il était déjà en retard de cinq minutes. Rapidement, il étreignit les enfants qui étaient à sa portée et se dirigea vers la porte avec un dernier geste d'au revoir à ceux qui restaient.

"Je dois me dépêcher, ou Allemagne va me prendre en grippe. On se voit la prochaine fois, gamins !"

Il s'engouffra hors de la pièce, riant en entendant ses enfants crier "On est pas des gamins !" depuis la pièce qu'il venait de quitter. Ses semelles claquent contre le carrelage du couloir alors qu'il se dépêche de rallier la salle de conférence, sans qu'il ne remarque la Nation qui se tient juste derrière la porte qu'il vient d'ouvrir.

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Russie observa l'Américain s'en aller, la bouche entrouverte, ses yeux violets écarquillés de surprise. 

'Qui étaient ces gens ? Quelle réunion était-ce ?'

L'expression de Russie se durcit, toute trace de choc disparue. Il remonta son écharpe devant sa bouche, dissimulant son visage qui s'assombrissait rapidement. Il serra les poings.

'Le petit Américain pense qu'il peut me dissimuler des choses ?'

Russie fit promptement demi-tour, cherchant à suivre le blond. Sa principale préoccupation était de coincer l'Américain à la fin de la réunion pour l'interroger, mais une petite part de lui s'inquiétait.

'Quel genre de secret gardes-tu, Amerika ?'

Two can keep a secret  -  Traduction FrançaiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant