Le sixième petit matin de la création,
Papabondieu, accoudé au balcon du ciel, considèreait avec une certaine satisfaction les étoiles, innombrables loupiotes qui s'éteignent au lever du jour.Papabondieu trouvait que tout cela était bon.
Il baissa les yeux et admira les océans,
les feuves, les lacs qui regorgent de
bêtes à écailles, de dauphins et autres mammifères colossaux et microscopiques. Il admira de même, la
terre toute égaillée de bêtes à cornes, de bêtes à poils gigantesques et minuscules. Il s'émerveilla de voir, dans les airs, quantité de bêtes à plumes de
tout poil.Papabondieu trouvait que tout cela était bon.
Il décida alors de créer l'humanité. Il prit de l'argile et fit trois boules, deux petites pour deux têtes et une grosse pour un ventre. Avec un long boudin, il ft quatre bras et quatre jambes. Il rassembla le tout auquel il donna deux sexes, comme pour la vanille, et il posa cette créature androgyne sur le sol.
L'humanité fraîchement créée se mit à rouler à grand fracas, s'appuyant tantôt sur les mains tantôt sur les pieds. Papabondieu arrivait à supporter ce vacarme car il avait une grande capacité de concentration, mais la vitesse avec laquelle la créature androgyne se reproduisait le laissait pantois. Il était à craindre qu'au rythme où ça allait, il n'y aurait,d'ici peu, plus de place pour tout ce monde sur terre.
Papabondieu ne ft ni une ni deux : il dégaina sa machette et..... raaaa, coupa son œuvre en deux moitiés.
Pour la première fois, l'humanité divisée en mâle et femelle se retrouva debout sur ses pieds, et se mit aussitôt à courir, courir, courir. Où va-t-elle et, grand dieu, que cherche-telle ?
Chacun cherche la moitié qu'on lui a enlevée. Beaucoup la cherchent encore. Il y a tant de monde sur terre que ce n'est pas chose facile de tomber sur la bonne moitié.
Quand on se trompe, c'est la déveine, mais quand on la trouve, c'est le bonheur.
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Il était une fois!
Short StoryLes contes africains sont un héritage. Ils sont la richesse de nos terres...