Taylor Swift Imagines- Livre deux(gxg)- VF

coming out - première partie (demandé)

 Tu as vu la fille en face de toi au bar. Elle riait et racontait de mauvaises blagues avec le barman qui riait odieusement à tout ce qu'elle disait.

Tu ne pouvais pas vraiment l'expliquer, mais quelque chose te disait d'aller vers elle et d'engager la conversation avec elle. Tu ne sais pas pourquoi. Tu n'es jamais assez franche ou courageuse pour aller te présenter à quelqu'un. Mais cette fille a quelque chose de différent, de spécial, et il faut que tu la connaisses mieux.

Tu te lèves de ta chaise pour t'asseoir sur celle qui est vide à côté d'elle. Elle te regarde et te sourit... et ton cœur s'emballe. "Salut, je suis T/P." Tu as dit presque... nerveusement. Pourquoi te sentais-tu nerveuse ? "Salut T/P. Je suis Taylor. Je suis ravie de te rencontrer." Son sourire t'a fait chaud au cœur et tu n'as pas pu mettre le doigt sur la raison, mais tu l'as senti. Tu as passé des heures et des heures à apprendre à mieux connaître Taylor. Tu ne voulais pas que ça s'arrête. Tu souhaitais que la nuit dure plus longtemps et que le temps se fige, ici et maintenant. Mais ça n'a pas été le cas, et finalement, l'heure de fermeture du bar est arrivée. Elle t'a donné son numéro avant de partir, te laissant l'esprit confus et les mains tremblantes.

Tu l'as vue le lendemain. Et le jour suivant, et encore le jour suivant, pendant des mois et des mois. Ta nervosité ne s'est pas dissipée. Au contraire, elle s'est aggravée et c'est trois mois après l'avoir rencontrée que tu as compris pourquoi.

Tu n'as pas dormi cette nuit-là. Tu as réfléchi. Probablement un peu trop. Tout a soudain pris un sens lorsque tu as réalisé que tu étais lesbienne. Cela a donné un sens à la raison pour laquelle tu étais si nerveuse avec Taylor. Parce que tu as des sentiments pour elle. C'était déroutant et difficile à accepter au début parce que tu ne savais pas comment tu pourrais le dire à quelqu'un.

Tu as fait les cent pas sur le sol jusqu'au lever du soleil, et même après. Ce n'est que lorsqu'on a frappé à la porte de ton appartement que tu es sortie de ta torpeur. Tu ouvris la porte et trouvas Taylor debout avec deux cafés et deux ou trois choses pour le petit déjeuner. "Bonjour. Je t'ai pris ton préféré." Elle a souri, ce qui n'a pas vraiment arrangé la situation.

Mais tu lui as fait ton plus beau sourire et tu t'es écartée pour lui permettre d'entrer. Elle a tout de suite vu les cernes sous tes yeux. "Mon Dieu, c'est une bonne chose que je t'aie apporté ton café préféré. On dirait que tu n'as pas dormi." Elle a posé sa main sur ton épaule et tu as essayé d'ignorer que ton cœur battait plus vite et plus fort quand elle le faisait. "Euh, oui. J'ai réfléchi toute la nuit." Taylor fronce les sourcils. "Toute la nuit ? Qu'est-ce qui t'a poussé à rester debout toute la nuit pour réfléchir ?"

Tu t'es assise sur ton canapé et tu t'apprêtes à manger le bagel qu'elle t'a apporté quand elle s'est assise à côté de toi et a reposé sa main sur ton épaule. "T/P parle-moi. Dis-moi. Quelque chose ne va pas ? Il s'est passé quelque chose ?" Tu t'es raclée la gorge et tu as essayé d'ignorer la sensation de tes mains qui transpiraient et de ton cœur qui s'emballait. "C'est difficile à dire. Je ne pense pas pouvoir te le dire."

Taylor glousse nerveusement. "Qu'est-ce que tu racontes ? Tu peux tout me dire." Tu n'as pas pu la regarder quand tu l'as dit. Tu as bégayé les mots. "J-je pense que... Je suis lesbienne." Taylor n'a rien dit. Elle t'a juste serré dans ses bras et t'a frotté le dos. "Il n'y a rien de mal à cela, T/P."

Bien sûr, tu as omis des éléments importants, mais tu n'étais pas encore prête à le lui dire. "Vraiment ?" Elle sourit et te caresse la joue. "Vraiment. Ce n'est pas grave. Ça ne change rien à ce que je pense de toi." Tu as souri un peu. "Q-Qu'est-ce que tu penses de moi ?" Taylor s'est tue, te regardant pendant une seconde avant de regarder sa tasse de café. "Hé, euh, tu veux regarder un film ou quelque chose comme ça ?"

Ton cœur s'est un peu serré, mais tu as acquiescé et tu as continué à siroter ton café. Tu t'es dit que si Taylor ne continuait pas à te dire ce qu'elle pensait de toi, c'était sa façon de dire qu'elle ne ressentait pas la même chose, mais ce n'était pas vrai.

La vérité, c'est qu'elle ne savait pas comment te dire qu'elle ressentait la même chose, et qu'elle priait pour que tu lui dises quelque chose comme ça depuis le moment où tu t'es présentée au bar ce soir-là.