🩶Silver Ring Game🩶 ✦Tome 1: The Last Human✦

🩶✧Chapitre 1 :✧🩶

Du sang. Partout du sang et des êtres inanimés. Moins d'une seconde avait suffit à éradiquer les 9 milliards d'êtres humains. Jenny Kayler, elle, avait survécu. Ou plutôt, on l'avait épargnée. Elle le sentait. Elle en ressortait cependant traumatisée. Et pas qu'un peu. La vision de l'homme en noir, égorgeant chaque membre de sa famille, allait la hanter à jamais. "Suis les flèches quand elles s'illumineront Numéro 79. Que le meilleur gagne !" Avait-il dit après avoir détruit la vie de toute sa famille. Elle avait pris ces mots comme un défi. Elle voulait se venger. La petite fille de 8 ans avait alors tenté de sauter au cou de son assaillant, voyant rouge et ayant comme seul but de lui faire subir le même sort qu'à sa famille et la même souffrance que celle qu'elle ressentait à ce moment là. Elle voulait lui infliger cette douleur et ce sentiment d'horreur. Mais à peine eût-elle cligné des yeux qu'il s'était volatilisé. Aucun humain n'était capable de téléportation n'est-ce pas ? Alors pourquoi... ? Elle n'eût pas le temps de s'attarder sur la question : un son aigu et irrégulier qui semblait s'accélérer l'interpella. Une bombe. Elle ne réfléchit pas longtemps avant de saisir ses deux petits frères par les bras et les emmener dehors. Elle fit de même avec sa grande soeur bien que ce fut beaucoup plus compliqué. Et alors qu'elle allait à nouveau entrer dans la maison pour se charger de ses parents... Une explosion la fit voler en arrière. Non. Impossible. Il ne pouvaient pas être resté à l'intérieur. Inutile de se voiler la face. Elle entra dans ce qui était autrefois sa maison. Les corps de ses parents dégageaient une odeur de cochon grillé. Ils étaient presque désintégrés, totalement cramés, leurs têtes détachées de leurs corps sans vie et leurs visages figés en une expression de terreur. Tous les sons s'étaient éteints. Le silence qui recouvrait l'immensité de la planète se vit pourtant briser par le hurlement que Jenny laissa échapper. Un cri déchirant. Une répulsion d'un infinité de sentiments qu'elle même ne comprenait pas et qui ne pouvaient être exprimé par des mots. Son cri sembla durer une éternité bien qu'il fut couper par l'angoisse qui montait en elle et les terribles vomissements qui la secouèrent. Le désespoir prenait de plus en plus de place d'en son être mêlé à toutes les autres émotions affreuses qui affluaient. Existe-t-il pire souffrance que de devoir enterrer soi-même ceux qu'on aime le plus ? Ceux avec qui on a partagé notre vie depuis le début ? Bien que pour Jenny, cette existence de paix fut courte car à 8 ans seulement, elle transporta sur son dos les corps inertes et ensanglanté de chaque membre de sa famille. Rassemblant tout ce qu'il lui restait de courage, elle creusa un immense trou à coups de vieux morceaux de portes dans ce qui avait récemment été un jardin resplendissant où les oiseaux venaient se reposer. Cette fois ci, les oiseaux agonisaient sous la tonne de poussière qu'ils venaient d'absorber. Jeter ses parents et ses frères et soeurs dans leur tombe fut la tache la plus compliquée de sa vie. Mais elle ne pleurait plus. Elle ne criait plus. Elle n'avait plus rien à vomir non plus. Seul le vide résidait en elle. Et le traumat pour une vie entière. Jamais, non, jamais cette vision d'abomination n'allait la quitter. Ce massacre resterait à jamais gravé dans les plus importantes parties de sa mémoire et allait sans doute la hanter dans son sommeil à jamais. Son cerveau étaient en ébullition. Des milliers de questions la tourmentaient, et elle voulait comprendre pourquoi elle, elle n'avait pas subi le même sort que toute sa ville ou peut être même tout le pays, elle n'en savait rien. C'était d'ailleurs quelque chose qui la perturbait. Comment se faisait-il que personne n'était encore arrivé en renfort ? Même si l'attaque s'étendait à tout le pays, les autres nations seraient forcément venus voir ce qu'il en était. Mais non. Personne ne venait. Elle devait se débrouiller seule. Elle regardait pourtant l'actualité matin et soir avec son père et elle savait que les États-Unis n'étaient en guerre avec aucune autre société. La paix avait depuis longtemps été rétablie sur terre, alors quelle était la raison de cette attaque ? Ou plutôt de ce massacre ? Et le plus étrange dans tout ça, c'était la façon dont cet assacinat à échelle planétaire avait été effectué. La logique aurait voulut que des bombes atomiques soit utilisées pour un tel crime mais là... C'est comme-ci les gens avaient explosé de l'intérieur... L'hypothèse de Jenny se confirma lorsqu'elle analysa le corps désintégré d'un passant dans le parc au coin de sa rue. Elle trouva en effet, au niveau du cerveau, un mini mécanisme explosif qui expliquait la façon dont les tueurs s'y étaient pris. Mais malrgé tout, elle ne comprenait pas. Comment était-ce possible d'insérer des explosifs dans le cerveau de l'humanité tout entière sans que personne ne le remarque. Une migraine terrible accabla la frêle petite fille, coupant court ses interrogations. Elle retira la mèche brune qui s'était collée par le sang sur son front en sueur. Nimporte quel être vivant sensé dans la situation de cette enfant, aurait sombré dans le déséspoir et aurait songé à mettre fin à son existence. Mais une autre motivation animait Jenny, la forçant à être courageuse : La vengeance. Mais ayant prit conscience qu'elle était la seule survivante de cet oppression, elle ne savait pas quoi faire. Sans compter que ses jambes ne la portait plus. Elle resta alors ainsi paralysée les deux jours qui suivirent, le regard dans le vide. Attendant sans grands espoirs de l'aide, et faisant tourner en boucle les derniers mots de son assaillants dans sa tête : "Suis les flèches quand elles s'illumineront Numéro 79, que le meilleur gagne !". Quel était le sens de ces paroles ? Tout ce qui s'était passé deux jours plus tôt lui semblait impossible. Irréel. Elle tenta de se convaincre que tout n'avait été qu'un cauchemars. Un horrible cauchemars. Et qu'elle allait se réveiller. 

Mais tout cela était bien réel. La sensation de faim et de soif confirma ses doutes.

Elle était seule sur terre, elle devait se rendre à l'évidence.

Et elle voulait se venger.